CHORIER-BERRIAT : BIENTÔT UNE CENTAINE DE PLACES SUPPRIMÉES
Ces derniers temps, la municipalité a avancé en catimini sur de nouveaux projets d'aménagement pour le secteur Chorier / Berriat / Saint-Bruno, qui ont été présentés lundi soir au cours d'une réunion publique. Au total, une grosse centaine de places de stationnement devraient être supprimées dans le secteur à terme.
UNE VOLONTÉ D'ÉVITER L'UNION DE QUARTIER ?
Une cinquantaine d'habitants du quartier environ étaient présents pour découvrir ce que les élus avaient à leur proposer. Ou plutôt les services de la ville puisque comme à chaque fois, les élus de la majorité se planquent derrière un technicien chargé de la présentation. À noter qu'elle tombait en même temps qu'une autre réunion importante pour le secteur, à propos d'un projet de centre de santé, organisée par l'Union de Quartier Berriat et dont la date avait été calée bien en amont. Une volonté d'éviter la présence de l'Union de Quartier, qualifiée "d'opposant politique" par l'adjoint Gilles Namur (Verts/LFI) ?
LE PROJET DE CHRONOVÉLO ÉLUDÉ
En préambule, les élus ont pris soin de préciser que le sujet de la Chronovélo du secteur Berriat ne serait pas abordé ce soir là. On les comprend, vue la levée de boucliers qu'elle suscite. Malgré de multiples oppositions d'habitants et commerçants, malgré une proposition alternative de l'Union de Quartier qui satisferait tout le monde, la majorité municipale fait la sourde oreille et entend imposer son projet. Et a toujours en tête d'aller encore plus loin en réalisant un second tracé qui fermerait le Cours Berriat jusqu'à Fontaine.
UNE DIZAINE DE RUES CONCERNÉES PAR DES PROJETS
Bouchayer-Viallet, Rue du Drac, Rue Marx Dormoy, Rue du Commandant Debelle, Rue Rose Garret, Rue de la Mégisserie... Plusieurs projets "d'accompagnement à l'urbanisation" ont été égrenés, tantôt pour essayer de mettre une touche de verdure dans la forêt de béton, tantôt pour revoir des plans de circulation... L'idée étant de noyer l'essentiel sous une multitude de petits projets ici et là, parfois sympathiques, ne révolutionnant rien.
RUE ABBÉ GRÉGOIRE : 48 PLACES SUPPRIMÉES DÈS LA TOUSSAINT
Car deux projets sortent particulièrement du lot par l'envergue des changements qu'ils induiront. Rue Abbé Grégoire, pour élargir le passage du bus C8 et créer un contresens cycliste, la municipalité souhaite supprimer 48 places... sur 90 existantes. Des travaux estimés à 80 000 euros, le tout sans même élargir le trottoir pour les piétons. Au niveau du calendrier c'est déjà presque trop tard puisque l'opération est programmée pour les vacances de la Toussaint !
AVENUE DE VIZILLE : 47 PLACES MENACÉES
Avenue de Vizille, le long du marché de l'estacade, la municipalité entend rénover la voirie (enfin !) mais aussi... végétaliser une bande de stationnement. Sans planter d'arbres pour autant... On peut craindre le pire quand on voit comme les jardinières de la ville deviennent des poubelles à détritus. Cela entrainerait la suppression de 47 places de stationnement sur les 70 existantes disponibles 24h/24 et 7J/7 (les autres étant occupées par le marché)... pour n'en laisser que 23 !
UN PRÉALABLE À LA PISTE CYCLABLE
Les travaux auraient lieu à partir de janvier 2025. Le technicien de la ville a lâché le morceau sur ce calendrier pressant : il faudrait mener ces travaux avant de pouvoir mener à bien ceux de la chronovélo Berriat. Un projet déjà contesté, non concerté, amène donc un autre projet non concerté ! On voit mal pourquoi il faudrait absolument supprimer tant de stationnement pour créer la piste. D'autant plus que cette piste qui créé un sens unique, de l'aveu même de la municipalité, amènera un flux d'environ 350 véhicules par jour supplémentaires dans le sens Nord-Sud sur l'avenue. Vous sentez venir le chaos dans le secteur ?
