ERIC PIOLLE DÉCROCHE LA PALME D’OR DE L’HYPOCRISIE
Toute la nomenklatura des élus verts monte au créneau après que Christophe Ferrari a écarté un Vice-Président du groupe UMA (groupe des élus piollistes) à la Métropole. Eric Piolle en tête, démontrant une fois de plus qu'il ne connait pas la honte.
C. FERRARI TIRE SUR L. COIFFARD DE SANG-FROID
Vendredi soir, après un conseil métropolitain bien calme, Christophe Ferrari a dégainé et annoncé par mail le retrait des délégations du Vice-Président aux déchets Lionel Coiffard, un fidèle porte-flingues d'Eric Piolle. Une décision suite logique de la montée des tensions entre les deux clans, et du choix annoncé du Président de la Métropole de retirer une Vice-Présidence à ce groupe UMA passé de 39 à 31 membres depuis le début du mandat.
N. BERON-PEREZ TÉLÉGUIDÉ
Mais ce choix avait de quoi surprendre puisque le conseil du vendredi s'était déroulé dans une ambiance feutré. Seul trouble-fête : Nicolas Beron-Perez (PCF), Vice-Président du groupe communiste et élu dans la majorité Piolle à Grenoble, avait osé demander au Président de clarifier sa position au sujet de la majorité métropolitaine. Question balayée par Christophe Ferrari, et N. Beron-Perez avait quitté le conseil après une explication de couloir. La suite des évènements montre que ce n'était que les prémices de lA chasse à Ferrari ouverte par Piolle.
LA CHASSE EST OUVERTE
Car sitôt l'annonce du retrait de la délégation connue, les élus verts montent au créneau dans la presse dans un savoureux bal de qui sera le plus indigné. Eric Piolle en tête évidemment, trop excité de lancer la chasse à Ferrari qu'il hait tant. Et tous en fermant les yeux sur l'éléphant dans le couloir : le fait que Ferrari agit exactement comme Piolle procède à Grenoble.
LES ÉCOLOS PÉNIBLES ? "C'EST LA DÉMOCRATIE"
Lionel Coiffard a été le premier à s'étonner du retrait de sa délégation. Dans le Dauphiné, il se demande si Ferrari veut la "rupture totale" avec les écolos. Et quand on lui fait remarquer le comportement des verts très critiques sur de nombreux sujets avec la majorité à laquelle ils appartiennent, ne votant pas certaines délibérations, il répond : "c’est la démocratie, camarades ! Oui, on a le droit d’exprimer un avis différencié sur quelques points, puisque sur tout le reste on vote de concert avec la majorité". Rappelons que les 7 de la majorité ayant exprimé un "avis différencié" sur le budget en conseil municipal, et ont fini par le voter, se sont retrouvés exclus comme des malpropres, sans ménagement, par son maitre à penser Eric Piolle. Mais Coiffard ne voit peut-être pas ce qu'il se passe à Grenoble.
ALI KARAKIPRIK SUINTE LA HAINE DE SON MAITRE
Le responsable des verts dans la région, Ali Karakiprik, placé là par Piolle, est beaucoup plus brutal. Il trouve que la décision vise à "humilier" les écologistes et se demande si Christophe Ferrari est encore de gauche. Comme si le soutien d'une municipalité qui a torpillé le socioculturel, délaissé les quartiers populaires et aggravé les conditions de vie des locataires de logements sociaux était fondé à donner des leçons de gauche. En bon propagandiste, Karakiprik vise à faire infuser l'idée que la gauche aujourd'hui serait représentée par les Verts... alors qu'il n'y a pas plus anti-social que ce parti. Il a même remis une couche dans un second communiqué, co-signé avec l'autre responsable régionale Margot Savin, parlant de "politique politicienne" (parole d'expert) et jouant une carte dont les écolos raffolent : celle de la victimisation en expliquant que "les écologistes sont de plus en plus pris pour cibles". Il faudrait peut-être se demander si leurs positions et leur comportement n'y sont pas pour quelque chose ?
MARINE TONDELIER APPELÉE À LA RESCOUSSE
Même la Présidente d'EELV au niveau national, Marine Tondelier, s'est fendu de son communiqué de soutien à Lionel Coiffard. Encore une proche, puisqu'elle avait été la directrice de campagne d'Eric Piolle lors de son aventure catastrophique aux primaires écolos pour devenir président de la République. La dernière fois qu'elle avait parlé de Grenoble, c'était pour répandre la fake news piollesque selon laquelle la ville fonctionnerait 100% aux énergies renouvelables. Qui se ressemble...
LES GROUPUSCULES LOCAUX ACTIVÉS
On retrouve ensuite les groupuscules piollesques dans un communiqué commun, signé de l'ADES, EELV, Génération.s, LFI, le PCF, le Réseau Citoyen. Ils dénoncent un "diktat présidentiel" (on attend encore leur communiqué pour dénoncer le "diktat municipal" lorsque 7 élus de la majorité ont été vidés pour avoir toussé à propos du budget. Soumis et dépendants du système Piolle, ils ne pouvaient évidemment pas l'ouvrir.
CYRIELLE CHATELAIN : L'APPARATCHIK DONNEUSE DE LECONS
Le clan Piolle est même allé chercher la députée écolo de la deuxième circonscription de l'Isère Cyrielle Chatelain qui y va de son commentaire similaire à tous les autres. Le Dauphiné relève pudiquement qu'elle travaillait pour la métropole avant d'être élue. C'est en effet une vraie apparatchik écolo : elle était collaboratrice au cabinet de Ferrari lors du précèdent mandat... avant d'être recasée comme "chargé du projet de rapprochement" chez ACTIS (près de 40 000 euros nets par an pour un rapprochement qui n'a jamais eu lieu !), et enfin de finir collaboratrice au cabinet du Président EELV de la Métropole de Lyon. Bref, le contribuable l'a payé (grassement) pour grenouiller près des élus avant d'elle même finir Députée.
