TRAFIC, AUTOROUTE À VÉLO : CHORIER-BERRIAT VENT DEBOUT
L'Union de quartier Chorier-Berriat, présidée par Bruno de Lescure, organisait mardi soir son assemblée générale suivie d'une réunion pour le moins houleuse avec les élus.
SALLE COMBLE POUR DEUX SUJETS SENSIBLES
La salle rouge était pleine, les habitants du quartier venus nombreux. Du côté des élus, l'adjoint de secteur Olivier Bertrand, l'adjointe "à la tranquillité publique" Maud Tavel et l'inénarrable adjoint aux espaces publics Gilles Namur étaient présents. Au programme, deux sujets et pas des moindres : trafic de drogue et projet de nouvelles autoroutes à vélo...
TRAFIC : LA PEUR QUI S’IMMISCE DANS LES VIES
Un représentant de l’union de quartier, Jean-Philippe Moutarde, a commencé par un tour d’horizon du trafic de drogue dans le quartier, qui compte 3 points de deal importants. « Ce qui s’immisce de plus en plus dans nos vies, c’est la peur » a-t-il expliqué après avoir décrit une organisation de plus en plus tentaculaire et structurée, avec beaucoup de jeunes qui ne sont pas issus du quartier.
OLIVIER BERTRAND (Verts/ADES) CONSCIENT DU DANGER D'UNE BALLE PERDUE
Olivier Bertrand (Verts/ADES), l'adjoint de secteur, a ensuite pris la parole pour dérouler les éléments de langage habituels des élus qui ne font rien : le "besoin de se coordonner", le "travail en lien" (dont on ne voit aucun résultat)... La réunion avait lieu le lendemain de la fusillade qui a fait deux victimes Cours Berriat, et il s'est félicité qu'il n'y ait pas de "victime collatérale", confirmant que la municipalité a bien conscience que les Grenoblois ne sont pas à l'abri d'une balle perdue.
LA SOLUTION : POCHOIR ET DÉCHÈTERIE MOBILE...
Solutions avancées par l'élu face à cette gangrène pour le quartier ? Des pochoirs au sol et des affiches pour "sensibiliser le consommateur" et une "occupation positive" de la place (il a notamment cité la déchèterie mobile). On imagine d'ici les consommateurs renoncer à acheter leur drogue parce qu'il auront vu une affiche, et les dealers plier bagage parce qu'une déchèterie mobile s'installe Place Saint-Bruno...
LES HABITANTS EXCÉDÉS
Les interventions des habitants ont été nombreuses, et tous ont fait part de leur ras-le-bol face à une situation qui s'enlise et à l'absence de progrès. L'une d'elle a appelé à arrêter avec l'angélisme des éternels mantras admiratifs sur la "mixité" du quartier, qui n'est plus d'actualité. "Tout ce que j'entends montre qu'il n'y a pas de volonté" a résumé une autre. "Il faut mettre les moyens, point" a également tancé quelqu'un, appelant à la fermeté en citant l'exemple de Marseille où il y a une volonté d'occupation policière 24h/24.
"20 ANS DE DÉGRADATION CONTINUE"
L'idée des pochoirs d'Olivier Bertrand a été vivement moquée par la salle ("ils seront recouverts par des tags"). Un habitant du quartier depuis 30 ans a fait part de son désarroi : « ce quartier se dégrade : les 20 ans qui se sont écoulés c’est une dégradation continue. Est-ce que les 20 ans qui vont venir ça va continuer ? Ça se tire dessus à 6h du soir, dans quelle ville on vit ! ». Une habitante, qui voit les livraisons à domicile de drogue jusque dans son immeuble, a également rappelé que la légalisation est une fausse bonne idée car au-delà du cannabis il restera la cocaïne et les drogues "festives".
LA CHRONOVÉLO FACE AU DEAL...
Pas de quoi faire évoluer la position des élus. L'adjointe à la "tranquillité" Maud Tavel (Verts/LFI) a confirmé qu'il n'y aurait pas de démarche pour la remise en place d'une police de proximité. Fidèle à la novlangue verte, elle a évoqué des « aménagements préventionnels et situationnels »... en citant la chronovélo avec laquelle "il faudra prendre en compte ce qui se passe autour" : une piste cyclable va faire fuir les dealers ? Evidemment, le discours municipal n'aura aucunement calmé le ras-le-bol des habitants présents et ne laisse présager aucune amélioration. L'inverse eut été étonnant.
