TRANSPORTS EN COMMUN : LA FRÉQUENTATION STAGNE TOUJOURS

En minorité au sein du SMMAG (syndicat des mobilités) présidé par le Vice-Président de la métropole Sylvain Laval, les élus Piollistes de la ville de Grenoble tentent de lancer une polémique hypocrite sur la fréquentation des transports en commun.

FRÉQUENTATION : UNE HAUSSE EN TROMPE L'OEIL...

Tout commence par la publication des chiffres de fréquentation des transports en commun, présentés dans un premier article du Dauphiné Libéré comme particulièrement positifs. Le message était alors le suivant : la fréquentation retrouverait son niveau d'avant la crise sanitaire, voire le dépasserait. Mais la réalité est bien plus nuancée.

... ALORS QU'ON EST LOIN DE L'EXPLOSION ...

Entre 2019 et 2023, la ligne A enregistre une hausse de 4,5% qui est dans l'ordre des choses puisqu'elle a été prolongée jusqu'à Pont de Claix ; la B stagne (+0,3%) ; la C est en baisse (-1,7%) et la C5 décline aussi fortement (-4%) ; au final, seule la E augmente légèrement de 2,4% et la 12 de 16%. On est assez loin de l'explosion de fréquentation et ces chiffres ne prennent pas en compte une autre variable très importante.

Les fraudeurs sont comptabilisés dans la fréquentation... mais ont été surévalués pour 2023, d'où les "bons" chiffres.

... ET QU'ILS SONT SURÉVALUÉS DE 10%

Car le directeur de M Tag, Michael Guthmuller, dénonce dans un nouvel article du Dauphiné une "interprétation excessive" de ces chiffres. La fréquentation se calcule en additionnant les validations, les fraudeurs et ceux qui ne valident pas. Ces derniers étant estimés à partir d'une enquête réalisée fin 2022. Mais en 2023, une vaste campagne d'actions a mené à une baisse de la fraude et de la non-validation d'environ 10%. "Les chiffres de fréquentation sont donc surévalués de l’ordre de 10 % par rapport à la réalité" conclut le directeur de M Tag. Ce qui signifie que finalement, nous sommes donc plutôt en stagnation par rapport à 2019. Voire toujours en baisse si on regarde l'ensemble des lignes.

L'OFFRE LÉGÈREMENT RÉDUITE EN CONSÉQUENCE

La baisse de fréquentation liée à la crise sanitaire avait conduit le nouveau Président du SMMAG, Sylvain Laval, à légèrement réduire l'offre de transports pour réduire les coûts. Une décision logique et quasi indolore pour les usagers puisque l'offre passait de 100 à 95%, soit une baisse presque imperceptible. Vu ces derniers chiffres qui n'annoncent donc pas de reprise explosive de la fréquentation, le SMMAG a décidé de prolonger le maintien du niveau d'offre à 95% jusqu'à mi 2024. Là encore, une décision plutôt de bon sens.

LA TENTATIVE DE POLÉMIQUE DE MARGOT BELAIR

Les élus Piollistes ont tout de même trouvé là un sujet par lequel s'engouffrer pour tenter de déclencher une polémique ridicule. Margot Belair (EELV), l'une des adjointe les plus sectaires qui se verrait bien Maire, monte ainsi au créneau pour dresser un tableau apocalyptique de l'offre de transports actuelle et réclamer un retour de l'offre à 100%. De la pure démagogie qui coulerait un peu plus les finances du SMMAG puisque la fréquentation n'est pas au niveau en face. Une demande aussi fumeuse qu'insolente eu égard au bilan des Verts à la tête du SMMAG pendant les 6 ans où Yann Mongaburu, placé par Piolle, l'a présidé. 

Christophe Ferrari (PS repenti) et Yann Mongaburu (EELV), à l'époque pas si lointaine où la majorité s'entendait et où les Verts pilotaient les transports en commun.

LA GESTION PIOLLE/MONGABURU A TORPILLÉ LA FRÉQUENTATION

Car c'est bien la gestion Piolle/Mongaburu qui a abouti à une stagnation de la fréquentation des transports en commun, qui connaissait une hausse constante... jusqu'à l'arrivée des Verts au pouvoir. 10 ans après, nous stagnons toujours. Une décennie de surplace et ils osent donner des leçons et expliquer ce qu'il faudrait faire.

Sous la gestion des Rouge/Verts Grenoblois, la fréquentation des transports en communs à stagné, le vélo ne prend qu'une part modeste.

LA GESTION PIOLLE/MONGABURU A TORPILLÉ L'IMAGE DES TRANSPORTS

L'une des explications réside dans le fait que c'est aussi la gestion Piolle/Mongaburu, et particulièrement leur refus de s'attaquer au sujet de la sécurité, qui a conduit à une dégradation de l'attractivité des transports soumis aux incivilités et à l'insécurité. Début 2023, la Chambre Régionale des Comptes a chiffré à 1/5 du chiffre d'affaires de la TAG le coût de l'insécurité et des fraudes : 8 millions d'euros par an. La statistique sur le nombre d'actes de délinquance dans les transports, qui était publié semestriellement, n’est plus rendu public par décision de Mongaburu depuis 2015. Conscients de l'évolution gravissime de la situation, ils ont préféré casser le thermomètre. 

