VÉLO ÉLECTRIQUE, VOITURE AVEC CHAUFFEUR… CONSEIL MUNICIPAL EN ROUE LIBRE
Le dernier conseil municipal, outre l’expulsion choquante d’un commerçant par la police à la demande du Maire, a été marqué par de vifs échanges autour… des véhicules utilisés par Éric Piolle.
LE VÉLO ÉLECTRIQUE SEULEMENT AUTORISÉ POUR LE MAIRE
À l’origine des débats : une délibération sur la mise à disposition aux élus de « véhicules et vélos de services pour l’exercice de leur mandat ». Avec comme principe : « aucun vélo à assistance électrique n’est autorisé dans ce cadre »… et le dépôt d’un amendement de la majorité pour préciser : « à l'exception du Maire ».
UN « DÉBAT RIDICULE »… QUI MONOPOLISE PIOLLE
Des « débats ridicules » pour Éric Piolle, mais qui l’auront pourtant fait participer au conseil beaucoup plus qu’habituellement, lui qui est d’ordinaire très absent. On voit le sens des priorités. À l’opposition qui proposait simplement que les vélos électriques soient aussi accessibles aux autres élus de la majorité, il a refusé, expliquant que lui en utilise un pour ne « pas arriver trop transpirant » aux évènements où il représente la ville. Dommage pour les adjoints qui sont donc condamnés à suer aux représentations…
PENDANT CE TEMPS, LES AGENTS ATTENDENT
Dominique Spini, du groupe d’opposition, a profité du sujet pour questionner le Maire à propos des agents de la Ville et du CCAS, dont certains attendent depuis plus d’un an un vélo de service et qui n’ont pas encore eu de réponse. Pour seule réponse, Éric Piolle se permettra une « blague » bien déplacée : « vous devriez leur demander de venir interrompre ce conseil municipal ». Confondant de mépris pour les agents qui n’en sauront pas plus, et pour les commerçants qui ont tenté de s’exprimer au conseil municipal avant d’être jetés comme des malpropres par le Maire.
ERIC PIOLLE IRONISE SUR LE VÉLO OBLIGATOIRE
L’élue d’opposition Brigitte Boer a également fait un bref rappel du fonctionnement cadenassé de la majorité, longuement décrit par Alain Carignon lors du précèdent conseil. Elle s’est ainsi interrogée sur l’éventuelle obligation pour les élus piollistes de se déplacer à vélo, pour l’image puisque c’est la seule priorité du Maire et de son cabinet. Une question légitime quand on constate que les élus exclus qui retrouvent leur liberté ne rechignent ensuite plus à utiliser publiquement leur voiture. Ce à quoi Éric Piolle a répondu avec force ironie pour évacuer le sujet.
… MAIS CONFIRME L’EXISTENCE DU RÈGLEMENT DE LA MAJORITÉ
Mais à nouveau interrogé par Alain Carignon, qui rappelait que la description du fonctionnement de la majorité est issue du témoignage d’ex élus, et qui lui demandait donc de confirmer ou infirmer l’existence d’un règlement intérieur de la majorité, le Maire a bien été obligé d’admettre qu’il existe. En expliquant aussitôt que « nos règles collectives n’ont pas à être publiques ». On comprend ce choix de l’opacité, vu les méthodes décrites par ceux qui ont quitté le système (nous vous renvoyons à deux de nos articles à ce sujet, ici et ici).
LE CHAUFFEUR REVIENT SUR LA TABLE
Le sujet du chauffeur utilisé par le Maire et dévoilé très récemment est naturellement revenu sur la table. « Non seulement vous échappez aux problèmes d’horaires de TGV grâce au chauffeur, ainsi qu’aux problèmes de places de stationnement pour vous rendre à Lyon comme vous l’avez admis, mais vous êtes également le seul de la ville à avoir droit au VAE. Décidément quelle chance vous avez ! » a lancé Chérif Boutafa (opposition).
LA TRANSPARENCE SERAIT « UN DÉTAIL »
Au passage, Eric Piolle, toujours pas étouffé par la transparence qu'il exige lui-même des autres, a expliqué considérer que connaitre l’utilisation du chauffeur depuis 2014 n'est « pas un exercice de transparence extraordinaire, je pense que c’est un détail et que l’ensemble des grenoblois ont compris que nous ne pratiquions plus la politique comme avant ». Chacun a effectivement bien compris que les nouvelles pratiques consistent à communiquer abondamment sur ce qui l’arrange tout en mettant sous le tapis ce qui ne correspond pas à l’image publique qu’il veut se donner.
