CONSEIL MUNICIPAL : E.PIOLLE LE DOS AU MUR
« Est-ce la campagne des municipales qui se poursuit à chaque conseil de Grenoble ? Ou est-ce l’idée d’une candidature à la présidentielle qui occupe les esprits des élus ? En ce qui concerne la séance publique de lundi soir, on peut facilement répondre “oui” à la seconde question. Car, si les médias nationaux questionnent actuellement Eric Piolle sur le régalien et les questions sociétales, ses oppositions locales ont clairement souhaité le ramener sur le terrain local. Et elles l’ont fait si fort qu’on n’entendait plus qu’elles lors de ce débat d’orientations budgétaires. »
Alain CARIGNON IRONISE SUR PIOLLE et L'INSÉCURITÉ
Dans le « Dauphiné « (10/3/21) Eve Moulinier ne s’y trompe pas. Nous avons évoqué hier « une dégelée». Elle n’ose aller jusque-là. Mais citant notamment Alain Carignon qui a « ironisé : pour que les Grenoblois soient rassurés sur la sécurité, la municipalité va faire un pas décisif dans cette direction avec, je vous cite, “des actions en lien avec l’urbanisme transitoire permettront de coupler l’action de la police municipale avec des modifications de l’espace public”. C’est dire ! »
VIDÉO : L'INTERVENTION D'Alain CARIGNON
E.PIOLLE "GAGNE" DES VOIX EN EN PERDANT 3 500...
Le sommet du ridicule était atteint. Certes en lisant le « DL » on ne comprend pas clairement le Fake d’Eric Piolle répété à satiété, à savoir qu’il a gagné des voix entre 2014 et 2020 … en étant réélu avec 16 500 voix en 2020 contre 20 000 en 2014 ! Pour « le Dauphiné « cette baisse de 3500 voix se traduit par : « il n’y a pas de progression en nombre de voix « (!) Mais ajoutant « comme l’abstention était plus grande en raison de la crise sanitaire, il a été mieux élu avec 53,13 % des suffrages (contre 40 % en 2014)".
UN RIRE PROLONGÉ SUR TOUS LES BANCS
Sauf que Piolle affirme haut et fort qu’il a obtenu plus de voix en 2020 pour sa réélection qu’en 2014 ce qui est factuellement faux. Clairement faux, nettement faux. Difficile à reconnaître par les observateurs comme si la gauche et l’extrême gauche bénéficiaient toujours d’une indulgence y compris pour leurs mensonges avérés. Mais le rire prolongé d’Alain Carignon et de tous les élus qu’on pouvait voir à l’écran ne trompait pas.
DES TEXTES ABSCONS RÉDIGÉS PAR LE CABINET, LUS PAR LES ÉLUS
Sur le fond même Eve Moulinier a constaté combien la majorité municipale était tétanisée. Verrouillés par le cabinet, Eric Piolle et les élus lisaient des textes rédigés par lui, le plus souvent abscons, ou sans queue ni tête et en tout cas totalement et complétement hors sol par rapport à la réalité grenobloise.
"FACE à CES ATTAQUES, QU'A FAIT LA MAJORITÉ" ?
« Face à ces attaques, qu’a fait la majorité ? Quelques rectifications de chiffres, quelques recadrages bienvenus. Mais pas beaucoup plus » relève Eve Moulinier. Beaucoup moins en réalité démontrant que le canard sans tête qu’est devenue la mairie de Grenoble ne pourra pas zigzaguer bien longtemps pendant que son chef parcourt la France à la recherche de soutiens. E.Piolle est bien le dos au mur.
L'EXPOSITION ANTI-POLICE PLACE DE VERDUN
Cet épisode intervient en même temps que la tentative par Eric Piolle de rabibochage avec la police. Celui qui avait organisé une exposition anti-police place de verdun, celui qui avait permis une fresque montrant la police frappant la République à terre, celui qui a déclaré que le problème n’était pas l’ensauvagement de la France mais notamment « des policiers délinquants qui tabassent sans suite » a souhaité rencontrer les syndicats de policiers.
PIOLLE : "LES POLICIERS DÉLINQUANTS TABASSENT SANS SUITE"
Ils ne se ont pas pécipités ! En effet le secrétaire départemental isérois d’Alliance Police nationale, Yannick Biancheri, avait jugés « intolérables », « très inquiétantes » « populistes » les propos de Piolle tandis que son homologue d’Unité SGP Police-FO, Brice Gajean, avait remis une lettre officielle de protestation au maire de Grenoble qu’il accusait de « chercher à faire le buzz avec cette insupportable notion de violences policières impunies».
"LE MAIRE NE DOIT PAS TRAITER LES POLICIERS DE DÉLINQUANTS"
A la sortie de l’entretien avec Piolle Yannick Biancheri, a déclaré « On lui a surtout dit qu’un élu tel que le maire d’une ville comme Grenoble devait soutenir les policiers et en aucun cas les traiter de délinquants. Que l’impunité au sein de la police n’existait pas. Il nous a répondu que ses paroles avaient été mal interprétées. Moi je pense plutôt que c’est un rattrapage politique « (DL 10/3/21)
"NOUS LUI AVONS REDIS NOTRE MÉCONTENTEMENT"
De leur côté, Brice Gajean et Karine Viallet, respectivement secrétaire et déléguée départementaux du syndicat Unité SGP Police-FO, après avoir vu Piolle, ajoutaient. « Nous avons rappelé à M. Piolle que les policiers ne tabassent pas impunément, qu’ils font juste leur travail ! Nous lui avons également redit notre mécontentement par rapport à ses propos qu’il a replacés dans un contexte général en cherchant à les édulcorer. On demande à voir. Parce qu’au-delà des paroles, on attend des actes ».
L'EFFICACITÉ PIOLLESQUE EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ.
Bref le Grand Timonier va de dégelée en dégelée. Lui qui aspire à l’Elysée (!) aurait du mal à diriger le pays contre la police. A moins qu’il veuille étendre sa politique grenobloise à la France ? En effet n’a t-il pas dit au Conseil municipal qu’il mettait en œuvre des « modifications de l’espace public grâce à l’urbanisme transitoire »... pour lutter contre la délinquance. Même Yannick Jadot lui a rappelé ses devoirs.
Dans le secteur culture c’est Frédéric Martel (France Culture) qui a qualifié la municipalité de « Zozos ». Y a t-il un domaine qui échappe à cette sympathique qualification ?