LA RUE DE STRASBOURG PIÉTONISÉE ?

La rue de Strasbourg est dans le viseur de Piolle. Deux de ses élus, Gilles Namur et Alan Confesson, sont venu tâter le terrain sans le dire le 13 mai dernier. Une "déambulation" était annoncée par affichette afin de parcourir la rue en toute innocence avec des élus non nommés... Une quarantaine d'habitants et de commerçants les attendaient de pied ferme ce jour-là...

LA PLACE DE METZ DANS UN ÉTAT PITOYABLE

Face à la bronca menaçante, fidèle à leur méthode, ils ont d'abord divisé les habitants en deux groupes. Puis conduit à cette déambulation. Il s'agissait d'abord de discuter sur la façon "d'embellir" la place de Metz qui est dans un état pitoyable d'abandon et ce depuis des années.

Des trous bouchés à la va-vite, un sol parfois impraticable pour des malvoyants ou des handicapés, un parking délaissé, un mobilier urbain d'un autre temps, des panneaux d'information un peu partout dans le désordre, le tout dégageant l'image de désolation de la place d'une ville désertée par l'action publique. On est pourtant au centre ville.

NAMUR ET CONFESSON PASSENT DE 'L'EMBELLISSEMENT" À LA "PIÉTONISATION"

Mais Gilles Namur et Alan Confesson, deux Adjoints (Verts/LFI) du dernier carré de Piolle n'étaient pas là par hasard. De "l'embellissement" de la place de Metz, ils sont passé assez vite à la piétonisation de la rue de Strasbourg.

LA RUE DE STRASBOURG BÉNÉFICIE DE L'ACCÈS VOITURES

La rue de Strasbourg est l'une des dernières rue de Grenoble qui bénéficie d'une forme de transit de la clientèle qui ne vit pas dans le quartier, une rue qui n'a pas d'autoroute à vélos. Y compris une clientèle du Grésivaudan qui vient encore à Grenoble grâce à la rue de Strasbourg. Gilles Namur a donc fait connaitre la préoccupation de la municipalité : ce transit ne favorise pas l'avenir de la planète. Ni le parking....

DE NOMBREUX COMMERCES ET ARTISANS DE QUALITÉ

Ce n'est pas un hasard si cette rue compte de nombreux commerces alimentaires de qualité, trois fleuristes, de nombreux restaurants et des artisans dont l'activité ne survivrait pas à l'absence d'accès voiture. Elle est l'une des dernières de la ville.

Et ce n'est pas parce que Piolle fait publiquement ami/ami pour la com' avec un commerçant emblématique de la rue qu'elle n'est pas menacée : le dernier ami commerçant qui l'a soutenu aux élections municipales, Pierre Pavy, gérant du "5", le restaurant du Musée, a été vidé et la municipalité lui réclame 500 000 € ! Ils sont en procès...

"VOUS ALLEZ FAIRE CE QUE VOUS VOULEZ"

A la fin de la "déambulation", Gilles Namur, généralement préposé aux fakes municipales, a fait la synthèse de ce qu'il avait entendu dans la matinée. Il y a tout à craindre. D'ailleurs une habitante avait lâché pendant la visite : "vous allez encore faire ce que vous voulez..."

PIOLLE DÉTRUIT CE QUI MARCHE

Comme le marché de Noël qui est un succès commercial et un moment de convivialité menacé aussi, la rue de Strasbourg, malgré des difficultés, demeure attractive. C'en est trop pour Piolle qui aime détruire ce qui marche en matière de consommation, à laquelle il est idéologiquement opposé. Sauf qu'il a voté l'extension de 5000 mètres carré de Grand Place et, dans la majorité de la Métropole, n'a pas empêché la création du centre commercial Neyrpic.

ILS NE PEUVENT TOUJOURS RIEN FAIRE CONTRE LES TAGS

Casser ce qui marche sera sa spécialité. Par contre Gilles Namur et Alan Confesson n'avaient, là comme ailleurs, aucune réponse à apporter sur la prolifération des tags en particulier de l'extrême gauche à laquelle ils appartiennent et qui souillent l'espace public. Il est vrai que sans caméras... Gilles Namur a même estimé que les habitants ne doivent pas se plaindre, le quartier étant moins impacté que d'autres.

L'EMBELLISSEMENT APPORTÉ PAR LES MAUVAISES HERBES

Cette suffisance municipale est une autre de ses caractéristiques. Ainsi des habitants qui se plaignaient de la prolifération de mauvaise herbe sur les trottoirs et les murs se sont vus observer de haut par les élus, comme des beaufs préhistoriques, des mâles blancs avant la déconstruction, eux qui ne voyaient pas le caractère naturel et embellissant de ces herbes folles et non "mauvaises", qui surgissent du béton et du macadam.

L'HUMIDITÉ DÉGRADE LES FACADES

Sauf qu'un professionnel a fait la démonstration en passant ses doigts dans des murs attaqués par des pousses qu'elles conduisaient l'humidité et dégradaient les façades en les descellant. Il suffit d'observer ce qui s'est passé sur les églises St-Louis et St-André qui appartiennent à la ville, façades et toit, avec le développement de ces plantes pour constater les infiltrations d'eau et les dégâts (voir les photos dans l'article sur la Tour Perret).

UNE SITUATION INQUIÉTANTE DU COMMERCE

Alors que la situation du commerce grenoblois est globalement très inquiétante, avec les départs de H&M, de Go Sport à K'Store et partout la valse des pas de porte, la prolifération des kebabs, de la malbouffe à emporter, alors que l'attractivité de Grenoble est tellement en berne que la Métropole a lancé des études pour valoriser la marque en nous comparant à Marseille et Naples, les menaces qui pèsent maintenant sur la rue de Strasbourg inquiètent.

LE COURS BERRIAT A SU RÉSISTER

Bien qu'étant totalement à l'initiative, les Rouges/Verts grenoblois vont tenter de faire porter le chapeau à la Métropole où ils sont aussi d'ailleurs aux responsabilités avec 8 Vice-Présidents (pour l'instant). Ils organisent une réunion le mardi 30 mai à 8h30 à la Métropole. Ils ont tenté la même opération cours Berriat en son temps. Là-bas les commerçants et les habitants ont tout simplement barricadé la rue, paralysé le tram et indiqué qu'ils ne laisseraient pas faire.

C'est le seul cours de la ville où Eric Piolle n'a pas pu passer en force, se heurtant à une force plus déterminée. Un modèle ?

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