ERIC PIOLLE ACHÈVE DE SUPPRIMER LA PARTICIPATION CITOYENNE
C’est un Eric Piolle oscillant comme d’habitude entre absences du débat et verbiage creux qui a participé au conseil municipal d’hier. Il a achevé d’enterrer la « participation citoyenne », pour empêcher les citoyens Grenoblois de faire remonter leurs préoccupations et d’espérer les voir prises en compte.
L'ABSENCE DE LA MAJORITÉ
Un conseil complètement déserté s’est réuni hier. Avec à peine une vingtaine de membres sur les plus de 40 que compte la majorité, Eric Piolle s’est retrouvé bien seul, abandonné par ses élus comme il les a abandonné depuis 2 ans pour poursuivre ses ambitions nationales. A noter l’absence d’Elisa Martin (il y a de l’eau dans le gaz entre eux puisqu’elle est candidate aux élections législatives…) et de Yann Mongaburu, qui en voudrait beaucoup à Eric Piolle de tous ses déboires qui l’ont empêché de décrocher un poste…
LE RENOUVELLEMENT DES USINES À GAZ DE LA "PARTICIPATION"
Ce conseil en sous-effectif a acté le renouvellement des CCI : les conseils citoyens indépendants, qui n’ont d’indépendants que le nom. Ils avaient été créé lors du précèdent mandat pour tenter de tuer les unions de quartiers, jugées trop hostiles à la nouvelle municipalité. On se rappelle de l’épisode Guillaume Laget, « citoyen indépendant » invité à venir témoigner devant le conseil au nom des CCI… le même Guillaume Laget qu’on retrouve en charge des élections pour le parti politique d’Eric Piolle (EELV) l’an dernier !
En 7 ans, ces conseils citoyens n'ont évidemment rien produit, et le maintien de ces usines à gaz, le nombre incessant de délibérations à ce propos ont quelque chose d'indécent car pas une fois ils n'auront pris en compte les problématiques réelles de la ville. Pour les vrais sujets (insécurité, propreté, attractivité, modes de déplacement...), les Grenoblois n'ont pas droit à la parole.
TOUT EST FAIT POUR QUE PERSONNE NE PUISSE INTERPELLER LA MAIRIE
Car en réalité, l’objectif est simple : restreindre au maximum les possibilités pour le citoyen de saisir le Maire, les élus ou les services, et d’obtenir des solutions à ses problèmes. Oubliée la promesse de répondre aux interpellations dans le mois, qui n'a jamais été tenue. Eric Piolle a monté de toute pièce un système pour empêcher les Grenoblois de l'atteindre. Avec les CCI pour contourner les unions de quartiers, avec la "votation citoyenne" qui nécessite d'obtenir 50 signatures de pétitions pour espérer être entendu par un élu, même pour la question la plus simple...
LE MÉPRIS DES UNIONS DE QUARTIERS
Eric Piolle a fait montre de tout son mépris habituel : il a déclaré « Ça me semble sage » de rejeter l’amendement porté par Alain Carignon, président du Groupe d'Opposition, qui proposait que le Comité de Liaison des Unions de Quartiers (CLUQ) et l’association Grenoble à Coeur désignent chacun un représentant au sein de la commission chargée d’évaluer les dispositifs de démocratie locale. Il ne faudrait surtout pas que de vrais citoyens indépendants mettent leur nez dans ces comités Théodule qui visent à empêcher que quoi que ce soit vienne perturber le système. La présidence de cette commission sera d’ailleurs assurée par Annabelle Bretton, adjointe zélée d'E. Piolle : c’est dire l’indépendance et la marge de manœuvre qu’elle aura.
L'OPPOSITION MONTE AU CRÉNEAU
Par la voix de Nicolas Pinel et Brigitte Boer notamment, l'Opposition a tenté d'améliorer la prise en compte des unions de quartiers pour assurer des remontées d'habitants véritablement indépendants. Deux amendements ont ainsi été déposés par le premier groupe d'Opposition, l'un pour fusionner les CCI et les unions de quartiers, et l'autre pour autoriser les unions de quartiers à déposer des questions orales au conseil municipal. Les deux ont été rejetés par la majorité municipale.
À BEAUVERT, LES HABITANTS EXCLUS
Le blabla de la majorité municipale sur la participation citoyenne intervenait alors qu'à peine une semaine auparavant, Pierre Humbert, Président de l'Union de Quartier Beauvert, demandait à être associé à une réunion technique qui se tenait à propos de l’urbanisation du dernier espace de respiration du quartier. Fin de non-recevoir de Margot Belair, adjointe en charge du secteur. Alors que le conseil était appelé à délibérer à propos de participation citoyenne et de sauvegarde des arbres, les principaux concernés qui ont des choses à dire sont écartés des décisions mais également de la simple information.
AVENUE DE WASHINGTON : TOUJOURS PAS DE CONCERTATION
Même scénario avenue de Washington, où les habitants demandent depuis des mois une réunion de concertation à propos du stationnement dans le quartier. Lors du Conseil Municipal de novembre, l'adjointe en charge du secteur a promis que cette réunion aurait lieu. Ils attendent toujours, et ont encore écrit en décembre aux élus pour signaler les nombreux problèmes d’insécurité, d’incivilités, de voitures brûlées, de tapage nocturne et dégradations diverses qu’ils subissent. Aucune réponse. L'Opposition a déposé un amendement pour demander la tenue de la réunion promise et une réponse au courrier : la majorité municipale l'a refusé. Tout porte à croire que pour Eric Piolle et les siens, il y a bien des sous-Grenoblois qui ne valent pas la peine qu'ils s'en occupent.
LE SYSTÈME À BOUT DE SOUFFLE SE REPLIE SUR LUI-MÊME
Avec une majorité clairsemée, sonnée par la démission fracassante de Chloé Le Bret qui appuie là où ça fait mal, un dernier bloc d’élus qui se recroquevillent et sont contraints de verrouiller encore un peu plus leur système, et la gronde qui monte partout dans Grenoble car les habitants ne se sentent pas considérés, il flottait comme un air de fin de règne hier au Conseil Municipal.