DEAL DANS LES HLM : LES PRÉSIDENTS D’ACTIS ET DE GRENOBLE-HABITAT LAISSENT FAIRE

 « Un appartement de l’immeuble était utilisé pour le trafic. Les clients payaient en bas, montaient jusqu’à cet appartement pour être servis et sortaient par une autre entrée de l’immeuble, de sorte que les clients ne se croisaient jamais. Le vendredi soir, il y avait la queue. Je me faisais presque engueuler par les clients qui attendaient parce que je passais devant. J’étais obligé d’expliquer que je ne venais pas acheter de drogue mais que je vivais là ! ».

Benoit Bouy (DL du 5/4/24) a recueilli le témoignage d'un habitant qui a quitté Hoche, la cité du centre ville où sa famille vivait depuis 25 ans, soit depuis la municipalité Carignon.

ERIC PIOLLE A ABANDONNÉ LE RESTAURATEUR DE HOCHE ...

Cet habitant confirme ce qu'Alain Carignon et le groupe d'opposition ne cessent de répéter : les trafics sont installées dans les appartements, en l'occurrence d'Actis puisqu'il s'agit de Hoche, mais la situation est la même avec Grenoble-Habitat.

Dans le cas de Hoche, lorsque le restaurateur d'Indochina avait été menacé - jusqu'à la roue de sa voiture dévissée qu'il a perdu sur l'autoroute, en passant par des incendies de son établissement - Alain Carignon avait saisi Eric Piolle en sa double qualité de Maire et de Président d'Actis. Le restaurateur avait eu le courage de déposer plainte en dénonçant nommément ses persécuteurs qui habitaient l'immeuble.

... LAISSANT LA GANGRÈNE PROSPÉRER

Il suffisait au Maire, Président d'Actis, Officier de Police Judiciaire, de venir dresser avertissement, contravention, menacer d'expulsion, bref de marquer son autorité afin que ces familles se sentent à leur tour en insécurité, pour stopper la gangrène. Eric Piolle a toujours refusé de bouger le petit doigt.

HOCHE : "LES GENS NORMAUX ONT COMMENCÉ À QUITTER LE QUARTIER"

Au final, le restaurateur a dû fermer et la délinquance à prospéré. L'habitant qui a quitté le quartier raconte au "Dauphiné" : « C’est devenu beaucoup plus désagréable et plus impactant pour les habitants. À partir de ce moment-là, on n’a plus pu inviter des amis chez nous. Ou alors il fallait aller les chercher à l’entrée du quartier pour les accompagner chez nous. On a donc arrêté d’avoir une vie sociale chez nous (....)  les gens “normaux” ont commencé à quitter le quartier. Tous nos anciens voisins sont partis, quel que soit l’étage ».

COMMENT HOCHE  EST PASSÉ D'IDÉAL SOCIAL À REPOUSSOIR ?

Comment cet ensemble dont la municipalité Carignon avait réussi la mixité sociale, auquel tous les demandeurs de logements sociaux voulaient être affectés, est il passé d'idéal à repoussoir ? À travers une quartier c'est toute l'évolution de la ville qui se trouve décryptée. En rendant compte de cette réalité, Benoit Bouy ne cite ni Actis, ni Eric Piolle, ni la problématique des attributions de logements. Ni l'action d'expulsion des logements sociaux que mènent certains Maires. Il cite seulement l'opération "place nette" lancée par le Ministère de l'Intérieur.

E. PIOLLE, P. BEJJAJI, K. HABFAST PRÉSIDENTS D'ACTIS ET GRENOBLE-HABITAT

Mais les élus de l'opposition ne cessent de rappeler que la police Nationale ne pourra jamais rien d'efficace contre une délinquance logée par des élus responsables des bailleurs sociaux. Ce sont Eric Piolle, Elisa Martin et aujourd'hui Pierre Bejjaji (du groupe Piolle) pour Actis et Klauss Habfsat, adjoint de Piolle qui préside Grenoble-Habitat.

ALMA : "TOUT LE MONDE S'EN FOUT QUE CE SOIT LA MERDE"

Le journaliste cite également un jeune qui a abandonné  l’Alma où sa famille vit toujours :  « On voyait des clients acheter de la drogue littéralement sous nos fenêtres. J’y ai vu des gens se battre à 19 heures avec des couteaux avec des lames de 20 cm », se souvient le jeune homme qui a « le sentiment que tout le monde s’en fout que ce soit la merde ».

"DES APPARTEMENTS DEVIENNENT DES REPAIRES"

Il parle de « ces appartements qui deviennent des repaires » ou des « coups dans les portes à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit ». « Benoit Bouy raconte que "la polémique née il y a quelques mois après la programmation d'une pièce de théâtre à Grenoble l'a fait bondir". En réalité ce n'est pas seulement "la programmation" de la pièce financée par le contribuable "les copains d'en bas" que devaient devenir les dealers, mais aussi l'ajout par la municipalité de "comment vivre au quotidien à proximité d'un point de deal ?" qui a suscité l'indignation, plus que la polémique.

