ZFE : CE QUI ATTEND LES GRENOBLOIS AVEC CETTE USINE À GAZ
L'attelage Métropolitain de plus en plus divisé n'a même pas pu se mettre d'accord sur la mise en place de la Zone de Forte Exclusion (ZFE). Des membres du groupe Piolle se sont même publiquement désolidarisés de lui et ont dénoncé "la brutalité, les excès" des positions du Maire de Grenoble.
Au lieu de mettre fin à cette opération, Christophe Ferrari, le Président (PS repenti) de la Métropole a monté une "usine à gaz" - selon l'expression d'Alain Carignon beaucoup reprise - incompréhensible par tous les citoyens.
L'AUTOMOBILE CLUB DAUPHINOIS EXCLU DU DÉBAT
Pascal Clouaire, Vice Président de la Métropole, exclu du groupe Piolle au Conseil Municipal a retrouvé un peu de liberté et a donc indiqué qu'il fallait écouter les citoyens qu'on consultait. Sauf que la question du report de la ZFE n'a pas été posée et la demande de référendum de l'Automobile Club Dauphinois n'a pas été entendue. D'ailleurs les élus ont refusé de recevoir son Président, M.Alain Freyssinet.
LE GROUPE MACRONISTE AU SECOURS DE PIOLLE
Embarrassée, ce qui reste de la majorité soutenue par le groupe principalement macroniste présidé par Laurent Thoviste (Renaissance), a donc adopté un plan d'accompagnement qui prévoit des exonérations, des aides, des exceptions de tous ordres. La ZFE s'appliquera dans la journée, pas le week-end, et suivant son activité, sa voiture, sa destination, on pourra bénéficier d'autorisations particulières. De nombreux élus de ce groupe n'étaient pas sur cette ligne et au vu du résultat serré du vote si Emilie Chalas et ses amis ne l'avaient pas soutenu, la mise en place de la ZFE aurait pu être mise en cause et retardée.
LA ZFE S'ADRESSE À 2% DE LA POLLUTION AUTOMOBILE QUI REPRÉSENTE 15 % DE LA POLLUTION
L'application au 1er juillet est impossible. Il est probable qu'il n'y aura aucun contrôle policier. C'est à espérer. D'autant que la Métropole n'a pas de problème de qualité de l'air : elle est sortie du contentieux Français avec l'Europe, elle est passée en dessous des seuils depuis 2020.
La ZFE s'adresse à 2 % de la pollution automobile qui représente 15 % de la pollution. Une pollution qui ne signifie pas des cadavres sur les trottoirs de nos villes, mais une espérance de vie réduite de quelques mois. Il y a 50 ans on mourrait par milliers de la pollution du charbon dans certains villes, en 1990 , il y avait encore 1 Million de personnes dans toute l'Europe qui étaient victimes d'une réduction d'espérance de vie de quelques mois. Selon les projections de l'Agence Européenne de l'Environnement ce chiffre sera réduit de 75 % en 2030 compte tenu de la trajectoire.
ALAIN CARIGNON PROPOSE LE REPORT À 3 ANS...
Au nom du groupe d'opposition (société civile , centre, divers droite) Alain Carignon a proposé la solution la plus simple : reporter à 3 ans l'application de la ZFE en attendant les évolutions techniques, le vrai bilan écologique et la mise en place de solutions de mobilité alternatives à la voiture : offre adaptée de transports en communs avec une grille tarifaire attractive, qui réponde aux besoins des usagers ; augmentation de la capacité des parkings relais existants ; installation de nouvelles bornes de recharge pour véhicules et vélos électriques ; développement du réseau cyclable ; renforcement du covoiturage et de l’autopartage...
...CHRISTOPHE FERRARI REFUSE QUE CE SOIT SOUMIS AU VOTE
Au lieu de la faire adopter, Christophe Ferrari a appelé à s'y opposer et à refusé que l'amendement soit soumis à l'assemblée avec des arguties juridiques. "C'est un 49/3 à l'envers" a lancé Alain Carignon alors que beaucoup d'élus de tous les groupes s'apprêtaient à le voter. Finalement, le dispositif d'accompagnement de la ZFE a été voté par 60 élus contre 49 montrant une Métropole très divisée sur le dossier.
