LE SIÈGE PHARAONIQUE de la MÉTRO CONTESTÉ par LA CRC
"On va résoudre nos problèmes de bureaux pour 60 ans" a benoîtement expliqué en substance Michèle Veyret la "nouvelle" Première Vice-Présidente ( PCF) de la Métro qui succède dans la continuité totale à Claire Kirkyacharian l'élue grenobloise (Verts/Ades) qui occupait ce poste les 6 dernières années.
LE GOSPLAN POUR 60 ANS ....
A l'heure ou l'organisation même du travail change tous les mois du fait des incertitudes, l'extrême gauche grenobloise, qu'elle soit "verte" ou communiste est toujours dans le Gosplan, la bureaucratie stalinienne, l'indifférence au réel. Elle veut résoudre le problème du siège de la Métropole pour les 60 prochaines années...
E.PIOLLE A VOTÉ LE DÉPASSEMENT de 40 MILLIONS d'€
Eric Piolle et ses amis ont donc voté le 22 décembre 2017 la construction d'un nouveau siège bd Jean Pain. Le 5 avril 2019, ils ont validé le programme et le lancement du concours pour un montant global d'opération de 86 Millions d'€. En deux ans le projet était déjà passé de 46 à ... 86 millions d'€!
UN SIÈGE DE PRES DE 100 MILLIONS d'€ POUR 1000 PERSONNES
Avec les charges financières que la Chambre Régionale des Comptes (CRC) a réintégré naturellement, on arrive à une dépense à hauteur de près de 100 Millions d'€ pour loger 1000 personnes...
Michèle Veyret (PCF) dans la lignée de Claire Kirkyacharian (Verts/Ades). Le Gosplan prévoit les besoins de bureaux dans 60 ans ...
UNE "MEILLEURE VISIBILITÉ" POUR MM FERRARI et PIOLLE
Pourquoi ce choix ? Les magistrats financiers notent que outre de prétendues économies, la fameuse "empreinte écologique" -toujours utile pour tout justifier- il y a aussi une volonté de "meilleure visibilité" de la Métropole. En bref MM Ferrari et Piolle voulaient un bâtiment à leur mesure, dans lequel le second souhaitait installer ensuite Yann Mongaburu( Verts/Ades)
"L'OPTION LA MOINS COÛTEUSE A ÉTÉ ÉCARTÉE SANS MOTIF"
Les magistrats financiers sont très sévères sur le processus de décision aussi. Ils notent que "l'option la moins coûteuse a été écartée sans motif explicité au compte-rendu" et "il est tout aussi regrettable que les différentes options n'aient pas été présentées à l'assemblée délibérante".
"LES ÉLUS N'ONT PAS ÉTÉ SUFFISAMMENT INFORMÉS"
Ajoutant : "au regard de l'importance de l'opération pour la métropole, la chambre considère que les élus n'ont pas été suffisamment informés lors de la délibération initiale du 22 décembre 2017." Claire Kirkyacharian et l'exécutif ayant la aussi décidé de se passer d'étude d'impact alors que la CRC la juge obligatoire "pour une opération de cette importance" et devant "être jointe à la présentation du projet d'opération exceptionnelle d'investissement à l'assemblée délibérante". Mais nos Rouge/Verts s'affranchissent de toute obligation pour eux-mêmes.
UN "GAIN" ANNUEL LISSÉ SUR 30 ANS ....
D'ailleurs "la chambre constate que seule une partie des élus a pu être informée des détails des projets..."
Ensuite les magistrats se gaussent des prétendus gains -le retour sur investissement- variant à la baisse au fil du temps : "en 2017, il était ainsi attendu un gain annuel lissé de 0,7 M€ et lors du conseil métropolitain du 5 avril 2019, ce « gain » annuel lissé sur 30 ans était encore attendu à 0,65 M€."
.. MAIS QUI INTERVIENDRAIT EN 2046....
Pour eux "ce type de présentation tend à masquer que l'investissement initial de 86 Millions d'€ va peser dans les comptes de la collectivité. le moment où les « gains » annuels en fonctionnement seront supérieurs aux coûts annuels n’interviendraient pas avant la 22 ème année soit en 2046 .Ces données se fondent sur des hypothèses dont il est difficile d'assurer la pertinence à horizon de 20 ou 30 ans." C'est le moins qu'on puisse dire en langage châtié. En fait de la foutaise.
Au final les magistrats concluent : "En définitive, il est incertain que, sur le plan financier, l'opération tende vers un équilibre à 30 ans, voire à des « gains»".
Eric Piolle, Christophe Ferrari, Yann Mongaburu, Lucille Lheureux ... la "ville de demain" !
