SAINT-BRUNO : UN ENFANT DE 6 ANS FRÔLE LE DRAME

« Dans leur fuite, ils ont renversé un petit garçon de six ans qui se trouvait sur le trottoir et se sont arrêtés pour l’aider à se relever avant de poursuivre leur route. L’enfant s’en est heureusement sorti avec des blessures légères (un hématome à une cuisse et une plaie au visage) qui n’ont pas nécessité l’intervention des sapeurs-pompiers ».

NOUVELLE SCÈNE DE WESTERN PLACE SAINT-BRUNO

Mardi place St Bruno, une demi-douzaine d’hommes ont paradé dont l’un exhibait une kalachnikov. Ils ont tiré sans faire de blessés. Vanessa Laime (DL) rapporte "qu’ils étaient plusieurs à être arrivés sur la place à moto et à trottinette électrique avant de faire feu en criant qu’ils venaient du quartier de La Villeneuve et que « le point de deal de Saint-Bruno leur appartenait »".

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La Place Saint-Bruno est régulièrement le théâtre de fusillades. Ici après un énième épisode de ce genre en 2022.

LA GUERRE DES GANGS À LA GRENOBLOISE

Une "classique" guerre des gangs grenobloise. Le 14 août dernier, Lamri Hanachi avait été abattu au Village Olympique. En mai, un autre avait été tué par balle en plein milieu de la journée, quartier de l'Abbaye, par deux individus en trottinette. Nous en sommes au 9ème règlement de comptes ou guerre de territoire depuis décembre dernier. Le rythme est plus que mensuel. La municipalité minimise en plaidant qu’il s’agit de tueries entre délinquants, niant la prise de pouvoir dans les quartiers.

LES GRENOBLOIS NE SONT PAS À L'ABRI

Mais l’enfant de 6 ans renversé mardi rappelle les balles tirées sur la terrasse d’un café bondé sur la même place, le ricochet d’une balle qui avait blessé un grenoblois en train de faire ses courses à St-Pierre du Rondeau, la balle qui a traversé un salon de coiffure cours Berriat. On se souvient de l'incendie criminel de la supérette “Ugur Market” située au cœur de l’îlot commercial du Rondeau qui s’était propagé aux commerces environnants et a endommagé plusieurs magasins dont celui du magasin de télévisions/hi-fi “Axiom”, situé juste à côté. Malheureusement le gérant en difficultés dormait dans son arrière-boutique. Cela lui a été fatal

À QUAND LE PROCHAIN DRAME ?

La question n’est pas de savoir si un grenoblois va être victime à nouveau d’une balle perdue ou d’un accident lié à cette délinquance mais quand ? Plus les voyous occupent l’espace public, plus ils contrôlent les quartiers, plus ils sont installés dans les logements sociaux, plus ils prennent le pouvoir et se pensent intouchables. Cette violence a fait des victimes innocentes dont Adrien Perez sauvagement assassiné à la sortie d’une boite de nuit alors qu’il venait secourir un camarade.

Les délinquants transforment des quartiers entiers en zones de non droit. Ici un immeuble rue Léo Lagrange.

LES VICTIMES OUBLIÉES

Ces victimes sont les grands oubliées. La « Une » du JDD et la lettre de celles-ci adressée au Président Macron, « nous ne sommes pas des faits divers », a été signée par plusieurs isérois dont la mère de la petite Maëlys, enlevée et tuée en 2017 à Pont-de-Beauvoisin, celle de Grégory Baharizadeh, tué d’un coup de couteau en 2015 à Échirolles, et les parents d’Adrien Perez. Pour une fois que celles-ci se faisaient entendre, la grande question soulevée et reprise par Denis Masliah (DL du 6/8/23) était que la lettre était diffusée par le « Journal du Dimanche » est qu’elle avait été proposée par un membre de la rédaction. Une manière de détourner le sujet et, une fois de plus, de ne pas parler des victimes.

LA MAMAN D'ADRIEN PEREZ RAPPELLE LE VRAI SUJET AUX JOURNALISTES

Un JDD "placé sous la direction du journaliste d’extrême-droite Geoffroy Lejeune après une grève de plusieurs semaines des journalistes de ce titre, opposés à la venue de ce transfuge de Valeurs Actuelles" explique Denis Masliah. On n’a jamais lu que le passage de la direction de « Libération » à celle de France Inter ou l’arrivée d’Edwy Plenel à la direction du « Monde » n’aient posé un quelconque problème de qualité de l’information. Pas plus que la rédaction du JDD n’en pose à Patricia Perez, la maman d’Adrien : « Que cette lettre ait été effectivement écrite par une journaliste du JDD ne change rien au fait que nous sommes d’accord à 100 % avec ce qu’il y est mentionné. Nous voulons faire entendre la voix des victimes de toutes les façons possibles. Je continuerai à prendre la parole pour défendre cela et je continuerai à signer des textes pour porter la voix des victimes oubliées. En ce sens, je ne fais pas le jeu de l’extrême-droite, je fais le jeu de la dénonciation des violences en France », a-t-elle conclu dans le DL. Limpide.

LE SYSTÈME PIOLLE ENFERMÉ DANS LE DOGME

Mais comment prévenir cette violence ? Le groupe d’opposition demande sans cesse à Eric Piolle de revenir sur ses dogmes selon lesquels la question de l’insécurité ne le concerne pas ou bien, comme l’osent parfois ses porte-paroles, qu’elle est "un fantasme". La majorité d'Eric Piolle persiste à refuser le plan sécurité clés en main que remet régulièrement sur la table Alain Carignon : développement de la vidéoprotection reliée à un PC opérationnel 24/24, renforcement et armement de la police municipale...

Le groupe d'opposition d'Alain Carignon alerte à longueur de conseil municipal sur ce que fait vivre la délinquance aux grenoblois.

UN CRITÈRE DE TRANQUILLITÉ POUR LES LOGEMENT SOCIAUX

Le Président du groupe d'opposition propose également un critère de « tranquillité publique » dans l’attribution des logements sociaux et l’expulsion des délinquants et de leur famille. Le Maire de Valence s’est par exemple engagé dans cette voie. Et cette semaine, un homme condamné à 12 mois de prison pour avoir pris part, fin juin, aux violences urbaines dans le Val-d'Oise, a été expulsé avec ses proches du logement social qu'ils occupaient à Pontoise. Quand ils en ont la volonté, les Maires ont des moyens d'agir.

PIOLLE ENTENDRA-T-IL RAISON ?

Il n’y a en effet aucune raison de loger et de maintenir la délinquance dans les HLM. Celle qui pollue la vie des habitants des quartiers, contribue à les ghettoïser avec la fuite de la classe moyenne. Pour l’instant, Piolle et ses amis ne veulent toujours rien entendre. La nouvelle alerte avec l’accident de cet enfant de 6 ans à St-Bruno qui aurait pu être un drame va-t-elle lui faire entendre raison ?

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