MANIF’ CE SOIR : L’EXTRÊME GAUCHE TENTE DE GARDER LA MAINMISE SUR GRENOBLE

Malgré les émeutes et les pillages, l’extrême gauche grenobloise appelle à manifester ce soir mercredi, à 18h, place Victor Hugo contraignant notamment « Le Palais » à annuler l’inauguration de son nouveau kiosque et probablement à fermer ses portes. Comme d’autres ?

Les groupuscules n’ont aucune considération pour les traumatismes vécus et les dégradations parfois irréversibles subies par les commerçants grenoblois. 

L'EXTRÊME GAUCHE MULTIPLIE LES APPELS À LA RÉCUPÉRATION

Avec leur logorrhée inimitable, une phraséologie de grosse caisse, ils lancent « un appel Isérois pour la jeunesse populaire ». Il y a 15 jours Piolle faisait lancer « un appel de Grenoble » pour les quartiers, aussi vide, idéologue  et aussi ronflant. La concurrence à l'extrême gauche pour instrumentaliser les quartiers à son profit fait rage.

UNE PARTIE DE L'EXTRÊME GAUCHE MANIFESTE CE SOIR

Pour le « Dauphiné », la manifestation de ce soir résulte "d’un large appel de nombreux collectifs" (!) alors que sa caractéristique première est d’être, au contraire, limitée à une partie de l’extrême gauche.  On n’y retrouve seulement le PCF 38 qui n’est pas sur la ligne Roussel, la France Insoumise, l’UNEF38 et le DAL38 et le NPA38 qui ne font qu’un

Soit dit en passant l’utilisation, sans se gêner, du DAL38 censé défendre le droit au logement montre que l’extrême gauche ne prend pas de gants avec l’instrumentalisation des organisations.

L’appel de LFI, donc de la Députée Elisa Martin, des nombreux élus LFI de la majorité municipale, l'appel du PCF, donc d’hommes comme Nicolas Béron-Perez, l’homme fort du logement à la ville et à la Métropole avec les résultats que l’on voit, confirme l’extrêmisation de la majorité municipalité.

A. CONFESSON, ADJOINT (LFI) AU COMMERCE PARALYSE LE COMMERCE

À cette heure Grenoble aurait besoin d’apaisement et pas que ses élus prennent le risque de nouveaux incidents et paralysent une fois de plus l’activité commerciale de la ville. D’autant que l’un des Adjoints au Maire LFI, Alan Confesson est désormais chargé du commerce ! Il aurait pu assumer les devoirs de sa charge en dissuadant ses camarades d’organiser la perturbation de la ville.

À l’heure où nous écrivions, Eric Piolle et les élus Verts ne s’étaient pas associés à la manifestation de ce soir.

LA FRANCE EST RACISTE

Est-ce à dire qu’ils ne partagent plus la terminologie démagogique de l’appel, selon lequel « une grande partie de la population subit le racisme au quotidien, victime de préjugés, de discriminations et de violences ». "L’appel pour la jeunesse populaire" estime que  « L’urgence n’est pas celle de la répression ou de l’état d’urgence qui renforcera l’extrême-droite et fera reculer les libertés : c’est celle de la justice pour Nahel et la fin des violences policières ».

Un vocabulaire de Piolle dupliqué par le Nouveau Parti Anticapitaliste, le Tchoukar de la rue d’Alembert  logé par la ville ou les locataires gratuits de l’ultra gauche, la villa Kaminski, offerte par la ville. Entre autres.

LFI VA-T-ELLE GAGNER LE BRAS DE FER CONTRE PIOLLE

Mais manquent Alternatiba, Extinction Rebellion  et nombre de collectifs mis en place par les Rouge/Verts à ce « large appel ». L’extrême gauche se lézarde.

