INSÉCURITÉ : PIOLLE AFFIRME QU’ELLE N’EXISTE PAS À GRENOBLE

« Il y a un décalage entre l’image et la réalité. On peut se promener à Grenoble sans avoir peur de se faire agresser. » Eric Piolle poursuit dans la provocation et le déni. Sur une pleine page le "Dauphiné" lui donne encore la parole (DL 17/11/23) pour provoquer les Grenoblois victimes de l'insécurité endémique de la ville.

Toutes les personnes agressées, étudiants, jeunes, femmes, personnes âgées, promeneurs, usagers du tram... blessées, traumatisées, révoltées par ce qu'elles ont subi physiquement et psychologiquement sont ainsi à nouveau méprisées par Eric Piolle et sa majorité municipale.

DES MILLIERS D'EXEMPLES CONTREDISENT E.PIOLLE

Faut-il rappeler les 6 étudiants victimes de traumatismes crâniens pour vol de portable par des Roms logés dans le camp de la ville au Rondeau, agressés chacun selon le même mode opératoire à la sortie du dernier tram sur le campus ? Ces femmes traumatisées, blessées, tirées à terre pour voler leur collier ? Adrien Perez tué à la sortie d'une boite de nuit, victime innocente d'une délinquance de la vie quotidienne, pas celle des trafics de drogue. Ces enfants menacés à la sortie du tram pour leur portable. Soyons précis :  lundi 6 mars, un multi-récidiviste a menacé d'un couteau une adolescente de 16 ans pour lui voler son téléphone, avant de renouveler l'opération quelques minutes plus tard, sur une autre jeune de 14 ans, sur la même avenue Marcelin Berthelot. 

Au milieu de 1000 exemples puisqu'il y a de l'ordre de 10 000 habitants par an directement touchés par un acte de délinquance dans la Métropole !

POURQUOI GRENOBLE EST PASSÉE D'ATTRACTIVE à CETTE IMAGE DÉTESTABLE?

Mais dans le "Dauphiné", Albane Pommereau et Clément Berthet qui ont interrogé plusieurs personnalités (?) lui ont donné la parole pour connaitre son avis sur la mauvaise image de Grenoble, sans que jamais sa responsabilité ne soit évoquée. Pourquoi Grenoble est-elle passée de la ville attractive à la superbe image dans les années Carignon, avec une valeur des biens supérieure à celle de Lyon ou Bordeaux, au "Chicago Grenoblois" avec une paupérisation accélérée ? Piolle n'y est pour rien ?

TOUS LES CHIFFRES DU "DAUPHINÉ" DÉMENTENT PIOLLE

Pourtant tous les chiffres comparatifs sont sur la table. Publiés parfois par le "Dauphiné" lui-même. Alors qu'il était Ministre de l'Intérieur, dans le premier mandat Piolle, Bernard Cazeneuve avait expliqué qu'à Grenoble la délinquance était "de 63% supérieure à la moyenne des villes comparables" (!). Toujours dans le DL (24/7/20), Fabienne Lewandowski, la Directrice départementale de la sécurité publique relevait : «C’est une problématique majeure. Par rapport à d’autres villes de même taille, nous enregistrons entre 60 et 80 % de vols supplémentaires ».

LE PROCUREUR : "JE N'AI JAMAIS VU UNE VILLE AUSSI POURRIE"

Dans le même journal, au moment de partir en retraite, le Procureur de la République Jean-Yves Coquillat affirmait : "de toute ma carrière, je n’ai jamais vu une ville qui était aussi pourrie et gangre­née par le trafic de drogue que Grenoble". En 2017. On sait l'évolution depuis.

On sait que le trafic de drogue et la délinquance sont partout. Au plan de l'information, pour comprendre, l'intérêt pour le lecteur serait de savoir où Grenoble se situe par rapport aux autres villes pour pouvoir juger de l'efficacité municipale. La notre de municipalité, avec les préceptes qu'elle applique, produit-elle de meilleurs résultats ? On n'en saura rien dans l'information délivrée alors que celle-ci est disponible.