LES COMMERÇANTS INQUIETS
Un commerçant de l'avenue (qui en compte beaucoup) présent à la réunion a exprimé ses inquiétudes quant à cette suppression, rappelant que le secteur manque déjà de stationnement avec de nombreux clients ou parents d'élèves de l'école privée de la rue finissant par se garer sur les places de livraison. Il a exprimé ses craintes de voir sa clientèle fuir : un discours qu'on entend de plus en plus régulièrement sous les Rouges/Verts. Il fait ici comme dans tant de quartiers parfaitement sens tant l'avenue de Vizille accueille de très nombreux consommateurs extérieurs qui viennent en particulier pour le marché de l'estacade.
LES ÉLUS ENDORMENT LES HABITANTS
Bruno De Lescure, Président de l'Union de Quartier, a de son côté démonté les éléments de langage municipaux. Il a rappelé qu'ils n'ont pas assez de recul sur le taux d'occupation : à son passage en payant, la rue Jean Prévost était à 60% d'occupation, mais trois ans après, elle atteignait 100%. Il a également pris l'exemple de la rue Ampère, rénovée après des années à dépérir, et dont les travaux ont été un échec cuisant pour la végétalisation notamment. En retour, les élus ont endormi le sujet en parlant de revenir dans les commerces pour parler des "étapes", du "phasage"... évidemment jamais pour revenir sur leur décision. Le silencieux adjoint Olivier Bertrand (Verts/ADES) a daigné prendre la parole pour affirmer qu'à Grenoble l'essentiel des garages sont utilisés pour autre chose que pour le stationnement (!). Bref : comme on pouvait le craindre ils entendent passer en force et n'écoutent rien.
ARSONVAL, DAUPHINÉ / PRÉVOST, CASIMIR BRENIER : D'AUTRES SUPPRESSIONS
D'autres secteurs seront touchés par des suppressions de places. La rue d'Arsonval, derrière l'IUT, serait ainsi piétonnisée (et le plan de circulation modifié en conséquence). Elle comptait près de 30 places de stationnement (dont 1 place PMR) qui disparaitraient. Rue Casimir Brenier, 8 places proches de la gare deviendraient des dépose-minute. La placette Dauphiné-Prévost (devant des locaux d'Alternatiba..) serait aussi piétonnisée (elle comptait 5 places dont 1 PMR). Au total, les projets présentés emporteraient la suppression d'environ 150 places de stationnement. Qui s'ajouteraient aux 1200 déjà supprimées en 10 ans, et avant celles de Mallifaud, de la place Valentin Haüy, de la place de Metz...
UN SEUL PROJET GADGET SOUMIS À CONCERTATION
Sur tous les projets présentés, un seul sera soumis à concertation. Les élus souhaitent créer une placette dans la rue Henri Le Chatelier mais n'ont pas encore d'idée précise de ce qu'il conviendrait de faire : ils ont donc ouvert la porte aux contributions des habitants. On leur demande leur avis pour un gadget en guise de lot de consolation, car ils ne seront bien sûr pas consultés pour les projets les plus impactants qui suppriment du stationnement à tour de bras.
UNE MÉTHODE PIRE QUE POUR JEANNE D'ARC
C'est d'autant plus ironique que parmi les 7 agents de la ville et de la métropole présents dans la salle, on trouvait... un chargé de concertation. On se demande bien à quoi sert le poste alors que tout est ficelé. La méthode est ici encore pire que pour le projet de réaménagement de l'avenue Jeanne d'Arc, où les élus avaient tenté de faire gober la pilule de la suppression de 70% du stationnement en organisant des ateliers de pseudo concertation qui ne pouvaient en fait pas remettre en cause l'essence du projet. Ici, ces ateliers n'ont même pas été organisés. Les Grenoblois sont mis face au fait accompli.