S’il décidait de ne pas s’associer à la manifestation de ce soir, le clan Piollesque contredirait tous ses propos, positions, tenus jusque là. Il accepterait de laisser le champ libre sur tout un pan politique qu’il avait préempté jusque là sans nuances. Est-ce à dire que LFI et le NPA ont gagné leur bras de fer avec le reste de la majorité municipale ?

LE "SOULÈVEMENT POPULAIRE" ET LA MISE À MORT DE LA MAJORITÉ MÉTROPOLITAINE

Ou bien que cette dernière n’est plus en capacité d’assumer à la fois toutes les conséquences du « soulèvement populaire » (!) et de conduire en même temps la bataille sanglante de la mise à mort de la majorité Métropolitaine ?

Sa réduction d’espace et son affaiblissement sont en tout cas indubitables.

PIOLLE SE RÉDUIT A CHAQUE ÉTAPE ...

D’autant qu’en parallèle de cet abandon à l’extrême gauche, Piolle s’est coupé un bras sur sa droite en excluant 7 élus réputés plus "modérés", originaires du PS, du réseau citoyen qu’il avait créé et même de l’ADES d’Avrillier. Accentuant son image violente dans sa façon de faire de la politique.

Avec cette manif’ à risques, totalement à contre-courant de ce qu’attendent les grenoblois, LFI et le PCF collant aux extrêmes, espèrent faire main basse sur une grande partie de l’électorat qui se reconnait dans ces postures au détriment de Piolle. Nous sommes bien toujours dans la guerre des gauches qui s’accentue.

... AVEC UNE EXTRÊME GAUCHE DIFFÉRENTE QUI PEUT S'INCARNER

La naissance d’une incarnation de l’extrême gauche différente et à côté d’Eric Piolle n’est pas une bonne nouvelle pour lui. Elle donne le choix aux élus de LFI pour les prochaines élections si la tension entre les Verts et Mélenchon devait s’accentuer et aller à la rupture. Ce qu’avait électoralement manqué Bruno de Lescure en 2020 avec sa liste qui rassemblait les mêmes ingrédients pourrait renaitre d’une façon plus large et plus efficace si Elisa Martin, devenue Députée, avec ses amis, décidait d’aller au combat sans les Verts. 

LA PERTE DE SES ALLIÉS SOCIALISTES L'AFFAIBLIT DE L'AUTRE CÔTÉ

Affaibli sur sa gauche. Affaibli de l’autre côté par la perte de ses alliés PS et apparentés qui s’organisent avec l’appui de Christophe Ferrari, le Président de la Métropole, qu’il a voulu mettre à mort et qui met donc en place  la contre offensive. La successeure désignée par Piolle va arriver sur un champ de ruines. S’il se confirmait qu’il s’agit de Margot Belair, une Adjointe parmi les plus fermées et sectaires, la mission serait quasi impossible.

IL N'EST PLUS LE MOTEUR, LA LOCOMOTIVE

Qu’il choisisse au dernier moment de participer à la manifestation de ce soir pour tenter de colmater la brèche béante qui s’ouvre ou qu’il demeure à l’écart ne change rien. « L’appel » démontre que ce secteur s’organise sans lui, que les Rouge/Verts grenoblois n’en sont plus ni le moteur, ni la locomotive.

LES PROBLÈMES DES GRENOBLOIS NE SONT PAS UN PARAMÈTRE

Les grenoblois auxquels cette politicaillerie échappe en sont de toute façon les victimes. Ils subissent les conséquences d’enjeux qui ne les concernent pas. Pas une fois les considérations sur le fonctionnement de la ville, les risques de vandalisme, la paralysie de son activité, les perturbations insupportables pour ceux qui travaillent…. Pas une fois ces paramètres n’entrent en ligne de compte dans ces jeux politiques et ces concurrences pour exploiter le drame de Nanterre jusqu’à la nausée.

Ce théâtre est très représentatif de la véritable identité de la Nomenklatura locale.

NB : la préfecture à interdit la manifestation au centre ville , elle s'est déportée devant le Palais de Justice à Europole

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