LES VERTS VONT-ILS ACHEVER DE TUER LE THÉÂTRE À GRENOBLE ?
Le Dauphiné Libéré (28 avril 2024) rend compte de l'assemblée générale de la MJC théâtre Prémol, qui a eu lieu la semaine dernière. Et pour laquelle "l’inquiétude se fait grande" face à une nouvelle lubie municipale.
UN INCENDIE EN 2015
Le Village Olympique et plus globalement les quartiers sud n'en seraient pas à leur premier coup dur pour la culture. En 2015, un incendie criminel avait quasiment intégralement détruit le théâtre. Il avait rouvert quatre ans plus tard, en 2019. La délinquance n'épargne rien, et s'attaque y compris à des structures qui permettent l'accès à la culture à des quartiers tout entiers.
LA FERMETURE DE LA BIBLIOTHÈQUE
La bibliothèque Prémol fait également partie de celles qui ont fait les frais du plan d'austérité piollesque de 2016, qui avait également conduit à la fermeture de la bibliothèque Hauquelin. Deux équipements de proximité dans les quartiers qui en ont le plus besoin. Ce grand recul du service public, au mépris de l'engagement électoral des Verts de "renforcer la présence municipale" n'aura servi à rien puisque la dette a continué à s'envoler et les impôts ont explosé par la suite.
LE THÉÂTRE REPRIS PAR LE CENTRE DES ARTS DU RÉCIT ?
C'est le théâtre Prémol, dirigé par Elisabeth Papazian, qui est aujourd'hui menacé. Il est historiquement lié à la MJC, bien implantée dans le quartier, ce qui permet à l'association d'avoir le choix dans la programmation et de créer facilement des ponts avec un public en général très éloigné de la culture de prime abord. Ce fonctionnement de proximité est menacé car le théâtre serait repris par "le Centre des Arts du Récit", une grosse structure conventionnée basée à Saint-Martin d'Hères...
"LA SÉPARATION SERAIT CATASTROPHIQUE"
Le Dauphiné évoque la "consternation" lors de l'AG et les nombreux témoignages d'artistes et de spectateurs pour s'opposer à ce projet. Tous s'accordant sur le fait que la séparation théâtre / MJC "serait catastrophique pour le Village olympique", et que cela reviendrait à "fermer un horizon pour les jeunes qui évoluent dans des conditions difficiles, pour la diversité et pour les personnes en situation de handicap".
LES ÉLUS SE PLANQUENT
Le quotidien note "qu’aucun élu de la ville n’était au rendez-vous". Courage fuyons, comme d'habitude. Une artiste expliquant que le théâtre est complètement laissé dans le flou par ces derniers : "depuis le 10 janvier, la direction n’a pas de nouvelles concernant le projet. Quatre rendez-vous pris puis annulés". Comme d'habitude, les élus Verts/LFI manoeuvrent dans l'ombre et ne sortiront du bois que lorsqu'ils auront tout ficelé.
ISABELLE PETERS CRACHE LE MORCEAU
Interrogée, la première adjointe Isabelle Peters (PCF) confirme qu'on s'oriente bel et bien vers une séparation. Elle affirme toutefois que "rien n'est acté" (on sait ce qu'il en est de ce genre de promesses dans leur bouche), et promet de "planifier une rencontre" avec la MJC (si la MJC est traitée comme les riverains de l'avenue Washington, elle peut attendre). Rencontre qui aura lieu après avoir encore vu Les Arts du Récit (mais on vous dit que rien n'est acté !)...
L'ARGUMENT FINANCIER QUI CONFIRME L'INCURIE ...
Argument invoqué par la première adjointe pour justifier le projet : le Centre des Arts du Récit "pourrait apporter un financement supplémentaire". Toujours cette gestion à la petite semaine, où en l'absence de réformes de structure et de mutualisations d'envergue comme le propose le groupe d'opposition d'Alain Carignon, la municipalité cherche ici et là, sans stratégie, des économies de bout de chandelle qui ne résolvent rien et impactent des structures essentiels pour les Grenoblois.
