FUSÉES (FÊTE DES TUILES) DÉRAPE ET S’EN PREND À LA JUSTICE

Quelques semaines après le procès d'Eric Piolle en appel pour l'attribution de marchés de la fête des tuiles, l'association Fusées (bénéficiaire des marchés) livre une charge très violente contre la justice dans cette affaire. 

LA DÉFENSE TROUVE CETTE AFFAIRE "DÉGUEULASSE"

Le média en ligne Place Gre'net dévoile ainsi la teneur de leur communiqué de presse, particulièrement violent. Ils reprennent plusieurs fois la phrase de l'avocat d'Eric Piolle, Me Thomas Fourrey, qui avait estimé que « tout est dégueulasse dans cette affaire ! » (on conçoit qu'il soit quelque peu dégoûtés puisque l'avocate générale a requis une lourde amende et éventuellement de la prison avec sursis contre son client). 

Pascal Auclair, co directeur de Fusées et au cœur de la fête des tuiles.

LES "DINDONS DE LA FARCE" ONT-ILS HONTE D'AVOIR SOUTENU PIOLLE?

L'association Fusées considère que la procédure a été "ubuesque" (le fonctionnement normal de la justice serait donc ubuesque ?). Ils se plaignent de la perquisition de leurs locaux et de la garde à vue des responsables (soit le traitement pour à peu près n'importe quel justiciable). Et dès le titre même de leur communiqué, ils estiment être des "dindons de la farce". Comme s'ils s'étaient fait plumer sans aucune raison. Auraient-ils honte d'avoir soutenu Eric Piolle ? 

REGRETTENT-ILS LA PROXIMITÉ AVEC LES VERTS/ADES ?

Faut-il comprendre que les "dindons de la farce" regrettent le fait que le directeur de Fusées, Pascal Auclair, ait bien confirmé être proche des Verts/ADES locaux devant les policiers qui l'auditionnait au cours de l'enquête ?

Un moment de campagne entre Piolle avec Auclair.

REGRETTENT-ILS LES DISCO SOUPES ?

Faut-il comprendre qu'ils regrettent avoir organisé et participé à des "disco soupes", sortes de distribution de soupes avec de la musique pendant la campagne d'Eric Piolle en 2014 (des photos attestent bien de la présence de Pascal Auclair à ces évènements à quelques mètres du futur Maire) ?

REGRETTENT-ILS LE COLLAGE POUR PIOLLE ?

Faut-il comprendre qu'ils regrettent avoir facturé, au nom de Fusées, des prestations de distributions de tracts (en rollers s'il vous plait) pour le compte de la liste d'Eric Piolle effectuées par le fils de Pascal Auclair ?

REGRETTENT-ILS LES RÉUNIONS DE LA LISTE PIOLLE DANS LEURS LOCAUX ?

Faut-il comprendre qu'ils regrettent d'avoir accueilli Eric Piolle et sa liste pour des réunions dans leurs locaux, avant l'élection pour leur présenter et juste après pour deux réunions au cours desquelles le nouveau Maire organisait sa majorité ? Après le procès en appel, Guy Tuscher, ancien élu de la majorité vidé au cours du précèdent mandat, a confirmé avoir été convoqué juste après l'élection dans les locaux de Fusées et avoir attendu dans une chambre pendant que Piolle menait une réunion à laquelle semblait bien participer Auclair.

Guy Tuscher a confirmé les réunions de la liste Piolle chez Fusées.

REGRETTENT-ILS LEUR "CAMPAGNE AUDACIEUSE" ?

Regrettent-ils ce mail signé de Pascal Auclair le 25 mars 2014 et diffusé à un large listing de campagne, qui invitait à venir nombreux « déambuler avec Éric dans les rues du centre-ville  » après avoir pris un « Café des Beaux Jours » place aux Herbes ; déambulation qui avait pour but de permettre à différents médias nationaux de « faire quelques plans à diffuser » pour « relayer notre campagne audacieuse » ?

"Le Postillon" avait révélé le mail du 25 mars dans un article consultable ici.

REGRETTENT-ILS L'EMBAUCHE DE MEMBRES DE FUSÉES À LA VILLE ?

Regrettent-ils, après toute cette campagne, l'embauche de cinq membres de l'association Fusées à la ville une fois Eric Piolle élu, sur des postes dont on peine encore à définir le principe puisqu'ils n'avaient pas de bureaux ?

REGRETTENT-ILS D'AVOIR ÉLABORÉ LA FÊTE DES TUILES PUIS D'AVOIR OBTENU LE SPECTACLE ?

Enfin, regrettent-ils d'avoir élaboré le concept de la fête des tuiles pour la ville dès fin 2014 (moyennant finances), concept qui sera retenu par la municipalité Piolle... puis de s'être vus confier le marché du spectacle (comme c'est étonnant, puisqu'ils avaient eux-mêmes pensé la fête !) au mépris des règles de la commande publique ?