AUTOROUTE À VÉLO ET REPORTS DE CIRCULATION
Le deuxième sujet concernait justement les projets d'autoroutes à vélo. Le Président de l'Union de quartier Bruno De Lescure a longuement débattu avec l'adjoint Gilles Namur, secondé par un agent de la ville, à propos du projet d'autoroute à vélo qui passera par Berriat / Rue Pierre Sémard / Rue du Vercors pour rejoindre Fontaine. L'union de quartier déplore un gros report de circulation à venir rues Nicolas Chorier et alentours, ce que tente de minorer la ville. L'association a d'ailleurs fait une proposition alternative qui permettrait de garder le double-sens de circulation et ainsi d'éviter les reports : refus net des élus, qui se fichent de la cohabitation des modes de déplacement.
L'AUTOROUTE À VÉLO DU COURS REMISE SUR LA TABLE
Gilles Namur a par ailleurs confirmé toujours défendre le tracé d'une autoroute à vélo sur toute la longueur du Cours Berriat... alors qu'il avait été abandonné suite à la mobilisation des habitants en 2021, qui demandait justement le décalage du tracé sur les rues Pierre Sémard et du Vercors. En digne représentant du système Piolle, Namur n'en a cure, s'assoit sur la notion de concertation et compte bien avancer comme un bulldozer pour imposer ce qu'il souhaite.
LES SOUTIENS DE LA MUNICIPALITÉ MOBILISÉS ...
Il se sentait d'ailleurs d'autant plus à l'aise pour défendre son rejet dogmatique des automobilistes (« la haine de la voiture si vous voulez, oui j’utilise parfois le terme de vroomer ») que les élus Verts/LFI avaient mobilisé leurs amis pour s'assurer un soutien parmi l'assistance. On retrouvait ainsi dans la salle des habitants n'ayant rien à voir avec le quartier, tel Mehdi Tadjine, militant de l'union de quartier Ile Verte et de tous les collectifs vélo et co-rédacteur du programme municipal de Piolle, pour lancer des applaudissements de Gilles Namur.
... MAIS LES CRITIQUES S'ÉLÈVENT TOUT DE MÊME
Malgré cette mobilisation, des critiques se sont tout de même élevées chez les habitants. Indignation face à la politique de stigmatisation des automobilistes (qui ne prennent pas tous la voiture par choix..), manque de sécurité pour les trajets piétons éternels grands oubliés, projets qui ne résoudront rien à la mort du bout du Cours Berriat déserté par les commerces...
UN BLOCAGE DU COURS FACE AU DEUXIÈME TRACÉ
Vendredi, commerçants et habitants ont d'ailleurs bloqué le tram une vingtaine de minutes, comme en 2021, pour tirer la sonnette d'alarme. "Ils sont en train de faire une 2e Chronovélo qui va tuer les petits commerçants, alors qu’on voit déjà de moins en moins de monde dans nos commerces" explique un commerçant au Dauphiné, rappelant qu'on voit bien que les cyclistes ne s'arrêtent pas pour consommer dans les commerces.
LA "CO-CONSTRUCTION" EST UN LEURRE
Et comme le rappelle l'union de quartier, personne n'est consulté pour ce projet. 10 ans plus tard, la situation à Berriat nous rappelle encore à quel point l'engagement électoral numéro 1 d'Eric Piolle a mal vécu. Il promettait en effet de "co-construire les projets avec les habitants". Force est de constater que le vase déborde désormais pour les Grenoblois, excédés par l'absence de considération des élus pour leur avis, à Berriat cette semaine, aux Eaux-Claires la semaine précédente, et comme on le voit dans tous les quartiers.
De toute façon,lors des prochaines municipales ,tous ces incapables ne feront plus parti de la municipalité, et sera tant mieux comme ça.
Puissiez vous dire vrai!
J’ai rêvé de Piolle exfiltré de Grenoble dans une malle, comme Carlos Ghosn à son époque.
Vers le Liban ? Rio ? L’Élysée ? Le Béarn ?
Combien de temps les grenoblois vont-ils endurer les farces et attrapes nigauds de bateleurs de Foire des Rameaux, comme Namur, lors des réunions de quartiers ?
Leurs militants « chauffeurs de salles » (venus en renfort depuis l’île Verte) feront-ils bouillonner de colère la cuvette encore davantage ?
Ras-le-bol des leçons de savoir-vivre assénées par des idéologues nantis.
Serial killers ?
Fin des TPE et PME sur Vigny Musset, sur Jean Macé…
Fermetures des commerces en ville au fil de l’enclavement voulu de la ville….
Fin imminente à Berriat et rue de Strasbourg.
De quel droit les Khmers Verts imposent-ils décroissance et misère à tout le monde ? Pour sauver la planète, ils tuent l’humanité…
Je ne pense pas que ce soit pour sauver la planète (j’en veux pour preuve leur politique envers les arbres, espaces verts etc).