COALISER LES MÉCONTENTEMENTS
Mais l'Avenue Jeanne d'Arc montre l'exemple, avec une mobilisation très forte de l'Union de Quartier et des commerçants qui ne reculent pas pour se faire entendre et soumettre leur projet alternatif. Avant eux, au printemps, la Rue de Strasbourg très mobilisée également est parvenue à faire reculer temporairement la municipalité qui voulait supprimer le stationnement. À Chorier-Berriat, ces exemples peuvent être suivis. Et si tous ces mécontentements se coalisent, la fronde grenobloise peut être telle que la majorité municipale n'aura d'autre choix que de reculer.
Notre collectif relayera volontiers toutes les initiatives en ce sens. Mais charge aux habitants, commerçants, associations de quartier de lancer la mobilisation.
Quand ces élus auront dégagé, les Grenoblois auront enfin des projets qui correspondent à leur quotidien.
Et pour TOUS, des trottoirs enfin entretenus. Vivement ce jour-là !
Mais ces « nuisibles » ont déjà bien cramé la caisse!🤨
En tout cas, la résilience des habitants mécontents a atteint ses limites.
Je crois qu’il faut passer à la vitesse supérieure et effectivement bloquer par exemple l’accès à la mairie. Ne plus rien lâcher.Aller effectivement aux réunions leur mettre le nez dans leur caca ne sert pas à grand chose…
De fait, comme « ils font tout en douce » , lâchement, face à la colère bien justifiée, il se barricadent dans leur bureau.
Eh bien, bloquons les dans leur bureau ,
Un peu comme des salariés en colère face à leur mauvais patron ?
Ça fera de la pub nationale pour le maire….
Ben c’est simple de bêtiseS:
Moins de place de parking : pourquoi acheter une voiture électrique si je ne peux pas la garer?Comment vont faire les touristes ou simplement, les familles qui viennent voir leurs proches? Comment je fais avec ma vieille maman de 88 ans, je la transporte en vélo pour ses courses, le médecin?
Est-ce à dire que les piollistes sont tous des gens fauchés qui ne possèdent pas de voiture ?
Les piollistes connaissent-ils la différence entre co-construction et dictature ?
Les piollistes veulent-ils vraiment interdire aux non-grenoblois de pénétrer dans la ville ?
Comment font les artisans, les plombiers et autres pour intervenir en ville s’ils ne peuvent pas emporter leur matériel avec un véhicule ?
Comment font les gens modestes qui ne peuvent pas s’acheter un garage pour garer leur véhicule ?
Pourquoi les piollistes laissent-ils la Métro construire 500 places de parkings pour son Siège à Jean Pain alors que cela est interdit aux grenoblois ?
Pourquoi avoir rendu payant tous les stationnements afin de renflouer les caisses vides, si c’est pour supprimer ensuite ces places ?
Quel sera l’avenir pour une ville dortoir vidée de ses commerces et de toutes activités ?
Comment faire pour recruter des salariés dans une ville inaccessible, onéreuse, dangereuse et sale ?
Une nouvelle usine à gaz ! Reçue à l’instant, cette INVITATION ne présage rien de bon.
Invitation à participer à l’atelier « Stationnement et espace public »
Madame, Monsieur,
Vous avez un abonnement Ticket Résident pour stationner votre véhicule sur voirie à Grenoble.
Nous pensons que votre expérience serait des plus utiles à la réflexion menée par la Ville sur la politique du stationnement. C’est pourquoi vous recevez cette invitation à participer à l’atelier de projet participatif organisé par la Ville de Grenoble « Pour une politique de stationnement garantissant une utilisation équitable de l’espace public à Grenoble » .
Pour s’inscrire, c’est ici : grenoble.metropoleparticipative.fr/314597-atelier-stationnement.htm
Dans quel but ?
