VOEUX DE L’OPPOSITION : L’ESPOIR DU CHANGEMENT

Lundi, la grande salle de la maison de la culture arménienne était pleine à craquer pour les voeux de l'opposition.

PRÈS DE 500 PERSONNES

Et ce n'est pas une image puisque près de 500 personnes se sont retrouvées à l'appel d'Alain Carignon et du groupe d'opposition. Il n'y avait pas suffisamment de chaises pour permettre à tout le monde de s'asseoir... et la foule débordait jusque loin dans le couloir.

Lundi, l'opposition a fait le plein.

LE DAUPHINÉ : "UNE SALLE PLEINE À CRAQUER"

"Une salle pleine à craquer, avec des chaises installées en rond, et beaucoup, vraiment beaucoup de monde se tenant debout, sur les pourtours" résume Eve Moulinier pour le Dauphiné Libéré dans son article que vous pouvez retrouver ici. "Et au milieu, sur une mini-estrade comme pour un stand-up : Alain Carignon, leader de l’opposition de droite à Grenoble".

CONTRASTE AVEC LE FIASCO DES VOEUX DE PIOLLE

À deux jours d'intervalle, comment ne pas relever le contraste saisissant avec les voeux d'Eric Piolle qui ont tourné au fiasco : une centaine de Grenoblois seulement ayant répondu à l'invitation malgré force communication, une cérémonie interrompue par des militants pro palestiniens et un Maire terminant son discours encadré par la sécurité. Au total (voeux à la mairie + voeux de secteur), la ville aura mobilisé 23 700 euros d'argent public pour réunir moins de monde que l'opposition ! Merci la hausse d'impôts.

LA DYNAMIQUE DU GROUPE D'OPPOSITION

À l'inverse, le succès de lundi soir, alors que les municipales ne sont que dans deux ans, montre bien le changement d'ambiance à Grenoble, la dynamique qui s'est créée autour du groupe d'opposition (Alain Carignon, Nathalie Béranger, Charah Bentaleb, Brigitte Boer, Dominique Spini, Chérif Boutafa) et la reconnaissance non seulement de la justesse de ses constats sur l'état de la ville mais aussi de son travail au service des Grenoblois. 

DE NOMBREUX PRÉSENTS

Alain Carignon a entamé son discours en saluant le travail des élus de l'opposition et les personnes présentes, au premier rang desquelles Richard Cazenave, Député honoraire, Daniel Marandjian, Président de la maison de la culture arménienne qui accueillait l'évènement, Patrick Goffi, le Président du FCG, ou encore Daniel Huillier, Président de Résistance Unie. La présence de ce dernier étant d'autant plus symbolique que nous célébrons cette année les 80 ans de la Libération... et que le programme prévu par la municipalité est non seulement très maigre mais instrumentalise en plus la cause pour servir ses thèses politiques

Au premier rang, Richard Cazenave, Patrick Goffi, Daniel Huillier.

"NOUS NE TRANSIGERONS JAMAIS SUR LES VALEURS HUMAINES"

ll a également salué la présence d'Hachem Barakzai, artiste peintre du Village Olympique dont la mobilisation puis l'intervention d'Alain Carignon, de Nicolas Sarkozy et de l'ambassadeur de France au Pakistan ont permis d'obtenir la libération de sa nièce qui a été retenue 34 ans au Pakistan après un mariage forcé. L'occasion pour le président du groupe d'opposition de rappeler que "nous ne transigerons jamais sur les valeurs humaines et que nous n’avons pas de leçon à recevoir de la part de ceux qui les portent en bandoulières en en laissant toujours la charge sur les autres".

"UNE CRISE MORALE, POLITIQUE ET FINANCIÈRE"

Il a ensuite commencé par rappeler que nous sommes au coeur d'"une crise morale, parce que Grenoble a subi trop de mensonges comme sur les impôts, trop de promesses non tenues. Une crise politique, parce que la majorité municipale a perdu plus de 10 élus, elle est aujourd’hui plus réduite et divisée que jamais. Une crise financière, parce que la ville et la Métropole sont asphyxiées par une gestion irresponsable qui conduit à une course folle à la dette et à l’impôt".

