RÉNOVATION DE LA TOUR PERRET : LES IMPÔTS NE SUFFISENT PLUS…

Eric Piolle qui parle le plus de la rénovation de la Tour Perret est celui qui compte apporter le financement le plus faible. L'Etat et le Département de l'Isère vont apporter de l'ordre de 10 millions d'euros sur les 15 millions de sa remise en état. Mais, même pour une participation faible de la ville la municipalité n'y arrive pas, elle appelle les grenoblois à mettre la main au portefeuille.

E. PIOLLE TAXE LES ENTREPRISES...

Une communication répétée est donc lancée en faveur d'une souscription. Eric Piolle a déjà taxé les entreprises qui devront apporter 2 millions d'euros. On imagine que le prétexte de la première tour en béton armé au monde, construite en 1924 par Auguste Perret permet de contraindre les entreprises liées au béton à participer. On n'est pas à un paradoxe près chez les partisans de la déminéralisation des sols... Personne ne sait si elles vont cotiser chez les Verts.

...ET VEUT TAXER LES GRENOBLOIS

Mais la municipalité attend à minima 500 000 € des particuliers. Comme ce ne sont pas les plus modestes qui peuvent participer c'est donc plutôt à ceux auxquels elle impose une augmentation de 30 % des impôts auxquels elle s'adresse ! Eux qui croyaient qu'un tel matraquage permettrait de traiter les problématiques de base de la ville. Pour l'instant ils ont donc naturellement été assez réticents puisque, selon Place Gre'Net, 9 651 euros auraient été recueillis auprès de 71 donateurs à cette date. Mais la municipalité compte sur sa com' et une ouverture pendant 3 ans pour arriver à ses fins.

PIOLLE MET PLUS DE COM' QUE D'ARGENT

Ainsi, sur 15 millions d'euros, la municipalité voudrait limiter sa participation à 2 ou 3 millions d'euros qu'elle a du mal à assumer. Par contre elle y va très fort sur la com', le chantier test et les aménagements des abords qui font monter beaucoup l'addition. En effet la rénovation "pure" ne coûte que 10 millions d'euros.

TOUR PERRET : L'ARBRE POUR CACHER LA FORÊT

Evidemment les associations de défense du patrimoine, sollicitées, s'associent à l'opération dont Frédéric-Nicolas Kocourek, chargé de mission de la délégation Rhône-Alpes de la fondation du Patrimoine, René Bard, président du groupement d’associations "ensemble pour la Tour Perret de Grenoble" ou encore Ingrid Caillet-Rousset, présidente de la Fédération des associations Patrimoniales de l'Isère (FAPI).

Si tous s'associent, tous ne sont pas dupes. Pour Gilles-Marie Moreau, Président de l'Académie Delphinale, "l'arbre ne doit pas cacher la forêt". Celle de la "déshérence" du patrimoine grenoblois qu'avait dénoncé en son temps Ingrid Caillet-Rousset.

Le scandale de l'ancien Musée des Beaux Arts de la place de Verdun...

LE GROS MALIN EN FAIT UNE OPPORTUNITÉ ÉLECTORALE

Or il est à craindre qu'Eric Piolle veuille communiquer pour pas cher en 2025/26 au moment des élections municipales sur la rénovation de la Tour Perret, à l'occasion du centenaire de son inauguration afin de faire oublier le reste. Le gros malin. Comme si les grenoblois ne le voyaient pas venir.

LE MUSÉE DE LA PLACE DE VERDUN EST EN DANGER...

Car pendant ce temps, il a d'abord caché le rapport qui fait état de la dégradation dangereuse de l'ancien Musée des Beaux Arts de la place de Verdun, totalement abandonné, qui est en danger et pour lequel pas un centime d'euro n'est attribué. Selon l'expertise demandée par la ville, il faut 18 à 20 millions d'euros pour le remettre en état.