LE CHAUFFEUR RÉVÉLATEUR DE L’HYPOCRISIE
Car il n’y a évidemment pas de problème à ce qu’un Maire d’une grande ville ait besoin d’un chauffeur dans le cadre de ses fonctions. Le souci réside dans le fait qu’Eric Piolle a tenté de faire comme s’il n’en utilisait pas, en ne communiquant que sur lui à vélo. Et surtout, il utilise ce chauffeur… parce qu'il est difficile de trouver une place de parking lorsqu'il se rend à Lyon, comme il l’a lui-même admis alors qu’il fait la chasse au stationnement à Grenoble ; et pour prendre le TGV à Valence ou Lyon plus rapidement tandis qu’il refuse la ligne à grande vitesse jusqu’à Grenoble !
UNE OPPOSITION TGV / TRAINS DU QUOTIDIEN ABSURDE
Le Président du groupe d’opposition a pointé l’absurdité de cette position, car au-delà de l’hypocrisie qu’il y a à pouvoir se rendre plus vite à Paris grâce au chauffeur tout en refusant le TGV à ceux qui n’en ont pas, il a rappelé que les trains du quotidien (qu’Eric Piolle oppose au TGV) sont également paralysés par l’absence de ligne à grande vitesse dédiée qui libèrerait les voies. Il est donc invraisemblable d’opposer les deux sujets. « Toutes les autres métropoles se sont battues et ont obtenu la grande vitesse ce qui leur permet de faire des efforts pour la desserte des trains du quotidien. Vous vous cachez derrière un RER hypothétique, lointain, dont il n’y a pas le financement, mais le retard pris pour la grande vitesse demeurera et continuera d’handicaper les trains du quotidien ».
DES DÉTAILS QUI EN DISENT LONG
Ces débats autour des véhicules qu'utilise le Maire relèvent effectivement du détail de prime abord. Et pourtant, ils sont assez révélateurs d'un fonctionnement hypocrite, entièrement structuré autour de la comm' (le tout vélo), des incantations (le RER toujours pas financé et qui n'existera pas avant 10/15 ans... si il se fait) et de postures politiques (le refus du TGV alors que l'utilisation du chauffeur pour aller le prendre témoigne du besoin). Tout ceci pour séduire un électorat sensible au discours et à l'image... en espérant qu'il ne grattera pas trop le vernis pour découvrir ce qu'il y a derrière.
Une ligne TGV à Grenoble, c’est malheureusement utopique. La ville n’a plus aucune influence au delà des limites de la métropole.
Cela s’illustre encore dans un podcast au Dauphiné libéré de ce jour où ce demeuré de Piolle se prend pour le centre du monde en affirmant que Laurent Wauquiez a choisi tout seul les sites olympiques de 2030, mais plus personne n’a besoin de Grenoble. Les autres départements alpins continuent leur vie et leurs réussites isolant un peu plus Grenoble dans son wokisme débile.
Idem pour la coupe du monde de rugby cette année, pas un match disputé à Grenoble, même pas de fan zone, alors que 30 ans auparavant Grenoble était en finale de la coupe de France de rugby 1993 face à Castres.
Dans la même logique, un RER est illusoire dans une ville puissamment endettée pour au moins une génération humaine. D’ailleurs cela m’amène à poser la question à GLC, comment cette municipalité peut-elle encore emprunter de l’argent alors que les particuliers ont de plus en plus de mal à le faire. Il doit bien avoir une zone limite où les banques vont dire stop. La taxe foncière ne pouvant quand même pas augmenter de 25% chaque année pour rembourser.
Pas de limites pour la dette et l’impôt pour une collectivité … La ville et la Métropole , comme les autres , peuvent retrouver leur influence . Il faut peu de choses, seulement un autre leadership tourné vers l’efficacité. La seule Métropole qui ne profite jamais des plans de relance Nationaux est la notre , car elle n’a jamais de dossier prêt.
Par exemple la ligne à grande vitesse St Exupéry -Moirans coûte moins cher que le passage du TGV Lyon Turin par Chambéry que cette ville avait obtenu !
Notre Melon d’Or est un champion de l’hypocrisie. Au détriment de l’intéret général.
Sur Google, tapez « Piolle vélo » puis sur cliquez sur « images » : c’est fou le nombre de vélos différents qu’il utilise !
Est-ce à nos frais ?
Je suppose que Piolle abhorre la franchouillardise des Louis de Funès, n’empêche qu’il colle bien avec ses rôles de petit chef hargneux envers les sous-fifres, mielleux devant les caïds. Tous deux ont un sens du ridicule bien affûté. J’imagine largement Piolle piquer le vélo de Bourvil pour une « Grande Vadrouille Grenobloise « , puis rétro pédaler en arrivant Galerie arlequin…
Tragi-comique du moment…