LE SIÈGE SERA SUR OCCUPÉ DÉS SA LIVRAISON
Mais ils portent aussi l'estocade sur la capacité du nouveau siège : "le projet initial avait été conçu sur la base du regroupement effectif de 850 agents administratifs, avec une capacité d'accueil future volontairement plus grande (1 100 agents) afin d'anticiper de probables évolutions institutionnelles à horizon 2030. Or 1 080 agents doivent déjà être regroupés dans les futurs locaux. L'objectif initial de disposer d'une large capacité d'accueil pour le long terme est donc mis à mal, le bâtiment étant à pleine capacité avant sa conception. Il est d'ailleurs possible qu'il soit sur-occupé dès sa livraison en 2024."
Eric PIOLLE LE ROI de la PRÉPARATION de L'AVENIR !
On mesure la qualité des prévisions, anticipations de nos cadors locaux. La qualité des fulgurances d'Eric Piolle qui a des solutions pour les affaires du monde (5G, Amazon...) mais se plante sur un siège en raisonnant comme dans les années 60, ayant simplement intégré les nouvelles normes des bâtiments. Quelle imagination !
LA CRC REJOINT LES CRITIQUES d'Alain CARIGNON
Mais la cerise sur le gâteau est le coup de grâce que les magistrats portent à la gestion à la petite semaine. Ils reprennent mot pour mot les propos qu'Alain Carignon tient aux nom de l'opposition publiquement et au sein des assemblées délibérantes : "La chambre regrette que l'hypothèse du regroupement avec la commune de Grenoble n'ait pu être développée, alors même que cette dernière rencontre les mêmes difficultés de mise aux normes de l'hôtel de ville et qu'elle initiait parallèlement une opération immobilière pour regrouper ses locaux administratifs."
E.PIOLLE ACQUIERT AUSSI LE SIÉGE D'UNE BANQUE
En même temps qu'il vote un siège de prés de 100 Millions d'€ pour la Métropole, Eric Piolle acquiert le siège d'une banque pour y loger des services municipaux, engage la rénovation de l'hôtel de ville pour laquelle il n'a pas le premier Kopeck. Quelle gabegie !
AU CONTRAIRE : RÉPARTIR LES SERVICES DANS LES QUARTIERS
Alain Carignon avait largement anticipé en proposant de recenser tous les locaux vides, engager une reconquête des quartiers en y installant des tours de bureaux pour réduire la part de HLM la ou elle dépasse les 50 %, ou par exemple dans l'ancienne cité de l'Abbaye qui pourrait devenir une cité-bureaux de services publics.
RAPPROCHER LES LIEUX DE TRAVAIL des SALARIÉS
Demain il faut rapprocher les lieux de travail des salariés a t-il plaidé, inventer des lieux disponibles à temps partiel pour des salariés qui se partagent entre le télétravail, le travail à domicile et les bureaux nécessaires contact et à l'échange humain.
L'ARRÊT DE CE "PROJET INCONSIDÉRÉ"
Tout le contraire de la bêtise crasse et si coûteuse que représentent les choix de Christophe Ferrari et Eric Piolle. Des choix du passé.
En mars 2019, devant l'actuel siège de la Métro Alain Carignon demandait encore "l'arrêt de ce projet inconsidéré". Au Conseil Municipal de Grenoble l'opposition a exprimé son désaccord sur l'acquisition du siège du Crédit Agricole en demandant une mutualisation.
EXPLOSION DES DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT
En effet la Métro est passé de 1000 à 1800 salariés, additionnant les transferts des communes avec un supplément de + 10 % de personnel au lieu de rationaliser tandis qu'en parallèle la masse salariale communale ne baissait pas. Tout est folie.
PAS DE DÉCHAINEMENT MÉDIATIQUE APRES LE RAPPORT
Une gestion de droite ainsi jugée conduirait à un véritable déchainement médiatique. Nous n'avons vu que des analyses réservées certes, mais qui ne peuvent pas permettre au citoyen de connaitre l'ampleur de ce que révèle le rapport.
LE COMBAT COMMENCE SUR CE DOSSIER
Sur ce dossier le combat commence. Vendredi lors du Conseil Métropolitain, il se trouvait peu d'élus pour défendre les décisions prises exceptée la malheureuse Michèle Veyret qui n'a peut être pas compris l'ampleur du désastre qui s'annonce.
Comme sur leur bilan, Eric Piolle et ses amis se font porter pâles. Le siège de la Métro cumulé à leurs propres décisions contestées aussi par la Chambre des Comptes, ça fait beaucoup et du très visible.
Plus ces dossiers vont s'avancer, plus le contexte sanitaire perdure, plus l'absurdité de ces choix va apparaitre au citoyen et au contribuable. Bonjour les dégâts.
Et un demi hectare de verdure sera rasé par nos faux-écolos !