...LA COLLÉGIALE ST-ANDRÉ ET ST-LOUIS AUSSI

Mais c'est également le cas de la Collégiale Saint-André, propriété de la ville, qui doit fêter ses 800 ans en 2028 : qu'en restera-t-il ? Les dégradations sont les mêmes sur l'Eglise Saint-Louis au centre-ville. Pourtant Eric Piolle est un Maire béni des Dieux : Grenoble compte très peu d'édifices cultuels à sa charge, contrairement à nombre de grandes villes. Cela ne l'empêche pas de les abandonner. C'est d'ailleurs aussi la situation de la chapelle des Pénitents (1657), rue Voltaire, qui n'est même plus accessible au public tellement elle est dégradée.

L'ULTRA GAUCHE DÉTRUIT LA VILLA KAMINSKI

Les lieux de patrimoine abandonnés sont légion. Pour certains, des annonces tonitruantes ont été faites mais sans effets à ce jour, comme pour l'Orangerie boulevard Jean Pain ou l'hôtel de ville à propos duquel les médias reprennent "la demande de classement" comme si c'était une action. Pour d'autres comme la villa Kaminski, 106 rue des Alliés, la municipalité Piolle a fait le choix d'y installer l'ultra-gauche qui détruit systématiquement cet édifice remarquable du style moderniste français des années 1930. Une ultra gauche qui a refusé de signer tout document d'occupation temporaire permettant de se dégager ainsi de toute responsabilité. Le contribuable est la seule victime de cet abandon.

PENDANT CE TEMPS IL VEND LES BIJOUX DE FAMILLE

En communiquant massivement sur la Tour Perret et en enrôlant les associations du patrimoine, Eric Piolle a pour objectif de cacher son impéritie grave. Car c'est le patrimoine des grenoblois - pas le sien - qui part en fumée. S'ajoutant aux ventes des bijoux de famille de la ville (Grenoble-Habitat, GEG, la Compagnie de Chauffage..), il est bien celui qui appauvrit Grenoble comme jamais.

TOUR PERRET : LES GRENOBLOIS DOIVENT PAYER DEUX FOIS

Il voudrait arriver en 2025 avec un trophée en demandant aux Grenoblois de le payer deux fois avec l'augmentation d'impôts. En réalité, depuis le rapport accablant de la Chambre Régionale des Comptes en 2018, il ne s'est rien passé.

Celle-ci relevait déjà que « les capacités financières pour assurer un entretien normal du patrimoine sont aujourd'hui largement insuffisantes », ce qui oblige la commune « chaque année à repousser à plus tard la réalisation de travaux pourtant jugés indispensables » et ce depuis « de nombreuses années » 

CHAMBRE DES COMPTES : "UN PATRIMOINE PARTICULIÈREMENT DÉLAISSÉ"

D'ailleurs, les jugements des magistrats sur la gestion Destot/Piolle se suivent et se ressemblent. La Chambre Régionale des comptes souligne que  "la commune doit faire face à des besoins importants en matière d’entretien et de renouvellement de son patrimoine, présentant un caractère urgent dans certains cas. L’état du patrimoine de la commune est dégradé." Elle évoque un  "entretien du patrimoine existant resté particulièrement délaissé" .

Depuis 3 ans, Alain Carignon, Président du groupe d'opposition est le seul à alerter au Conseil Municipal à chaque occasion, sur l'état du patrimoine grenoblois

CESSER DE COMMUNIQUER ET PASSER À L'ACTION

A partir de quand la municipalité Piolle prendra-t-elle la mesure du délabrement du patrimoine de la ville ? Le premier signe serait de cesser de communiquer aussi fébrilement sur la Tour Perret, de démontrer qu'elle dispose de la capacité financière de faire face seule à la modeste dépense qui lui est demandée pour cette rénovation. Elle rassurerait ainsi les grenoblois inquiets pour tous les autres édifices abandonnés. Qui pourraient enfin espérer ne pas tout perdre.

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