Une du DL en septembre 2022.

LA GESTION PIOLLE/MONGABURU NOUS A FAIT PRENDRE DU RETARD

C'est bien la gestion Piolle/Mongaburu qui a multiplié les promesses (passer de 5 lignes de tram à 8 pour... 2023 !) mais n'a au final rien fait. Pas un seul km de tram supplémentaire construit grâce à eux, du retard pris dans le renouvellement du matériel roulant que nous tentons de rattraper aujourd'hui, et même un Plan de Déplacements Urbain (PDU) non financé à 70% alors que c'est censé être le document cadre de la stratégie pour les transports à long terme ! 

LA GESTION PIOLLE/MONGABURU A SURENDETTÉ LE SMMAG

Enfin, c'est bien la gestion Piolle/Mongaburu qui a surendetté le SMMAG malgré ce bilan ridicule qui n'a permis aucune avancée. La dette a explosé jusqu'à dépasser les 600 millions d'euros et ce fardeau empêche aujourd'hui d'investir autant qu'il le faudrait pour développer les transports en commun, car les successeurs des phares de l'humanité sont condamnés à tenter de désendetter comme ils le peuvent. Merci les Verts !

La gestion Piolle/Mongaburu du SMMAG a porté la dette (qui s'ajoute à celle de la Métropole) à plus de 600 millions d'euros. Et l'institution a 113 millions d'euros de retard sur le protocole de désendettement signé par les mêmes.

LES TARTUFFES OSENT DONNER DES LEÇONS...

Mais c'est finalement à ça qu'on les reconnait. Parce qu'ils ne connaissent pas la honte, malgré ce bilan pitoyable qui ferait se cacher n'importe quelle personne dotée d'un peu d'amour-propre et d'honneur, les Verts continuent de prendre la parole et de s'égosiller pour critiquer leurs successeurs qui doivent se coltiner la catastrophe qu'ils ont laissé. 

... ET REMETTRE LA GRATUITÉ SUR LA TABLE ...

Ils vont même jusqu'à remettre sur la table leur promesse de gratuité des transports en commun, qu'ils ont eu 6 ans pour mettre en oeuvre et qu'ils n'ont pas tenue. Eric Piolle ressort cette arnaque du chapeau pour tenter de faire avaler la pilule de la hausse d'impôts, tout en sachant qu'il ne pourra pas la tenir car elle dépend du SMMAG surendetté à cause de sa gestion, et qui n'a donc pas les moyens de la gratuité. Pour l'occasion, les officines proches des Verts se mobilisent même avec l'organisation d'une conférence sur la gratuité à la maison du tourisme, moyen peu élégant de pressuriser le SMMAG et la métropole qui sont opposés à la mesure car réalistes. 

... ALORS QU'EUX MÊME SAVENT QU'ELLE EST IMPOSSIBLE !

Comble de la tartufferie, qu'il ne faut pas hésiter à rappeler aussi souvent que des gogos continueront de promouvoir la gratuité à Grenoble : même les Verts la savent impossible alors qu'ils la défendent publiquement par électoralisme. Dans le PDU (plan de déplacements urbains) élaboré par Piolle/Mongaburu en 2019, il est prévu que la participation des usagers (donc l'achat de tickets et abonnements payants !) couvrirait 31% des coûts d'exploitation du réseau en 2030. Dans les petites lignes de leurs documents-cadres, les Verts enterrent leurs propres discours. Peu leur importe tant qu'ils trouvent encore des Grenoblois mal informés pour gober leurs mensonges. 

Extrait du PDU de Piolle/Mongaburu : le document prévoit que la participation des usagers (donc l'achat de tickets et abonnements) couvrirait 31% des coûts d'exploitation du réseau en 2030. Clair et net : ils enterrent la gratuité.

LES VERTS ÉCHOUENT SUR LEURS THÉMATIQUES DE COEUR

Le système Piolle subsiste encore grâce au fait que ceux qui votent pour les Verts ne s'embarrassent pas du réel et se contentent des intentions. Après près de 10 ans au pouvoir, on peut pourtant confronter le discours aux résultats. Que ce soit pour les transports en commun avec cette stagnation de la fréquentation ; pour la part modale du vélo qui a très peu progressé malgré des dizaines de millions investis ; pour la neutralité carbone qui s'éloigne alors que l'urbanisme des Rouge/Verts nous a propulsé 1ère ville de France hors Paris pour les ilots de chaleur et que nous sommes parmi les derniers pour la part de nature en ville... Sur ces quelques sujets ressorts qui sont le coeur du vote "écolo", le système Piolle a échoué. Ne reste qu'à le faire savoir... en diffusant l'information !

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