MÉTROCABLE : LES VERTS/LFI ONT JETÉ DES MILLIONS PAR LES FENÊTRES
Ses conclusions étaient attendues et ont finalement été publiées hier soir. La commission d'enquête a rendu un avis défavorable pour le projet de liaison par câble entre Fontaine et Saint-Martin le Vinoux.
UN "COUP DE TONNERRE"
... a aussitôt titré le Dauphiné Libéré en annonçant la teneur de l'avis. Il s'agit en effet d'un nouveau camouflet pour le projet, qui pourrait bien conduire à son abandon. Car même si ce n'est qu'un "avis", et qu'il est théoriquement possible de passer outre, les remarques de la commission sont telles que cela parait hautement improbable en l'état.
DES CONCLUSIONS DÉVASTATRICES
Car en effet, tout y passe. Extraits des conclusions : "Le SMMAG n’a pas anticipé l’éventualité de la suppression du projet de la ZAC des Portes du Vercors sur la commune de Sassenage. De ce fait, il a bâti son projet sur des hypothèses fausses" ; "Le tracé retenu est inutilement complexe. Il conduit à un budget d’investissement trop élevé et à une consommation énergétique trop importante qui obère un gain en C02 déjà ténu" ; "Avec un si faible report modal, le projet de câble ne participera que très peu au désengorgement de la circulation, à l’amélioration de la qualité de l’air et à la diminution des émissions de gaz à effet de serre"...
TOUS LES PROBLÈMES CONFIRMÉS
Report modal de seulement 150 voitures, "fréquentation incertaine", "restructuration des transports en commun pas toujours à l’avantage des usagers"... Le bilan est sévère. Et confirme tous les problèmes que soulèvent les oppositions, et notamment en conseil métropolitain le groupe présidé par Alain Carignon. Et ce dès l'époque où Eric Piolle affirmait : « le câble entre Fontaine et Saint-Martin-le-Vinoux est un moyen de transport en commun essentiel pour accueillir de nouveaux emplois sans augmenter le trafic automobile, se révélant être la meilleure solution ». Comme toujours, quel visionnaire.
UN PROJET À L'ORIGINE PORTÉ PAR LES VERTS
Les conclusions du rapport le rappellent bien : "dès 2016, le projet de câble était « considéré comme un invariant dans l’aménagement des mobilités sur le secteur »". Or, de 2014 à 2020, le SMTC (ancêtre du SMMAG, syndicat des mobilités) était présidé par Yann Mongaburu (Verts), la balance - ex chouchou d'Eric Piolle. Ils ont poussé le projet et l'ont vivement défendu dans un premier temps.
DES ALERTES DÈS 2015
Ainsi en 2015, une concertation règlementaire suite à des études pointait déjà nombre de problèmes soulevés à nouveau aujourd'hui, et interrogeait la priorité à accorder à cet investissement coûteux par rapport à d'autres besoin. Le SMTC de Mongaburu a pourtant fait le choix de persister, en poursuivant les études et en lançant l'inscription du câble au PDU (Plan de Déplacements Urbains).
DÈS 2019, L'INCONSTRUCTIBILITÉ DE SASSENAGE POUVAIT ÊTRE ANTICIPÉE
Toujours sous Mongaburu, rebelote : "l’inconstructibilité des terrains de Sassenage aurait pu être anticipée. dès 2019, une première alerte sur la fragilité du périmètre de la ZAC des Portes du Vercors était apportée par une réserve émise par la commission d’enquête sur le projet de PLUi" rappelle la commission. Mais la même année, les Piollistes poursuivent joyeusement et inscrivent le câble au PDU.
LA GRANDE ARNAQUE DU PDU
Rétrospectivement, ce PDU apparaitra comme étant une vaste arnaque. Tramway jusqu'à Lesdiguières, passage de 5 à 8 lignes de tram, bus à haute fréquence de Montbonnot à la Presqu'ile, achèvement du réseau Chronovélo... le tout étant promis pour être achevé en 2023. Et bien sûr le projet de câble et le sempiternel RER. Évidemment on a rien vu de tout ça. Christophe Ferrari a même révélé plus tard que le PDU de Piolle/Mongaburu n'était pas financé à 70 % ! Un document déclaration d'intentions dont sont si friands les Verts, pour qui le verbe vaut l'action.
