CAPITALE VERTE : l’insulte aux Grenoblois
Éric Piolle posant avec la Ministre Barbara Pompili et la mise en ligne du site greengrenoble2022.eu : voilà pour le lancement de Grenoble « capitale verte 2022 ». Oubliant qu'il critique le Gouvernement à longueur d'interventions, Éric Piolle fait désormais un "partenariat" avec ; Une belle photo vaut bien un reniement. Pendant ce temps sur le site vitrine de l'évènement, on retrouve une rubrique « défis » avec des mesures à prendre pour le climat. Une véritable insulte aux grenoblois tant ces défis renvoient en creux à tout ce qu’Éric Piolle et sa Municipalité n’ont pas fait ou ont mal fait.
L’OPPOSITION AVAIT SAISI LE COMMISSAIRE EUROPÉEN
Alertant depuis des mois sur les contradictions d’Éric Piolle entre ses discours et ses engagements pour la « capitale verte », l’Opposition avait saisi commissaire européen en septembre. Celui-ci a répondu en assurant que les « questions posées soient traitées avec le maximum d’attention ». On espère que ces paroles ne resteront pas en l’air et contraindront la Municipalité à agir.
AU-DELÀ DES DISCOURS…
Car le compte n’y est pas en matière d’écologie à Grenoble malgré les discours du donneur de leçons en chef. La bétonisation générale de la ville, les menaces qui pèsent sur les derniers espaces de respiration, la gestion des déchets, la pollution de l’air : Grenoble a bien un temps de retard.
TOUS UNIS PAR LA COMMUNICATION
Ça n'a pas empêché Éric Piolle et Barbara Pompili de s'afficher fièrement ensemble, et le Gouvernement d'apporter 4 millions d'euros à ce qui part bien pour être une opération de comm'. Chacun y trouve son compte en cette année électorale où seuls comptent les discours et les promesses. Pendant ce temps, les habitants attendent du concret.
UNE INSULTE AUX GRENOBLOIS
En ce sens, le site greengrenoble2022.eu qui va promouvoir la capitale verte est un affront pour les grenoblois. « Un défi c'est une invitation pour tous les acteurs de territoire à s’engager » nous explique-t-on. Sont mis en avant 12 défis à entreprendre… que la Municipalité a donc été incapable de relever. Preuve une fois de plus que le label capitale verte est attribué sur la base de promesses qui n’engagent que ceux qui veulent bien y croire.
AIR : 1ÈRE VILLE EN NOMBRE DE JOURS DE POLLUTION
En matière de qualité de l’air, Grenoble deviendrait en 2021 1ère ville en nombre de jours de pollution. Un classement remarquable, qui en dit long sur l’efficacité des phares municipaux qui voudraient éclairer l’occident de leurs lumières.
ALIMENTATION : AUCUNE AMBITION
En matière d’alimentation, l’ex-candidat à la présidentielle Éric Piolle promettait 25 000 fermes urbaines en France. Mais il a refusé à plusieurs reprises un projet de ferme urbaine d’envergure sur le site Allibert. Ecoutez ce que je dis, ne regardez pas ce que je fais…
DÉCHETS : L’USINE À GAZ
Même pour une chose aussi simple que l’incitation au tri sélectif, nos glorieux élus se prennent les pieds dans le tapis. Le système mis en place est une vraie usine à gaz (poubelles de mauvaises couleurs, changement confus des jours de collectes, difficultés de ramassage). En 2017, le Président de la Métropole avouait : « nous sommes très mauvais ». En 2021, ça n’a pas changé : un tiers des déchets recyclés sont mal triés et finissent à l'incinérateur !
« VILLE DE DEMAIN » : BÉTONISATION À OUTRANCE
La "ville de demain" emprunte les recettes d'hier qui aboutiront aux mêmes conséquences. La densification se poursuit dans tous les quartiers de la ville (Flaubert, Beauvert, Cours de la Libération, Presqu'île, Île verte, Bouchayer Viallet...) et la chasse aux derniers espaces verts est de mise. Une politique d'aménagement mortifère qui contribue au réchauffement de la cuvette à mesure que les espaces de fraicheur disparaissent.
cet espace végatilisé, arboré par Henri Tarze à Jean Macé devrait être urbanisé !
MOBILITÉ : INCAPABLE DE GÉRER LA VOIRIE
En matière de mobilités, nos élus vantent à longueur de temps l'action visionnaire de Yann Mongaburu (Verts/Ades) à la tête du SMAGG et ne cessent de se projeter dans 10 ou 20 ans. Ils sont pourtant incapables de gérer la base de la base pour les déplacements : la voirie. Le Dauphiné révèle (20/10/21) qu'« en 2015, le choix s’est porté sur un niveau d’entretien faible. Cette décision a sous-évalué de 35% les coûts nécessaires pour entretenir la voirie». On reste pantois devant les qualités de visionnaires des élus métropolitains roses/rouges/verts.
LES PIÉTONS OUBLIÉS
L'état de la voirie est un handicap notamment pour les cyclistes et les piétons. Ces derniers sont d'ailleurs les grands oubliés des politiques publiques alors qu'ils représentent une grande part des déplacements grenoblois et qu'ils sont mis en danger par la circulation anarchique des vélos et trottinettes sur les trottoirs. L'Opposition avait proposé d'avancer avec un "plan piéton", refusé par la majorité.
le piéton et la voirie grands oubliés de la ville " verte"...
LA FAUTE REJETÉE SUR LES HABITANTS
Pour la plupart de ces défis, la responsabilité est aussi rejetée sur les individus. On leur dit quoi faire, quels comportement adopter pour sauver la planète. La planète est sauvée : les 160 000 habitants de Grenoble compenseront bien le bilan écologique de 7 milliards d’habitants sur terre !
VITRINE DE PROPAGANDE
Ce que l’Opposition Municipale prévoyait et dénonçait se confirme. Le label "capitale verte" est une vitrine de propagande qui ne pose jamais de questions quant aux bilan Municipal. 2022 se profile comme une autre année de communication municipale, de paroles en l’air, de grands discours d’autosatisfaction… et aucune action concrète derrière. On commence à avoir l’habitude.