Eric Piolle et l'adjoint à l'évènementiel d'alors Olivier Bertrand (jamais entendu par la justice) présentent la fête des tuiles...

LES LARMES DE CROCODILES APRÈS TOUT CA

Car la voilà, la succession de faits qui a conduit Fusées, Eric Piolle et la chaine administrative à cette procédure juridique. L'association a désormais beau jeu après tout ça de pleurer à chaudes larmes sur l'état de ses finances (l'attribution des marchés des tuiles avait été bien pratique pour ça, faisant exploser leur chiffre d'affaires annuel...). Elle n'en serait pas là sans ces éléments avérés, qui ont conduit à enquêter. Et sa tentative de faire croire, dans son communiqué, à une "mise en danger de la création" ne trompera personne. La seule "création" mise en danger est la leur, en raison d'une procédure manifestement défaillante. On trouve quantité de commandes de prestations artistiques dans d'autres collectivités sans que cela n'aboutisse à une comparution devant un tribunal. 

L'ARGUMENT DE MAUVAISE FOI ULTIME : "L'INSTRUMENTALISATION" !

Leur charge ne serait pas complète sans l'argument démonstrateur parfait de leur mauvaise foi. Ils s'en prennent ainsi à une supposée « instrumentalisation faite par Carignon et sa bande pour jouer la déstabilisation politique ». Les liens entre Auclair/Fusées et Piolle seraient donc de la faute à Carignon ? La procédure irrégulière pour attribuer les marchés aussi ? Et on imagine que l'instruction du dossier judiciaire, qu'ils considèrent comme "conduite à charge" (le parquet appréciera), a aussi été menée par Carignon ? Il convient de rappeler que dans cette affaire, le groupe d'opposition d'Alain Carignon a simplement tenu à se porter partie civile pour défendre les intérêts des Grenoblois éventuellement lésés. Et qu'ils n'aurait pas eu à le faire de son côté, avec l'avocat Me Thierry Aldeguer, si Eric Piolle avait daigné désigner un autre conseiller que son zélé adjoint Vincent Fristot (bonjour l'indépendance) pour défendre les intérêts de la ville partie civile

UN COMMUNIQUÉ DÉCALÉ

Autre élément surprenant avec ce communiqué : l'avocate générale avait pourtant été particulièrement clémente avec Fusées et avec son directeur Pascal Auclair dans ses réquisitions, réclamant la relaxe parce qu'elle considère qu'on ne peut pas leur reprocher de ne pas connaitre les règles de passation des marchés. Elle ne s'était ainsi pas attardé sur l'étendue des lien entre les protagonistes de Fusées et l'écosystème Verts/ADES grenoblois. Le communiqué particulièrement brutal a donc quelque chose de gênant et décalé, à l'heure où le délibéré est encore attendu pour le 6 septembre et où le sort des prévenus n'est donc pas fixé. L'association fait le choix de ruer dans les brancards et de mettre en cause la justice en plein milieu de la procédure. 

Source SaccageGrenoble

P. AUCLAIR : UNE CONTRIBUTION AUX MÉTHODES PIOLLE  

Un Pascal Auclair qui n'a pas été absent de la procédure de dissolution en 2016 de la Régie RC2 qui gérait le Ciel (fermé 3 ans) et la Chaufferie et avait pour seul objet de se séparer de Laurent Simon et Frédéric Rossi qui déplaisaient à Sa Splendeur. Après une longue et couteuse procédure que Piolle a porté jusqu'en Cassation, cette dissolution est reconnue illégale.

Alain Carignon a fait remarquer au Conseil Municipal qu'il en couterait 350 000 € (hors coût des procédures) pour reconstituer la carrière des deux salariés, puis qu'il faudrait les recruter ou les licencier. À notre connaissance Pascal Auclair n'avait pas lancé de cagnotte pour leur venir en aide. Et pour cause. On retrouve le même au final dans l'attribution du restaurant le 5 pour lequel le gérant évincé réclame 500 000 € à la ville. La valse des millions d'euros n'a pas d'odeur quand le contribuable trinque

UN TOURNANT POUR ERIC PIOLLE

Quelle que soit l'issue, et malgré les gesticulations de Fusées & consorts qui déplorent aujourd'hui les conséquences de leurs choix, ce procès marquera bien un tournant pour le chevalier blanc donneur de leçons Eric Piolle, à l'encontre duquel l'avocate générale a réclamé une amende et éventuellement de la prison avec sursis symboliquement, et qui pourrait également subir une peine d'inéligibilité si les juges le décidaient. Rendez-vous à la rentrée.

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