TRANSPORTS : LES VERTS OSENT ENCORE DONNER DES LEÇONS

Posted On 26 mai 2024

Alors que le syndicat des mobilités (SMMAG) fête ses 50 ans cette année, les Rouge/Verts profitent une énième fois de l’occasion pour faire dans la surenchère.

50 ANS ET 10 ANS D’IMMOBILISME

Cet anniversaire est pourtant l’occasion de constater que sur ces 50 ans, nous venons de vivre pour la première fois... 10 ans d’immobilisme pour le développement des transports en commun à Grenoble. Et ce à cause de la gestion Eric Piolle / Yann Mongaburu, les Verts/LFI ayant été à la tête du SMMAG de 2014 à 2020.

PAS UN KM DE TRAM SUPPLÉMENTAIRE

Immobilisme d’une part avec une stagnation de la fréquentation (une première). Mais immobilisme aussi pour le développement du réseau. En 6 ans, il n’auront pas été capables de réaliser un seul kilomètre de tram supplémentaire. Rappelons aussi au passage que leur promesse de gratuité de 2014 n’a pas été tenue alors qu’ils avaient toutes les manettes pour le faire.

LA DETTE MONGABURU EN HÉRITAGE

En revanche, le donneur de leçons Yann Mongaburu a laissé une dette écrasante à la fin de son mandat : plus de 600 millions d’euros et un retard considérable sur le protocole de désendettement qu’il avait lui-même signé. Il a ainsi paralysé les capacités d’action de son successeur élu en 2020, Sylvain Laval, qui éponge depuis cette médiocrité de gestion. Ce qui semble heureusement porter ses fruits. Henri Baile, président du Gresivaudan qui siège au SMMAG, a ainsi expliqué au cours de la cérémonie des 50 ans qui avait lieu jeudi  qu’« en trois ans, le Smmag a modifié la trajectoire de remboursement de la dette et nous sommes aujourd’hui au-delà de la trajectoire de remboursement fixée » (Dauphiné Libéré du 25/05/24).

LE MÉTROCABLE, SEUL PROJET RÉALISABLE RAPIDEMENT

Face à la nécessité de désendetter le SMMAG, forcément, le développement du réseau ne peut se faire qu’au ralenti. Il est donc logique qu’à son arrivée, Sylvain Laval se soit concentré sur le projet le plus avancé en la matière : la liaison par câble Fontaine - Saint-Martin le Vinoux, pour lequel Mongaburu avait déjà engagé des millions d’euros d’études. Mais les Verts ont beau l’avoir impulsé, ils ont fait volte-face en se retournant contre et leur politique de sape menace sérieusement le projet. Leur objectif : empêcher à tout prix que le successeur de Mongaburu, qu’ils détestent autant que le Président de la métropole Ferrari depuis leur défaite pour la présidence, ne puisse faire émerger quoi que ce soit au cours de son mandat. De la très basse politique politicienne.

BUS ET TRAM : RIEN AVANT LONGTEMPS

Pour ce qui est des bus et tramways, il ne faut s’attendre à rien avant longtemps. Certes, la ligne D reliera prochainement la gare mais ce n’est pas une nouvelle ligne puisqu’elle utilisera les rails existants de la B. Des extensions de la ligne A et E sont envisagées et des études pour la transformation des lignes de bus sont aussi en cours, mais aucun calendrier n’est avancé. Il ne faut donc s’attendre à rien avant plusieurs années.

UN RER INCERTAIN DANS LES ANNÉES 2030…

Au programme également : le fameux RER grenoblois, pour lequel tout le monde est d'accord... mais qui  n'est aujourd'hui qu'hypothétique (le financement se chiffre en milliard et est loin d'être bouclé), et quand bien même il verrait le jour, ce ne serait pas avant les années 2030 pour sa mise en service. Sur ce sujet aussi, nous avons perdu un temps considérable avec le refus dogmatique depuis 25 ans par les Verts et leurs amis LFI/PS de la ligne TGV dédiée Grenoble - Lyon qui soulagerait pourtant la ligne TER existante et permettrait déjà des trains plus réguliers et plus fiables... Soit l'objectif poursuivi avec le projet de RER.

LA SURENCHÈRE DE BELAIR ET BEJJAJI...

Pas étouffés par la honte, alors qu’on leur doit la paralysie du réseau, les Verts ont trouvé une nouvelle excuse pour faire dans la surenchère à l’occasion de cet anniversaire du SMMAG. Ils ont envoyé pour cela des experts en la matière : Margot Belair, adjointe grenobloise à l'urbanisme (donc à la bétonisation de la ville) et Pierre Bejjaji (Maire Vert d'Eybens qui siège avec les piollistes... et préside ACTIS avec le succès qu'on connait pour les locataires).

... QUI RÉCLAMENT MAINTENANT DES BUS

Alors qu'ils n'ont rien fait pendant 6 ans, pourtant aux manettes du SMMAG et dans la majorité métropolitaine, ils estiment qu'il y a désormais urgence à agir et qu'"on ne peut pas ne rien faire, on ne peut pas attendre l’objectif final" du RER (Dauphiné Libéré du 25/05/24) ! Ils veulent le développement... de lignes de bus. Soit précisément ce qui est à l'étude et prendra du temps. Mais leur méthode est toujours la même : réclamer d'aller toujours plus vite, toujours plus loin, pour ensuite fustiger la prétendue lenteur ou inaction des autres.

P. BEJJAJI NE VEUT PAS RAISONNER EN TERMES "BUDGÉTAIRES"

Et ce alors qu'en étant au pouvoir, eux mêmes n'ont rien fait. Et ce alors que si nous ne pouvons pas aller aussi vite que nous le souhaiterions aujourd'hui pour le développement des transports, c'est à cause de la dette qu'ils ont laissé. Mais Pierre Bejjaji balaye ces considérations et martèle qu'il n'est pas d'accord "pour raisonner en termes uniquement budgétaires". Un peu facile de considérer que les finances ne sont pas un sujet alors qu'ils ont cramé la caisse et s'en lavent les mains en laissant leurs successeurs éponger !

LES POSTURES NE FONCTIONNENT PAS ÉTERNELLEMENT 

Ces leçons aux autres alors qu'ils évoluent au royaume de la médiocrité, et cette politique de postures permanentes sont de plus en plus insupportables. Si elles ont réussi à séduire certaines personnes sensibles au discours et ne s'intéressant pas aux faits par le passé, le bilan Piolle éclate désormais de manière tellement visible après 10 ans de gestion que ce genre d'électeurs gogos se réduit de plus en plus à peau de chagrin. "Vous pouvez tromper quelques personnes tout le temps. Vous pouvez tromper tout le monde un certain temps. Mais vous ne pouvez tromper tout le monde tout le temps"...