PIOLLE : "LA DÉLINQUANCE N'EST PAS SUPÉRIEURE À UNE AUTRE VILLE"

La thèse qu'Eric Piolle développe très tranquillement dans le DL (17/11/23) c'est "Oui, on a un trafic de drogue qui est sans doute un des premiers qui cherche à s'affirmer sur place, avec tout ce qu’il y a eu, y compris autour du marketing des dealers. Notre délinquance de haut du panier, autrement dit les truands, celle-là, elle est effectivement caractéristique de la ville. Par contre, ça ne touche pas notre délinquance du quotidien qui, elle, n’est pas supérieure aux autres villes". Comme il ne peut plus nier, il sélectionne et réduit. Ainsi "la délinquance du quotidien n'est pas supérieure aux autres villes" alors que toutes les données indiquent le contraire.

IL VEUT DÉGAGER SA RESPONSABILITÉ

Il s'agit toujours de dégager sa responsabilité. Il ne peut rien contre le trafic de drogue. Alors pourtant que, comme Président d'ACTIS et de Grenoble-Habitat - lui ou ses élus -, il abrite la totalité des trafics installés. Il n'existe aucun point de deal dans les copropriétés privées. Pourquoi ?

"FIER D'ÊTRE GRENOBLOIS", LE DOSSIER DE LA SEMAINE DU DL

"Fier d'être Grenoblois ?" a été le dossier de la semaine du "Dauphiné". Le journal a noyé le poisson pour qu'à la fin toute la réalité négative soit la plus relativisée possible. On a même retrouvé les absurdités attribuant à... Sarkozy et à son discours l'image de Grenoble ! Les Rouge/Verts ont mobilisé les votes pour éviter la déroute qui s'annonçait aux premiers votes. On va terminer à 50 /50 entre les "fiers" et "pas fiers" pour une participation de 3500 votants. Pourtant la Métropole a bien mis en place un groupe pour redorer la marque Grenoble et son image. C'est bien qu'elle en a besoin !

GRENOBLE COMPARÉE À MARSEILLE ET NAPLES

Dans ce cadre, Nicolas Béroud, directeur d’Invest in Grenoble et directeur adjoint de l’agence Grenoble Alpes, a pris l'exemple de... Marseille et Naples à laquelle nos dirigeants locaux comparent Grenoble désormais. "Marseille, longtemps perçue comme une ville peu sûre, violente, sale, “bordélique”, corrompue" expliquait-il. Marseille et Naples ont redressé leur image, pourquoi pas Grenoble ?

PIOLLE RÉCUSE TOUTE MESURE

Amusant dans ce cadre qu'Eric Piolle puisse librement pérorer, lui qui a placé Grenoble dans cette case noire que la ville ne mérite aucunement. Par dogmatisme, sa décision de se croiser les bras sur l'insécurité, son refus de toute mesure, des caméras et du PC opérationnel 24 h sur 24 , de l'armement de la police municipale, sa gestion désastreuse des attributions de logements sociaux, la ghettoïsation des quartiers qui livre des populations et des territoires entiers au pouvoir de la délinquance, tout conduit à ce "Grenoble Bashing" qui fait mal à tous ceux qui sont attachés à la ville. 

TOUS LES ÉLUS DE LA MAJORITÉ VONT-ILS ACCOMPAGNER CE NAUFRAGE ?

Malgré une certaine protection médiatique, la ville gronde fortement. La colère monte. Le cumul impôts/insécurité/propreté coagule et amplifie un mécontentement qui grossit. En niant avec aplomb l'insécurité dans la vie quotidienne des Grenoblois, Eric Piolle démontre avec morgue qu'il ne veut toujours rien entendre de la réalité qu'ils vivent et qui ressort de toutes les données officielles. Plus il s'isole, plus il électrise la ville. La question revient avec insistance et de plus en plus d'acuité de savoir si, hors le noyau dur, tous les élus de la majorité vont continuer à accompagner cette dérive et ce naufrage.

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