5 ÉLUS DU GROUPE PIOLLE QUITTENT SON GROUPE
Le bilan de la journée est aussi politique pour Eric Piolle : tous ses amendements ont été largement rejetés avec des scores très faibles. Démontrant un accroissement de son isolement. Mais le coup de grâce est intervenu avec la déclaration de Anouche Agobian, exclue de la majorité Piolle au Conseil Municipal : elle a annoncé qu'elle et Pascal Clouaire, Maxence Alloto, Hakim Sabri, Barbara Schuman quittaient le groupe à la Métropole. Avec des propos particulièrement durs pour le Grand Timonier : "sortir du vacarme et de la radicalité, rechercher l'apaisement". En privé, ces élus ne cachaient pas la dérive personnelle d'Eric Piolle, aggravée depuis son échec cuisant à la primaire présidentielle des Verts.
PIOLLE SE RAIDIT, SE FERME, POURSUIT UNE FORME DE PARANOÏA...
Au lieu de produire sur lui une sorte de dépression-analyse positive, elle a eu pour conséquence un raidissement, une fermeture, une aggravation du sentiment d'une toute puissance de l'homme incompris par le plus grand nombre, bouffi d'orgueil. Une forme de paranoïa qui produit de plus en plus de violence comme on l'a constaté aussi avec Enzo Lesourt, son principal collaborateur avec lequel il est en procès.
... ET N'EXCLUT PAS DE SE PRÉSENTER À LA PRÉSIDENCE DE LA MÉTRO
Piolle a menacé ces élus de les détruire politiquement s'ils exprimaient leur réticences sur l'augmentation folle des impôts. Tout en fureur, il a mis en application ses menaces en les excluant, dont trois Adjoints au Maire et un Vice-Président de la Métro.
Le résultat est l'accroissement des abandons à la Métropole et un groupe qui rétrécit à vue d'oeil. Pour comprendre sa parano, il faut savoir qu'il n'exclût pas de briguer la présidence de la Métro en se faisant élire sur une liste à Grenoble conduite par... Margot Belair (Verts/LFI), l'une des plus sectaires.
LA MÉTROPOLE EST UN BATEAU IVRE
Au final c'est un bateau ivre : les Métropolitains sont les victimes de choix qui résultent d'un compromis bancal, d'une concurrence et d'une hypocrisie majeure. Les élus prennent des mesures inapplicables pour faire semblant et ne pas s'attirer les foudres des Rouges/Verts Grenoblois.
En parallèle son sectarisme et sa fuite en avant conduisent Eric Piolle à une impasse qui va aggraver son raidissement. Ce n'est pas une bonne nouvelle pour les Grenoblois.
La metropole, les metropoles, n’auraient jamais du exister. Jamais.
Voilà encore une bêtise très franco française de laisser des énarques, des technocrates, mettre couche sur couche administrative.
Les metropoles prennent des décisions qui engagent et sont contraignantes même vers les maires qui ne sont pas de leur couleur idéologique.
Ce pays fonctionne à la ramasse depuis des siècles.
Une fois de plus, la Nomenklatura on traite les habitants comme étant des gamins.
Une fois de plus, la Nomenklatura ajoute des punitions aux habitants-grouillots.
A quand des mesures incitatives pour récompenser ceux qui font des choix vertueux ?
La zone à faibles émissions (ZFE) est, de fait, une zone à forte exclusion.
Avant tout la ZFE est un excellent exemple du mépris du gouvernement pour la classe ouvrière.
C’est une politique qui ne sert que les intérêts des riches, qui peuvent se permettre d’acheter des voitures électriques, tout en laissant derrière eux les moins fortunés.
Le coût des véhicules électriques est extrêmement élevé : un travailleur moyen du BTP ne peut pas se permettre d’acheter un tel véhicule, avec un salaire de 1.700 euros par mois, pour se rendre sur les chantiers grenoblois. La politique de la ZFE oblige ces travailleurs à choisir entre leur emploi et le respect de la nouvelle réglementation, en faisant ainsi une zone à forte exclusion des plus fragiles plutôt qu’une zone à faibles émissions.
La politique ZFE est une mesure élitiste qui sert les intérêts des riches tout en bafouant les besoins des salariés à bas salaire, des prolétaires, de la classe ouvrière, bref des plus vulnérables.
Elle permet aux bien-pensants parisiens et aux fascistes islamo-gauchistes grenoblois de se sentir bons, dotés d’une âme supérieure, étalant leur bonne conscience, satisfaits d’eux-mêmes.