... ET CAMOUFLE LA REPRISE EN MAINS
Derrière l'argument financier on voit également poindre la poursuite de la reprise en main de l'éducation populaire. D'une part car cette scission du théâtre avec la MJC affaiblirait considérablement cette dernière, amputé d'une partie de son activité. Et d'autre part parce que la municipalité installerait un collectif choisi par ses soins pour faire la programmation, étendant ainsi son emprise...
L'ÉDUCATION POPULAIRE SOUS CONTRÔLE
Comme on l'a déjà vu pour La Cordée à la Villeneuve, comme on l'a vu pour le Plateau à Mistral, comme on l'a vu pour la MJC Mutualité : les structures socioculturelles trop indépendantes subissent les assauts des Verts/LFI qui préfèrent une éducation populaire sous contrôle quitte à la brader, plutôt qu'un service rendu reconnu... mais autonome. Et tant pis pour les acteurs du secteur et des habitants.
LE THÉÂTRE MUNICIPAL ÉGALEMENT PASSÉ SOUS TUTELLE...
Ce serait également une accélération de la reprise en main du monde culturel grenoblois... dont le théâtre a particulièrement fait les frais. Les Verts ont repris dès leur arrivée la programmation des théâtres jusque-là confiée à un collectif indépendant. Puis posé des contraintes idéologiques pour la création artistique qui doit tendre à représenter "l'égalité femmes-hommes, la transition écologique"...
... PERD 50 000 SPECTATEURS !
Brigitte Boer, coprésidente du groupe d'opposition, était longuement intervenu en conseil pour démystifier les mensonges de l'adjointe "aux cultures" Lucille Lheureux (qui prétend "élargir les publics" !) et rappeler la réalité : nous sommes passés de 54 000 spectateurs au seul théâtre Municipal pour la saison 2002/2003, à 5000 en 2022. 50 000 spectateurs perdus !
LES VERTS N'AURONT RIEN ÉPARGNÉ
Quand y'en a plus, y'en a encore. À moins de deux ans de la fin de règne des Verts/LFI, à chaque fois qu'on se dit qu'ils arrivent au bout des dégâts qu'ils peuvent commettre, dans un formidable élan de créativité malsaine ils trouvent de nouvelles frasques à imposer aux Grenoblois. Le projet que va se voir imposé la MJC / théâtre serait un coup supplémentaire porté à l'éducation populaire à Grenoble... et à la culture. Ils n'auront rien épargné.
En plus d’être nuls, menteurs et ridiculement caricaturaux, maintenant on vire fachos verts.Bientôt, on brule les livres qui ne sont pas vert?
Soviétisation de Grenoble !
Nos Pastèques incultes ignorent l’histoire de URSS et persistent à nous conduire dans le mur de la médiocrité.
Si l’objectif est de créer des enclaves autonomes (au VO, Mistral, Villeneuve…), soumises à la Loi du Marché et du plus fort, la Municipalité emprunte le bon rail.
Les bibliothèques, théâtres ou assos, farouches envers la Doxa locale, mais dynamiques à l’endroit des publics, peuvent heurter quelques sensibilités rustiques.
Vivement la reprogrammation de « Les Copains d’en bas », suivi d’un débat animé par L.Lheureux autour d’une Éducation Populaire joyeuse… car obéissant à une Charte coercitive forcément épanouissante…
En Kultur, au moins, le « tri sélectif » entre bons et mauvais goûts reste assuré à Grenoble. Les poubelles pour « non-conformité idéologique » peuvent se remplir.
Tuer le théatre…
Tuer 2 piscines…
Tuer lentement les commerces…
Tuer La Cordée et Le Plateau…
Tuer la démocratie…
…
What else ?
Le théâtre municipal est installé Boulevard Jean Pain. Ne pas s’étonner que les spectateurs le fuient.