LE SIÈGE BLOCKHAUS a du PLOMP DANS L’AILE
« Tu me prends la Mutualiste, je te saborde ton siège » semble répondre Eric Piolle à Christophe Ferrari. Le projet pharaonique a du plomb dans l’aile. Alors que l’opposition le combat depuis 3 ans dans l’indifférence générale, la majorité PS/PC/Verts a poursuivi dans le projet avec obstination : construire bd Jean Pain un nouveau siège de la Métro, du coût du Stade des Alpes, autour de 100 Millions d’€. Pour répondre aux besoins en bureaux pour les… 60 prochaines années a benoitement annoncé Michèle Veyret la Première Vice-Présidente (PCF), élue de St Martin d’Hères. Le temps du joyeux Gosplan est revenu.
LA CHAMBRE RÉGIONALE des COMPTES TRÉS SÉVÈRE SUR LE PROJET
Un siège dont le retour sur investissement serait garanti à partir de 2043 ce que la Chambre Régionale des Comptes conteste comme elle juge qu’il serait trop petit à son inauguration. Mais peu importe. Eric Piolle et ses amis ont accompagné le projet depuis son origine. Claire Kirkyacharian était même la Première Vice-Présidente (Verts/Ades) chargée de l’administration générale et du personnel pendant tout le précédent mandat pendant lequel il a été lancé. Ce n'est pas un hasard si la mère des enfants de Raymond Avrillier a été placée à ce poste. Le parrain n'est jamais loin.
Le 5 avril 2019 Eric Piolle himself et tous les élus Rouge/Verts grenoblois ont voté à la Métropole la délibération qui décidait du programme, le lancement du concours et à cette date un montant de travaux de 86 Millions d’€.
L'ÉCHEC DU CANDIDAT DE PIOLLE JUSTIFIE LE CHANGEMENT
Depuis lors il ne s’est rien passé, sauf qu’Eric Piolle a échoué à imposer son apparatchik, Yann Mongaburu à la tête de la Métro en remplacement de Christophe Ferrari. Si cette opération avait réussi prenons le pari que le siège se construirait. D'autant que pour agacer un peu plus, au lieu de disparaître sous le tapis du Grand Timonier, Christophe Ferrari répond point par point à Piolle y compris sur le sujet très sensible de la lutte contre la pollution et pour la qualité de l’air. Et ça lui fait très mal parce que lorsque l’opposition le disait, les médias n’en tenaient pas compte interdisant de contester sa légitimité sur ce domaine, tandis que venant d’un ex partenaire les faits comptent un peu.
C.FERRARI PROFITE DE LA DÉCONNEXION DE PIOLLE avec GRENOBLE
Cerise sur le gâteau, profitant qu’Eric Piolle est déconnecté de Grenoble par sa triomphale marche sur l’Elysée, il a dégainé à gauche bien plus vite que lui sur la clinique Mutualiste, épousant tous les poncifs de la socialisation totale de la santé dont on connaît le résultat pour les patients, collant aux extrémistes. Préemption et procédure judiciaire pour chasser le vilain capitaliste qui prend en compte les déficits et les investissements à réaliser.
H.SABRI ( Verts/Ades) SE DEMENT LUI-MÊME ET SON GROUPE
Alors, sans aucune logique ni cohérence politique d’aucune sorte, Eric Piolle a sorti son revers et envoyé l’obéissant Hakim Sabri (Verts/Ades) démentir tout ce que le même avec ses amis ont fait et voté jusque-là. Il a annoncé que le groupe de Piolle déposerait un amendement afin que la délibération du lancement des travaux du siège soit retirée. Elle devait être votée le 29 janvier prochain.
LES ROUGE/VERTS : DÉCISIONNAIRES DANS LE PROCESSUS du SIÈGE
Les prétextes ne tiennent pas debout puisqu’Eric Piolle demande les hypothèses autres qui ont été étudiées alors que les Rouge/Verts disposent de toutes ces informations ayant participé à tout le processus en étant décisionnaires. Il s’agit simplement pour eux de torpiller par vengeance personnelle. A quoi ça tient 100 Millions d’€ avec eux !
A.CARIGNON DEMANDE UNE DISPERSION DANS LES QUARTIERS...
Alain Carignon et l’opposition ont beau jeu de dénoncer ce scandale. D’autant que parmi les hypothèses « autres » que la construction d’un siège pharaonique jamais n’a été étudiée celle de « l’option de la dispersion qui a déjà été retenue par de grands groupes et permettrait de réhabiliter nombre de sites, de locaux ou logements vides en particulier dans les quartiers politique de la ville afin de participer à leur requalification et à rétablir une mixité d’usage « comme Alain Carignon et son groupe le plaident depuis 3 ans.
... LA MUTUALISATION DES ESPACES AVEC LA VILLE CENTRE
Demandant également la mutualisation des espaces avec Grenoble, laquelle a acquis a grand frais et met en conformité aussi à grands frais le siège d’une banque pour y installer des services qu’elle déloge parfois des quartiers comme le siège du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS). L'opposé de ce qu'il faut faire.
PARTOUT DES LOCAUX PUBLICS VIDES ET ABANDONNÉS !
La cité de l’Abbaye, la Caisse d’Epargne de la rue Hébert vide et propriété de la Métro, Hewlett Packard à Eybens, la Chambre de Commerce préemptée pour être démolie (!), les locaux vides depuis 10 ans appartenant à la ville place des Géants, partout à Grenoble et dans les autres communes les moyens existent de répartir les bureaux en requalifiant les secteurs concernés.
A L'HEURE DU FLEX OFFICE et de la PROXIMITÉ
A l’heure du flex office, de la recherche de proximité domicile-travail, de la part de travail à domicile et de télétravail , la conception du siège de la Métro telle que définie par la majorité Ferrari/Piolle est un dinosaure : Michèle Veyret explique que chaque salarié aura son bureau. Et son placard ?
L'OPPOSITION PROPOSE UNE AUTRE ORIENTATION
Seul un rebondissement politicien interne à la majorité permettra peut-être aux analyses et propositions de l’opposition d’être entendues et avec elles l’intérêt général du territoire et du contribuable. C’est pourquoi Alain Carignon et son groupe déposeront à nouveau un amendement le 29 janvier prochain afin que la Métropole prenne une autre orientation pour son avenir, son organisation et la qualité de vie et de travail de ses salariés .
Quel article lis-je à l’instant dans des colonnes sur internet : la municipalité de Grenoble serait intervenu pour faire renoncer KFC – avec qui je n’ai aucune connection – à son projet d’implantation nouvelle avenue Alsace-Lorraine. Car « ils » voudraient offrir aux Grenoblois des fournitures alimentaires de qualité (sic)… Vous tombez par terre… M. Piolle et son équipe vont maintenant nous dire ce qui est de qualité ou non, et ils vont nous « inviter » à choisir entre les pieds ou le vélo, entre le sandwich bien français (le jambon-beurre) et le césar-frites-salade. Mais pour qui se prennent ces gens-là ? Ont-ils seulement une once de connaissance culinaire ? et moi qui ne suis pas un avocat de KFC (ni de personne d’ailleurs), je trouve cela surréaliste d’indiquer à ce patron qu’on aimerait bien qu’il aille ailleurs…
Peut-être la proximité du logement familial de M. Piolle y est-elle pour quelquechose, tandis qu’on veut nous faire croire qu’il s’agit d' »écologie » !!!?… Le sujet mérite le détour.