Cet atelier a pour objectif de proposer aux élu-es des pistes d’action pour améliorer le stationnement et l’utilisation équitable de l’espace public pour tous et toutes les usager-es à Grenoble. Lors de cet atelier, seront ainsi discutés les sujets suivants, qui pourront être enrichis de vos propres questionnements:
· les enjeux tarifaires et de zonage en vue de répondre aux besoins de stationnement en proximité des résident-es et favoriser la rotation des véhicules dans les zones commerciales et au-delà.
· les enjeux d’aménagements urbain pour encourager l’évolution des mobilités et la libération d’espaces publics, dans l’objectif de répondre aux nouveaux besoins et améliorer la qualité de vie en ville.
· les alternatives possibles au stationnement sur voirie et les moyens pour lutter contre les incivilités commises sur les véhicules stationnés sur voirie.
Comment ça marche ?
L’atelier sera composé de 36 grenoblois-es volontaires, dont au moins 24 personnes tirées au sort selon quatre critères de représentativité et jusqu’à 12 personnes issues des Conseils citoyens indépendants (CCI).
Les participant-es se retrouveront sur quatre temps d’échanges lors desquels ils auront l’occasion de s’informer sur le sujet et d’échanger avec les élu-es, la cheffe de projet Stationnement et service mobilité, des associations et experts du secteur. À l’issue de ces auditions et d’un travail d’analyse partagé, les membres de l’atelier produiront un rapport de préconisations présenté en Conseil municipal. La Ville s’engage à répondre à chacune de ces recommandations et à rendre public le suivi de ces préconisations sur la plateforme participative volontairesdegrenoble.fr.
Les séances se dérouleront aux dates suivantes, avec un repas proposé sur place ainsi que des tickets de transport et un service de garderie :
· Mardi 5 novembre de 18h à 20h30 (à la Maison de la Vie associative et citoyenne)
· Samedi 16 novembre de 9h à 14h (à la Maison de la Vie associative et citoyenne)
· Samedi 30 novembre de 9h30 à 16h (à l’Hôtel de Ville)
· Mardi 12 décembre de 18h à 20h30 (à l’Hôtel de Ville)
Comment participer ?
Un appel à volontaires est actuellement ouvert et prolongé jusqu’au 21 octobre (12h). Il suffit pour cela d’habiter Grenoble et de vous inscrire via ce formulaire : https://grenoble.metropoleparticipative.fr/314597-atelier-stationnement.htm
Parmi les volontaires, 24 personnes seront tirées au sort en respectant les principes de parité, de diversité géographique (par secteur) et d’âges. Une représentation équilibrée des ménages motorisés et non motorisé sera également recherchée.
Vous serez informé-e par téléphone si vous avez été tiré-e au sort pour la constitution du panel. Dans le cas contraire, vous recevrez un mail.
Contact
Si vous avez des questions sur la démarche, le Service Vie associative et citoyenne de la Ville de Grenoble se tient à votre disposition pour y répondre : 06 70 77 05 81 // democratie-locale@grenoble.fr
Nous vous remercions par avance de l’intérêt que vous porterez à ce projet, et espérons vous compter parmi les volontaires !
Cordialement
La Ville de Grenoble
Ca ressemble à de la Comm’…
Curieuse démocratie : imposer d’abord, discuter ensuite !
Je pédalerai
Tu pédaleras
Il pédalera
Nous pédalerons
Vous pédalerez…
… Ils gareront leurs bagnoles sur le futur parking XXL du Siège de la Métro…
(C’est quand même plus pratique que de galérer des heures dans les rues adjacentes pour trouver une place).
BRULEZ VOS VOITURES ?
CHICHES ?
Beaucoup ne se rendent pas compte à quel point les dirigeants de Grenoble sont des idéologues : tous ces projets (Place aux Enfants, végétalisation, deminéralisation) servent à assouver leur idéologie anti-voiture.