TRANSPORTS : LA GESTION PIOLLE/MONGABURU TORPILLÉE

L'examen du rapport d'orientations budgétaires du SMMAG (syndicat des mobilités) a donné lieu à un règlement de comptes houleux entre le Président Sylvain Laval (DVG) et les Verts donneurs de leçons.

UNE GESTION AUX ANTIPODES DE CELLE DES VERTS

Bruno Cattin, Président du Pays Voironnais et Vice-Président du SMMAG, a commencé par une présentation des orientations budgétaires du syndicat. Le moins qu'on puisse dire, c'est que la gestion de celui-ci est aux antipodes de ce que nous montre la municipalité Piolle à Grenoble. 

LE DÉSENDETTEMENT SE POURSUIT

En ce qui concerne la dette, les indicateurs sont positifs. Depuis 2021, la nouvelle équipe a réussi à désendetter le SMMAG à hauteur de 123 millions d'euros (encore 43 millions de désendettement en 2023). Autre école : à Grenoble, depuis l'arrivée des Verts en 2014, ils ont beau avoir vendu les bijoux de famille, sabré les services publics avec un plan d'austérité et augmenté les impôts à un niveau record, la dette continue de se creuser et jamais l'encours n'a atteint de tels sommets. Deux salles deux ambiances...

La trajectoire de la dette du SMMAG, qui doit aujourd'hui redoubler d'efforts pour rattraper le retard de désendettement des années Piolle / Mongaburu (2014-2020)...

LA DETTE, HÉRITAGE PIOLLE/MONGABURU 

Le rythme de désendettement tenu par le SMMAG est supérieur à celui prévu par le protocole signé en 2015 par le Président d'alors, Yann Mongaburu (EELV), placé là par Eric Piolle puis battu en 2020 pour la présidence de la métro. À la fin de son mandat au SMMAG, Yann Mongaburu a laissé une dette de plus de 600 millions d'euros au syndicat (!) et plus de cent millions d'euros de retard sur le protocole de désendettement qu'il avait lui-même signé !

LES INVESTISSEMENTS EN HAUSSE

Les dépenses d'équipement du SMMAG passent de 37 millions d'euros au budget primitif 2023 à 63 millions d'euros prévus pour 2024. Soit presque le double. Là encore le contraste est saisissant avec la gestion de la ville de Grenoble, qui malgré l'augmentation d'impôts propose déjà une baisse des investissements prévus en 2024 par rapport à l'an dernier... et ne réalise en moyenne que 2/3 de ce qu'elle annonce !

PIERRE BEJJAJI (EELV) OUVRE LE BAL

Après la présentation des orientations, la première intervention est venue de Pierre Bejjaji (EELV), Maire d'Eybens et Président d'ACTIS intervenant au nom des Verts. En prenant un maximum de précautions, il a commencé par déplorer le fait qu'il n'y aurait pas assez d'informations sur les investissements prévus par le syndicat pour les 6 prochaines années, avant d'affirmer que la fréquentation des transports serait revenue au niveau d'avant COVID et qu'il serait donc pertinent d'augmenter l'offre. 

Pierre Bejjaji (EELV) a été choisi par les Verts pour lancer les hostilités... avec des pincettes.

LA PETITE MANOEUVRE DES VERTS

Le fait que les Verts envoient leur ami Pierre Bejjaji au front n'est pas un hasard : il n'était pas membre du conseil dy SMMAG lors du précèdent mandat et peut donc se dédouaner d'être responsable de la situation antérieure lorsqu'il adresse des critiques. La posture ne trompe personne puisqu'il siège bel et bien aux côtés de ceux qui étaient aux manettes de 2014 à 2020.

SYLVAIN LAVAL (DVG) ÉTRILLE LE "MUR DE DETTE" DES VERTS

La réponse du Président du SMMAG Sylvain Laval ne s'est pas faite attendre. "Vous avez parlé de tout sauf du budget 2024 (...). D'où nous venons, c'est le bilan que vous avez laissé à la tête de ce syndicat : un mur de dette considérable et un syndicat ni structuré ni prêt à affronter les enjeux (...). Quand j'entends que vous êtes inquiet à propos du protocole de désendettement (...) je rappelle qu'il a été signé lorsque vous étiez aux responsabilités et qu'il n'a pas été respecté avec un écart de plus de 80 millions d'euros de désendettement supplémentaire, c'est aussi ça votre bilan".

L'ÈRE DU VIDE HORS DE PRIX

Le Président du SMMAG rappelle là l'essence du problème de la gestion Piolle/Mongaburu, mais il aurait même pu aller plus loin : car en plus d'avoir fait exploser la dette de l'institution à un niveau stratosphérique, l'ère des Verts se sera caractérisée par une absence de réalisations (pas un km de tram supplémentaire !) et un retard considérable pris pour les investissements.

La gêne ne les étouffe pas : ils auront tout osé.

"LE RENOUVELLEMENT DES TRAMS QUE VOUS N'AVEZ PAS ENGAGÉ"

Sylvain Laval a également battu en brèche l'idée (agitée par les Piollistes mais déjà démentie, voir notre article) que la fréquentation serait revenue à ses niveaux d'avant la crise sanitaire. Avant de rappeler que le SMMAG investit notamment pour "le renouvellement des rames de tram que vous n'aviez pas engagé dans la mandature précédente, et qui nous coûte cher. Si le matin nous avons des usagers bien tassés dans un certain nombre de lignes, c'est parce que ces rames n'ont pas été commandées plus tôt et nous en payons les conséquences". 

Juste avant les municipales, Yann Mongaburu avait acheté 7 bus électriques pour 4 millions d'euros... qui ne fonctionnaient pas et ont vite été rangés au dépôt. Un autre énorme fiasco. Ici lors de l'inauguration à quelques jours des élections avec Eric Piolle et leurs alliés communistes Jean-Paul Trovero et Renzo Sulli.

INTERVENTION À MINIMA DE MARGOT BELAIR (EELV)

De quoi rhabiller les Verts pour l'hiver. Margot Belair (EELV), l'une des adjointes piollistes les plus sectaires qui se verrait bien devenir Maire, est ainsi intervenue pour répondre... mais sur la forme : pour demander à ce qu'on ne prête pas aux autres des intentions et à ne pas repartir dans tant de débats pas assez "sereins" à son sens. Un prise de parole timorée, loin de ses leçons habituelles, et on comprend pourquoi : elle n'a évidemment aucune envie d'aller sur un terrain qui étalerait sur la place publique toute la médiocrité de ses amis aux manettes précédemment.

LES ROUGES/VERTS SONT INCAPABLES DE GÉRER

Que ce soit leur gestion du SMMAG ici tranquillement rappelée par le Président actuel, ou leur gestion actuelle de la ville de Grenoble avec tous les indicateurs au rouge et la menace d'une hausse d'impôts après les municipales, les Rouges/Verts ont eu en 10 ans largement l'occasion de démontrer qu'ils sont incapables de tenir les rênes d'une collectivité. Le pire étant que malgré la catastrophe budgétaire partout où ils passent, les habitants n'ont eu droit à aucune amélioration de l'offre de services et de leur cadre de vie. Vivement la fin de cette expérience catastrophique. 

 

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