Place VICTOR HUGO : L’HÉCATOMBE DES ARBRES
Lundi le Conseil Municipal, comme un Théâtre d’ombre, entendra un épais rapport de dizaines de pages sur « le développement durable » qui chante les louanges du Grand Timonier, lequel ne fait que planter des arbres, ne bétonne jamais, fait jaillir les fontaines d’eau dans la ville et multiplie les parcs et jardins que personne ne voit.
Son mirobolant aménagement de la vénérable place Victor Hugo, place dont l’immense défaut était son charme suranné qui aurait mérité d’être préservé, est un bon exemple de son attention aux arbres.
Lors du premier mandat il avait détruit 19 superbes marronniers qui apportaient l’été une ombre bienvenue à de paisibles grenoblois habitués à venir chercher un semblant de fraicheur au centre ville sur une place quasi immuable, démontrant par sa seule existence des résistances au «bougisme compulsif» ambiant et que des cadres de vie méritaient d’être préservés. Mais il faut la transformer en cour des Miracles afin de sacrifier au moment de l'époque.
Ces 19 marronniers n’étaient évidemment pas tous malades. Devant le tollé soulevé par cette agression brutale, Eric Piolle a attendu d’être réélu pour achever sa grande œuvre : une vingtaine de marronniers viennent d’être encore abattus. Il faudra attendre des dècennies pour retrouver l’ombre bienfaisante dont les grenoblois ont bénéficié pendant tant d’années.
En parallèle la municipalité a développé effrontément les étendues de macadam et le béton non poreux rue Béranger et dans son prolongement sur Victor Hugo à la fois sur la chaussée et les larges trottoirs. Les végétaux y sont ridicules et aucun arbre n’a été planté : ce seul nouvel ilot de chaleur va produire une augmentation considérable de température dans le secteur.
Rappelons que seuls 6 élus -Alain Carignon, Nathalie Béranger, Brigitte Boer, Chérif Boutafa, Nicolas Pinel, Dominique Spini- n’ont pas voté cette décision d’Eric Piolle. Tous les autres -tous- dont les élus LREM Emilie Chalas, Olivier Six, Karen Lorinquer, l’ont soutenue.
Il est donc à nouveau clair que, s’agissant de la capacité d’opposition et de l’attachement à défendre Grenoble, il n’y a pas photo. En attendant les grenoblois pleurent leurs arbres abattus pendant que, contre toute réalité, Piolle joue à l’écolo dans les médias nationaux.
Rappel : avant le Conseil Municipal de lundi, vous pouvez donner votre avis en live à Alain Carignon et au groupe d'opposition municipale aujourd'hui samedi de 11h à midi. CLIQUEZ
S’il existait un inventaire des arbres remarquables comme les monuments historiques, ces marronniers auraient largement eu leur place. Un pan de l’histoire de Grenoble s’effondre dommage. Je pense aux habitants de cette place c’est un choc d habiter au dessus du bitume alors qu’on a l habitude de voir un beau feuillage vert au printemps, j’ai eu ce choc il y a quelques années lorsqu’on abattu les platanes sur les boulevards la vue a totalement changée surtout quand on est en étages élevés. On aurait pu penser que des soit disant écologistes auraient un peu plus de respect pour le patrimoine arboré, même pas ils vont planter 2 branches de 2 mètres et vont s’exclaffer devant leur beau nivellement par le bas de la ville.
Ils vont peu être faire un parking à vélos comme sur les places de Copenhague.
Un arbre de plusieurs dizaines d années c’est comme un grand père ça se respecte, pas pour ces ecolos …