ERIC PIOLLE "CHOQUÉ" (!)
Il ne manquait donc qu'Eric Piolle pour poursuivre le bal des faux culs. Il déplore une métropole "qui ne fonctionne pas comme elle devrait" : la faute à qui, qui tire dans les pattes de sa propre majorité constamment ? "Un président devrait être là pour rassembler et faire émerger un projet de territoire. Nous n’avons pas besoin d’un président qui divise dans une dérive de l’arbitraire pour juste nourrir la conservation du pouvoir". On a tendance à voir chez les autres nos propres défauts : il suffit de remplacer "Président" par "Maire de Grenoble" pour que la sentence soit valable. Les "divergences de politiques publiques qui s'expriment" deviennent "normales" lorsqu'il s'agit de la Métro : et quand le journaliste lui pointe ce qu'il a fait à Grenoble en excluant 7 élus qui exprimaient pourtant une petite "divergence de politique publique", la réponse a de quoi faire tomber de sa chaise. Eric Piolle explique que ce n'est pas comparable car la décision du conseil municipal serait "collective" : il l'a pourtant imposé seul et fait avaler à sa majorité qu'il tient par la terreur. Et surtout, ça n'aurait "rien à voir" car les élus de la commune sont élus sur "un projet politique". En effet, mais les 7 exclus avaient pourtant rappelé que le projet sur lequel les piollistes ont été élus en 2020 reposait sur la promesse de ne pas augmenter les impôts. C'est donc Piolle lui-même qui a rompu avec son propre projet politique.
LA GUERRE DE FACTION PARALYSE LA MÉTRO
La guerre des gangs Piolle/Ferrari s'intensifie donc, avec une salve de tirs orchestrés par le camp Piolle, et ce ne sera surement pas le dernier épisode. Par voie de communiqué, le Président du groupe d'opposition Alain Carignon a résumé la situation : "En retirant sa délégation à un Vice-Président du groupe Piolle, Christophe Ferrari poursuit la guerre de tranchée que se livrent les factions de la gauche et des Verts sur le dos du contribuable. L’exécutif Métropolitain est un bateau ivre, chaque politique sectorielle étant conduite sans cohérence avec les autres, en fonction du pouvoir de nuisance de chacune des forces politiques. Il en résulte des coûts supplémentaires, des contradictions entre elles, une absence de cap et de leadership très préjudiciables à notre territoire. Une telle situation ne peut pas perdurer encore 3 ans. Les uns et les autres doivent en tirer vite les conséquences sous peine que ces guerres intestines déplorables accentuent l’éloignement de nos concitoyens de la chose publique et nuisent durablement à l’image et à l’attractivité de notre territoire". Limpide. Mais l'intérêt général est la dernière variable du logiciel de ces élus autrement plus préoccupés par leurs querelles de postes. Vivement le changement.
Les critiques des copains du Melon d’Or ne portent ique sur la forme, pas sur le fond, à savoir le rétrécissement du groupe Piolle à la Mairie et la croissance d’autres groupes.
Les Verts ne supportent pas l’idée qu’ils sont vraiment nuls et inefficaces.
C’est le summum de l’hypocrisie.
Si Piolle et ses comparses sont dans cette situation, c’est justement parce que Piolle ne supporte aucune contradiction. En excluant 7 membres de sa majorité, il apparaissait logique de rééquilibrer les rapports de force de la Métropole n’en déplace à ce Monsieur Coiffard. Ce n’est quand même pas un problème métropolitain si Piolle use ses propres conseillers municipaux…
Évidemment il n’y a plus de majorité à la métropole, ou alors une bien maigre majorité pour Ferrari.
Peut-être serait-il temps de penser à l’intérêt général et dépasser les clivages entre groupes restants.
De toutes façons les écologistes grenoblois retournent encore leurs vestes, ce sont eux qui voulaient une représentation proportionnelle à la Métropole, alors qu’ils assument, ils seront encore plus isolés que jamais quand ils verront que la droite pragmatique peut aussi assumer des positions en faveur de ce que l’on appellera l’autre gauche incarnée par Ferrari désormais.
Si Marine Tondelier avait le moindre poids politique, on le saurait, c’est probablement le plus mauvais choix pour les écologistes d’aller la chercher. Bref de l’esbroufe, qui ne trompera personne.
Aujourd’hui on peut le dire, ce qui se passe à Grenoble est ce qui se passe à l’assemblée, les écologistes boutistes suivent leur maître Mélenchon, pour former un groupe rouge et vert (pastèque), les socialistes sont divisés entre les sociaux démocrates pro Cazeneuve et les autres qui ne savent plus où ils sont.
La droite a un boulevard au niveau local, et au niveau national pour reprendre les déçus du macronisme, et préparer 2027, et au niveau local pour dénoncer la position plus qu’instable et autoritaire de Ferrari qui n’a plus aucune majorité.
Sincèrement Alain Carignon peut retourner cette situation à son avantage, en se plaçant au dessus de la mêlée, mais il faut déplacer le sujet sur Ferrari une fois Piolle dans son tombe grenobloise. Allons-y !
« Toute la nomenklatura des élus verts monte au créneau après que Christophe Ferrari » a écarté (pas « ait écarté ») : « après que » n’appelle pas le subjonctif (faits avérés)
merci c’est rectifié