À GRENOBLE, PIOLLE A MIS LES GAUCHES EN MILLE MORCEAUX

Posted On 25 avril 2024

Avec un « égo surdimensionné » auquel il est reproché de « penser à leur destin personnel » menant des actions de pure « politique politicienne », voilà Pascal Clouaire, actuel Vice-Président de la Métropole, ex Adjoint au Maire de Piolle habillé pour l'hiver par ses nouveaux "amis" (Place Gre'Net).

Maxence Alloto, Barbara Schumann et Anouche Agobian qui faisaient partie avec lui de 7 élus exclus par Piolle pour avoir osé murmurer (tout en la votant !) sur la hausse de 30 % des impôts, quittent le groupe de Pascal Clouaire pour en fonder un nouveau à trois.

M. ALLOTO (ex PS) SE RÉCLAME DU REFUS DES AMBITIONS PERSONNELLES...

Le plus savoureux étant que la critique sur le respect des valeurs et le refus des ambitions personnelles, est tenu par Maxence Alloto, venu de la droite Meylanaise pour rejoindre Michel Destot, député PS comme Attaché parlementaire, avant de trahir le PS en 2020 pour se rallier à Eric Piolle contre un poste d'Adjoint au Maire et se retrouvant maintenant touché par la grâce de la social-démocratie car exclu de la majorité.

On peut faire confiance dans ses jugements dans ce domaine. Il est expert. Alors peut-on donc croire Pascal Clouaire?

... ET ÉREINTE SON EX COLLÈGUE, AMEL ZÉNATI

Au passage Maxence Alloto et ses amis éreintent leur ex-collègue et amie, Amel Zenati, une ex-élue Piolliste exclue aussi de la majorité municipale victime d'une vendetta interne au clan Piolle menée par deux élues, Salima Djidel et Kheira Capdepon afin de la disqualifier, selon la méthode classique de la secte au pouvoir local qui en abuse contre tout ceux qui la dérange : de Guy Tuscher à Alain Carignon. Pour elle il est question d'un échange confus lors d'une commission, où poussée à bouts, le terme "arabe de service" aurait pu être utilisé par l'élue.

M. ALLOTO VOUDRAIT QUE LE SCORE DE GLUSCKSMANN SOIT LE SIEN !

Un Maxence Alloto qui a sauté sur les bons sondages de Raphaël Gluscksmann pour se découvrir sa dernière conviction. Le problème pour lui étant que le PS et ses élus qui ont maintenu leur présence municipale, malgré sa trahison et celle d'Anouche Agobian, ne vont pas le laisser expliquer que tout à coup le score de Gluscksman à Grenoble est le sien ! D'ailleurs, pour l'instant, ils refusent de le réintégrer au PS.

UNE DÉCOMPOSITION DUE AU "MANAGEMENT" VIOLENT D'E. PIOLLE

Cette décomposition doit beaucoup au "management" d'Eric Piolle basé sur la violence et la brutalité des rapports, dépourvus de tout affect. De la part d'un homme qui vante la bienveillance et la solidarité en permanence. La dernière démission de son groupe annoncée par le site d'information Alpes 1, celle de Maude Wadelec, qui n'a pas livré de commentaire, serait aussi liée à cette inhumanité caractéristique des rapports politiques institués par le Grand Timonier.

PIOLLE : "LE JÉRÔME CAHUZAC D'EELV" SELON ALLOTO

Le connaissant mieux que quiconque, ceux qu'il a vidé ou qui sont partis, n'hésitent pas à le traiter comme il traite les autres. En l'accusant d'être le "Jérôme Cahuzac de EELV", Maxence Alloto faisait ainsi référence à son mensonge les yeux dans les yeux, quand Eric Piolle promettait aux électeurs de ne pas augmenter les impôts, et de façon allusive, évoquant Cahuzac, à ses actions à Singapour. Ce qui pourrait très bien ne pas l'empêcher de s'allier à lui en 2026 !

H. SABRI (Verts/Ades), UN COMPAGNON HISTORIQUE, A ÉTÉ SACRIFIÉ

La bombe à fragmentation ne touche pas seulement la frange social-démocrate opportuniste. Elle atteint aussi le coeur du système. Après l'exclusion de Guy Tuscher qui était un modèle du genre puisque, immédiatement, Yann Mongaburu (Verts/Ades) avait été envoyé au feu pour le charger "d'idées nauséabondes " (!), celle de Hakim Sabri, un compagnon historique  de Raymond Avrillier, le parrain de la municipalité, s'est effectuée aussi sans ménagements. L'ex-Adjoint aux Finances a été jeté comme s'il n'avait pas servi. Cette férocité a pour but de régner par la peur en montrant à tout élu ce qui l'attend s'il exprime une idée personnelle. ça marche sur les faibles.

LES DÉPARTS SUCCÈDENT AUX DÉPARTS

Il y avait eu précédemment les départs de Sadok Bouzaienne, Adjoint aux Sports après l'affaire du Burkini, la démission de Chloé le Bret qui ne voulait pas continuer à être élue pour porter des chartes qui ne servent à rien : compagne de Enzo Lesourt, le deuxième cerveau de Piolle en procès avec son mentor.

Et encore celui de Hosny Ben Redjeb qui a formé un groupe avec Olivier Six, mécontent d'Emilie Chalas. La situation est la même à la Métropole ou la guerre ouverte s'aggrave.

LES ÉLUS LFI INTÈGRENT CETTE DÉGRADATION MUNICIPALE

Tous ces mouvements de personnes affectent l'extrême gauche et mettent en cause la crédibilité de la municipalité. À l'intérieur de la majorité, ce qui s'exprime à l'Abbaye avec la participation de la France Insoumise montre qu'Elisa Martin et Alan Confesson sont attentifs à cette évolution. Le "collectif d'habitants" qu'ils soutiennent afin de ne pas perdre le contact est contraint de critiquer la gestion d'Actis (portée par un élu Piolliste) et même "la saleté, la dégradation du cadre de vie, les rats ici, les blattes ou les cafards". Non ce n'est pas "Grenoble, le Changement" qui le dit.

L'EXTRÊME GAUCHE HORS LES MURS SE RENFORCE

L'extrême gauche "hors les murs" se renforce aussi. L'associative autour de Bruno de Lescure, le Président de l'Union de Quartier Berriat devenu lui aussi une cible des Rouge/verts. Celle des  activistes du NPA (le nouveau parti anticapitaliste) et toute la  nébuleuse qu'il a lui-même installé avec le 38 d'Alembert ou le 102 rue des alliés qui ont phagocyté le "DAL38", le "soulèvement de la Terre" et nombre de groupuscules et d'ONG qui pullulent notamment sur la défense des immigrés. Outre qu'il dévitalise des troupes de Piolle, il contraint ce dernier à une surenchère permanente qui nuit à son image de Maire. Il s'est dénudé des deux côtés et ne le doit qu'à lui-même.

UN SURSAUT D'HONNEUR ET DE DIGNITÉ ?

La question est de savoir ce qu'il en sera des conséquences de ces mouvements qui affectent les gauches : un ancrage dans le politicien carriériste local ou bien, en particulier, la prise en compte des problématiques financières de la ville, le mur qui est devant elle ?

Au vu du désolant spectacle affiché, qui découvre le cynisme de certains d'acteurs, on ne peut pas exclure un sursaut de dignité et d'honneur de la part d'un certain nombre de personnalités de cette gauche. Rabibocher une alliance factice de ce monde ancien produirait probablement un effet répulsif de la part des grenoblois informés. Il faut toujours espérer qu'à un moment ou à un autre ils pensent à Grenoble.