SYLVAIN LAVAL RÉCUPÈRE LE BÉBÉ
En 2020, patatrac. Mongaburu est battu à la présidence de la métro par Christophe Ferrari et perd le SMMAG au profit du Maire de Saint-Martin le Vinoux, Sylvain Laval. Celui-ci hérite donc d'un syndicat surendetté par l'ère Mongaburu (qui n'a pourtant rien réalisé), et du projet de métrocable lancé par son prédécesseur. Bien conscient qu'il s'agirait alors de la seule réalisation possible du mandat pour les transports en commun, et parce qu'elle serait bénéfique pour sa commune, Sylvain Laval va alors défendre à son tour le projet.
LE REVIREMENT DE LA HONTE : 7 MILLIONS POUR RIEN
Sauf que les Verts ne se remettront pas de leur défaite à la métro. Ils se lancent dans une guerre pathétique contre Christophe Ferrari et Sylvain Laval. Quitte à détricoter ce qu'ils ont eux même fait pour affaiblir ce dernier. Ainsi après avoir porté le câble, après avoir lancé des études en veux-tu en voilà pour ce projet (7 millions d'euros dépensés !), revirement à 360° : les élus de la majorité de Grenoble, les Verts métropolitains et leurs officines alliées (Alternatiba) expliquent soudainement être contre le projet et n'ont de cesse de le torpiller. On voit leur considération pour l'intérêt du territoire et de ses habitants, et à quoi tiennent leurs convictions.
ET MAINTENANT ?
Cet avis défavorable de la commission d'enquête va désormais considérablement rebattre les cartes. La poursuite du projet en l'état parait presque impossible. Deux hypothèses logiques se dégagent : soit celui-ci pourrait être revu de fond en comble pour tenir compte de toutes les remarques, soit il pourrait purement et simplement être abandonné. Grâce aux Verts qui ont considérablement affaibli les capacités d'investissement du SMMAG en le surendettant, la mort du projet de métrocable signifierait que sous ce mandat encore, rien n'aura vu le jour en matière de transports en commun. Les Piollistes sont arrivés aux commandes il y a 10 ans : ça commence à faire très long pour un bilan aussi faible.
UN SYMBOLE DE L'HYPOCRISIE PIOLLESQUE
Quoi qu'il en soit, ce dossier est un marqueur fort de l'hypocrisie des Verts/LFI locaux. D'une part, ils discourent sans cesse sans véritablement faire car pour eux, les intentions valent l'action. D'autre part, tout est sacrifié pour leur comm' personnelle (argent public, intérêt des habitants) : lorsqu'un projet ne les sert plus politiquement, ils sont capables de soudainement s'y opposer avec les mêmes arguments qu'ils réfutaient auparavant. Il est décidément plus que temps de rompre avec la tartufferie de ces individus uniquement motivés par l'égo et des intérêts personnels.
C’est ce qui arrive lorsque l’écologie devient une religion au lieu de rester ce qu’elle devrait être, une composante politique parmi les autres au lieu d’être accaparé par un parti..
Je ne comprends pas comment on peut passer 10 ans sur un projet pareil, avant de comprendre qu’il n’est pas réalisable.
7 millions de frais d’études engloutis autour du Métrocable !!!
Sidérant…
7 briques permettant à nos Huiles Essentielles de prolonger sans fin leurs parties de billard à 3 bandes.
La gabegie n’a pas de prix lorsque les Narcisse veulent se faire mousser.
Le plus grave c’est que ce maire était un haut cadre dirigeant dans une entreprise américaine grenobloise, à la tête d’équipes et de budgets supérieurs à ceux de la ville de Grenoble ! C’est là que l’on se rend compte qu’avec l’argent public (enfin du contribuable) ces idéologues mettent à mal (c’est peu dire) une ville. Mais il me semble aussi qu’il a été licencié, pour d’autres raisons mais quand même. Il refusait des délocalisations mais aujourd’hui il nous vend Grand Place et ses marques à bas prix venues d’où ?
Piolle était chargé d’un secteur logistique chez Hewlett . L’accord sur son départ et le chèque comprennent une clause de confidentialité. Personne ne peut donc vérifier les raisons. on s’en tient donc à sa version qui fait de lui , comme d’habitude, un personnage formidable. A voir l’empathie qu’il manifeste aux grenoblois depuis 10 ans c’est vrai qu’on doute