"COPAINS D'EN BAS" : "J'AI EU MAL AU BIDE"

« Quand j’ai vu ça, j’en ai eu mal au bide raconte au "Dauphiné" le grenoblois qui a quitté l'Alma. Qu’on vous explique comment vivre avec ces gens, comme si c’était un zoo, comme si on faisait une tournée intitulée “Voici comment vivent les pauvres” »… Je n’ai pas envie d’être peinturluré, de correspondre à l’image fantasmée des quartiers, avec le couscous fumant et les femmes en boubous. Les gens ont juste envie de vivre en paix. Ce n’est pas parce qu’on déplore ce que font les dealers qu’on les déteste, c’est juste qu’ils nous empêchent de vivre ».

POURQUOI PIOLLE PRÉSIDAIT ACTIS 6 ANS ?

Le progrès consiste à donner la parole au réel. Mais manque encore la description de la chaine des responsabilités. On sait qu'Eric Piolle se défile. Il était Président d'Actis mais sans diriger quoi que ce soit. Mais alors pourquoi le présider ?

LE GROUPE D'OPPOSITION MULTIPLIE LES PROPOSITIONS

Au Conseil Municipal le groupe d'opposition propose, outre le développement des caméras de vidéo-protection avec un PC opérationnel 24h sur 24, et une police municipale armée, la création d'un critère de "tranquillité publique" dans les attributions de logements. L'expulsion des locataires qui ne respectent pas le règlement qu'ils signent au moment où ils s'installent, des dealers condamnés, l'intervention des élus officiers de police judiciaires qui sont à la tête des HLM pour dresser avertissements, contraventions. L'habilitation sur la base du volontariat de tous les personnels des offices et municipaux afin qu'ils puissent eux-mêmes dresser procès-verbal à la première incivilité.

EXPULSER CEUX DONT LES REVENUS EXPLOSENT LES MINIMAS ...

Le groupe demande le signalement des locataires qui roulent en grosses cylindrées afin que ceux qui disposent de revenus supérieurs aux critères sociaux puissent être expulsés. L'actuel procès à Lyon du versement de 500 000 € en espèces de la caution de Mehdi Boulenouane dont le "Dauphiné" rend compte démontre que des habitants de Mistral peuvent dégager des sommes importantes qui leur permettraient de vivre ailleurs qu'en HLM.

...PLUTÔT QU'UN POLICIER À LA RETRAITE DE HOCHE QUI LES DÉPASSE À PEINE

Tandis que la municipalité refuse d'agir sur cette richesse considérable, au 3 place André Malraux à Hoche où les dealers ont pris le pouvoir, un policier à la retraite qui y habitait a vu son loyer passer à près de 1000 € parce que ses revenus dépassaient le plafond. Il a donc déménagé au grand dam des habitants dont il était la dernière protection. Ils sont désormais abandonnés et une femme seule, handicapée, ne peut plus utiliser la sortie arrière de l'immeuble désormais condamnée par les occupants.

PLACE MALRAUX, LES DEALERS JOUXTENT LE SIÈGE DE LA MÉTROPOLE

Quand on évoque la diagonale du fou avec la gestion Piolle, il n'y a aucune exagération. On est frappé par le mépris avec lequel les difficultés des plus modestes sont ignorées. Ne pas chercher à trouver les moyens de retenir un policier dans un immeuble pratiquement squatté par les dealers est la preuve d'une incompétence et d'une indifférence coupables : le 3 place André Malraux jouxte le siège actuel de la Métropole ou se réunissent les élus en toute tranquillité...

CERTAINS SOIRS PLUS DE POLICIERS MUNICIPAUX, JAMAIS DANS LE 38100

De plus, désarmant la police en armes, il l'affaiblit aussi en nombre. Sa com' sur le nombre de policiers municipaux est une fake supplémentaire. Il inclut les agents chargés des contraventions pour le stationnement (!), les secrétaires, les chauffeurs de la fourrière ... Grenoble compte de l'ordre de  moins de 70 policiers municipaux, des agents de police judiciaire Adjoints (APJA), ce qui aboutit à 10 à 12 agents sur la voie publique en journée et le soir après 17h ils sont entre 3 et 5. Quand il n'en reste que trois ils ne sortent pas. Le 38100 est de toute façon abandonné après 18h. La police municipale ne doit pas s'y rendre. L'inaction est complète.

LA VILLE PEUT ÊTRE ORGANISÉE AUTREMENT

Ce que raconte enfin courageusement le "Dauphiné" en donnant la parole à ceux qui vivent la situation, n'est pas un symptôme. Mais une conséquence. La résultante de choix idéologiques effectués par une municipalité hors sol. Car ce n'est pas inéluctable. On peut organiser la ville autrement. "Il y a des pays où les gens au creux des lits font des rêves" (le chant des Partisans).

"JE ME SUIS RENDU COMPTE DE LA DIFFÉRENCE"

Ce qu'exprime ce grenoblois qui a quitté l'Alma : « C’est quand j’ai déménagé que je me suis rendu compte de la différence que c’était de vivre dans un lieu où ces événements n’arrivent pas. Où la porte de l’immeuble ferme, où les gens ne crient pas la nuit, où il n’y a pas de bagarre, où on ne vole pas les poussettes des familles dans le hall. J’étais né là-dedans ». 

PIOLLE : "NOUS POUVONS DIRE QUE NOUS AVONS CHANGÉ LA VILLE"

"Nous pouvons dire que nous avons changé la ville" se vante Eric Piolle sur tous les tons à l'occasion du 10 eme anniversaire de son élection. Pour une fois on sera d'accord avec lui.

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