MUTUALITÉ/PRÉFECTURE : LES HABITANTS CARTONNENT LA MUNICIPALITÉ
L’Union de quartier Mutualité-Préfecture organisait la semaine dernière une réunion publique avec les habitants. Comme à chaque exercice de ce genre, les élus d’Eric Piolle ont pris une volée de bois vert.
LA SUPPRESSION DE LA SUBVENTION AU CLUQ REMISE SUR LA TABLE
Le premier sujet abordé a été celui de la suppression de la subvention au comité de liaison des unions de quartiers, décidée au milieu de l'été, qui met en danger l'association et aboutira au licenciement de la salariée. L'union de quartier mutualité-préfecture a ainsi tenu à faire part de sa consternation face à cette décision de la Municipalité, et de son attachement au CLUQ, figure de proue de la participation citoyenne à Grenoble qui est en danger car il a eu le malheur d'avoir des positions contraires à celles du système Piolle !
LES ADJOINTS EN FLAGRANT DÉLIT DE MENSONGE
Pour noyer le poisson, la ville avait annoncé que les unions de quartier pouvaient formuler des demandes de subvention individuelles et les reverser au CLUQ. Une usine à gaz, mais pour sauver le poste de la salariée, les unions de quartiers adhérentes ont toutes déposé un dossier de demande en ligne début novembre (puisqu'un courrier, envoyé en octobre, "ne compte pas comme une demande" selon ces élus qui font tout pour museler les associations). L'adjoint Gilles Namur (spécialiste de l'humiliation en réunion publique) a expliqué que les demandes étaient arrivées trop tard pour 2022 et qu'il faudrait voir pour 2023... soit quand la salariée sera déjà licenciée. Guy Waltisperger et Bruno de Lescure, du bureau du CLUQ, l'ont renvoyé dans les cordes en expliquant qu'il y a un conseil municipal en décembre et que ce qui a été fait peut être défait : la subvention peut donc tout à fait être votée pour 2022, si les élus en ont la volonté. Mais Gilles Namur s'en est tenu à son refus, bottant en touche l'air visiblement mal à l'aise, et osant expliquer qu'"on est pas là pour discuter de la subvention du CLUQ"... en plein milieu d'une réunion organisée par une union de quartier, justement. Les habitants ont bruyamment fait part de leur mécontentement face à ce mépris.
LA VILLE VEUT BRISER LA MJC MUTUALITÉ
Mais ce n'était rien par rapport au sujet suivant, qui concernait la MJC Mutualité. Lucille Lheureux, adjointe à la culture, a détaillé le projet de la ville. Il consiste concrètement à déménager la MJC de ses locaux actuels, à réduire sa subvention en particulier celle prévue pour le poste de l’animateur jeunesse, et à ne plus soutenir ses activités à destination des adultes. Nous avons déjà longuement détaillé cette destruction du lien social à laquelle s'attelle Eric Piolle dans les quartiers populaires, avec les exemples du plateau et de la cordée. L'exemple de la MJC Mutualité montre qu'aucun secteur n'est épargné.
LES HABITANTS FAROUCHEMENT OPPOSÉS...
Lucille Lheureux a tout de même vanté le fait qu'elle a "étoffé les équipes de la ville qui suivent le socioculturel". On croit rêver : elle préfère allouer les moyens des acteurs au recrutement de nouveaux agents... qui seront donc chargés de suivre des structures en déperdition par manque de moyens ! Elle a également annoncé que d'autres locaux vont être proposés à la MJC, mais ils aboutiraient à dispatcher les activités entre plusieurs sites éloignés et à perdre tout l'esprit de cohésion générationnelle qui faisait le sens de cette institution. Des parents ont souligné que des locaux envisagés pour les activités des jeunes les conduiraient à ... traverser une zone de deal ! Ce à quoi Lucille Lheureux n'a rien trouvé à répondre. Elle s'est même faite piéger, en expliquant que les anciens locaux ne seront pas forcément vendus car "ils vont bien servir à quelqu’un à un moment". Donc pourquoi en chasser la MJC qui en a besoin, maintenant ?