"UNE CULTURE DE LA LIBERTÉ, DE LA CRÉATIVITÉ, ET DES SOLIDARITÉS"

Pour autant, refusant d'en appeler à la "nostalgie" et au "monde d'avant", il a appelé à embrasser l'avenir en lui donnant du sens. Ce qui suppose de renouer avec les racines de Grenoble : "notre histoire, c’est une culture de la liberté, de la créativité et des solidarités". Et de se référer à la Révolution, la Résistance, au progrès scientifique et technique, à cette culture montagnarde de l'entraide face aux épreuves... 

"DES GRENOBLOIS HEUREUX ET UNE VILLE DOUCE À CHACUN"

... pour ensuite évoquer sa vision. "Les Grenoblois doivent être des survivants. Ils doivent être indépendants et libres, heureux dans leur ville. L'espoir, le progrès, la joie, les rêves doivent être au cœur de la vie de chacun. La ville ne peut pas être une succession de punitions. Puni pour le choix d’une mode de déplacements, puni pour avoir pensé autrement qu’à l’extrême gauche, puni pour avoir osé contester un système local qui est une chape de plomb… C’est aussi ce qui nous distingue d’Eric Piolle et de sa majorité, de leur culture punitive pour les autres. Nous voulons des Grenoblois heureux et une ville douce à chacun, c’est un objectif que nous devons partager et mettre en œuvre". 

"J'AI ENTENDU LES APPELS DE MES AMIS POUR LA PROCHAINE ÉCHÉANCE" 

Il a ensuite fait référence à l'appel des Républicains à se rassembler en dépassant les partis parce que la situation de Grenoble l'exige : "sur ce chemin, j’ai entendu les appels de mes amis pour préparer la prochaine échéance municipale. Michel Savin, Nathalie Béranger, les Républicains. Je suis très sensible à leur confiance sans laquelle rien ne serait possible".

LE RASSEMBLEMENT, LOIN DES POLITICAILLERIES 

À la différence des autres protagonistes des élections municipales à Grenoble, englués dans des querelles internes et/ou des divergences stratégiques, le président du groupe d'opposition a en effet d'ores et déjà réussi l'union de son camp qui lui permet désormais de travailler à l'élargissement et à la poursuite du rassemblement indispensable au changement dont la ville a besoin. 

LE COURAGE ET L'EXPÉRIENCE ... 

Un engagement pour Grenoble qu'Alain Carignon conçoit en deux temps. D'abord : "je voudrais vous dire que si je décide de prendre mes responsabilités ce sera d’abord par devoir. C’est seulement le niveau de la crise financière de Grenoble et de la Métropole, le courage qu’il faudra pour mettre en œuvre les réformes, l’expérience de la gestion de grandes collectivités, le fait de n’avoir pas d’avenir personnel à préserver qui justifierait mon engagement".

... PUIS LE PASSAGE DE TÉMOIN

Puis : "aujourd’hui, j’ai le désir d’être un passeur de témoin au sens sportif du terme. De contribuer à l'éclosion d'une belle nouvelle génération. Une génération qui aime Grenoble non pas comme tremplin d'une carrière politique personnelle ou laboratoire d'une idéologie politique mais comme racine d'une belle vie". Avant de conclure en en appelant à la mobilisation de chacun : "ce n’est pas nous qui avons besoin de vous. C’est Grenoble et l’avenir de Grenoble. Il peut changer si chacun d’entre vous prend sa part". 

L'ESPOIR DU CHANGEMENT

C'est peut-être Corneille qui évoque le mieux la voie qui s'est ouverte lundi soir à la maison des Arméniens avec son célèbre "nous partîmes cinq cents"... Reste désormais à écrire la suite : "mais par un prompt renfort - Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port". L'ampleur de la mobilisation des Grenoblois alors que l'échéance municipale est encore éloignée, leur ferveur malgré les souffrances après 10 années d'Eric Piolle, et l'ardeur du discours d'un leader de l'opposition passionné ont confirmé l'espoir de tourner la page et de renouer avec la prospérité pour cette ville que nous aimons tant.

Lundi, le groupe d'opposition a prouvé qu'il tient fermement son rôle de locomotive du changement à Grenoble. Alors qu'il a quitté la gare, à chacun de prendre ses responsabilités désormais... et de raccrocher les wagons pour s'assurer d'arriver à bon port. 

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