... ET SURPRIS QU'UNE "MAIRIE DE GAUCHE" S'ATTAQUE AU SOCIOCULTUREL
De nombreux habitants excédés ont pris la parole, étonnés qu'une mairie "de gauche" s'attaque ainsi au socioculturel : "y'a un problème avec l'écologie à Grenoble" a ainsi lancé l'un d'eux, chaleureusement applaudi. Ces pauvres habitants ont malheureusement mal suivi les 8 années de Piollisme, caractérisées par un enchainement de décisions anti-sociales. Tous ont déploré le démantèlement de la MJC, qui conduira à ne plus rien proposer aux ados du quartier... soit ceux qui ont le plus l'utilité de ce genre de structure.
"LA JUSTICE SOCIALE ON S'EN FOUT"
La directrice et la présidente de la MJC, présentes à la réunion, ont livré des témoignages forts, expliquant l'éventail des actions déployées et l'attachement des habitants à la structure. La Présidente a conclu en expliquant que « ça me peine de voir qu’on est prêt à casser quelque chose qui fonctionne. La justice sociale on s’en fout ». Un bon résumé de 8 ans de Piolle : détruire ce qui fonctionne, être bien incapable de reconstruire derrière.
ÉCOLE CORNÉLIE GÉMOND : VINCENT FRISTOT À LA RAMASSE
Le sujet de l'école Cornélie Gémond est ensuite venu sur la table. Vincent Fristot a eu le malheur de commencer en expliquant qu'à priori tout va bien, car l'élue Anne-Sophie Olmos en charge de cette école mais absente ne lui avait pas fait de point d'alerte. Bronca dans la salle : les habitants, furieux, ont rappelé qu'ils saisissent la Mairie depuis des années à propos du temps alloué à la restauration scolaire. Les élèves n'ont pas le temps de manger et finissent souvent leur dessert dans la cour. Mais Fristot a osé persister, en affirmant qu'"on me dit que les rythmes sont respectés" ! Lucille Lheureux a dû venir à sa rescousse pour tenter d'apaiser la situation, en expliquant que "souvent on a pas les bonnes infos" et "on est désolés nous ne sommes pas les référents". Pas de quoi calmer les parents d'élèves, qui alertent depuis des années à ce sujet et également à propos de problèmes d'isolation persistants. Ils auront au moins pu constater de leurs yeux la médiocrité incroyable de ces élus...
EXTENSION DE PIERRE TERMIER : UN RECOURS ENGAGÉ
Le permis de construire pour l'extension du lycée Pierre Termier a également été abordé. Les élus attendent désormais une décision de justice, puisque des habitants ont formé un recours contre le permis... notamment pour sauver un arbre qui serait détruit par les travaux. Comme d'habitude, des arbres disparaissent parce que les élus sont incapables d'assurer un suivi qui éviterait ce genre de non-sens écologique.
LE SUJET DES TAGS ET DE LA PROPRETÉ REVIENT
Et la réunion s'est conclut par le sujet de la propreté, et notamment des tags qui gangrènent le quartier. Un sujet qui revient à chaque réunion, dans toute la ville. Et à chaque fois, les élus ne prennent la parole que pour expliquer ce qu'ils font déjà (mal, puisque la situation ne s'améliore pas), sans jamais proposer de piste pour faire mieux. Bien évidemment, leur intervention n'a là encore convaincu personne.
LES RÉUNIONS SE SUIVENT ET SE RESSEMBLENT
Dans tous les quartiers, les réunions des élus se suivent et se ressemblent. Les habitants les apostrophent sur les sujets que nous ne connaissons que trop bien (propreté, sécurité, déplacements) et sur les problèmes spécifiques à leur secteur, mais ils n'obtiennent jamais d'avancées. Ce cirque dure depuis des années et rien ne s'améliore. Si le système Piolle savait tirer des leçons et adapter son fonctionnement, nous l'aurions vu depuis longtemps : il n'y a rien à attendre d'eux, et il se trouve de moins en moins de Grenoblois pour leur faire confiance.