PUGILAT PIOLLE – NOBLECOURT – CHALAS – TUSCHER
"Non. Clairement. Aucune fusion n'aura lieu, notre opposition au gouvernement et à ses soutiens est claire et le restera". Alan Confesson, du groupe des élus Insoumis de la municipalité Piolle a fermé la porte avec fermeté à l'alliance Piolle/Noblecourt que ce dernier poussait. Il s'agissait aussi de réagir à "Grenoble, le Changement".
ÇA TANGUE DANS LA LISTE PIOLLE
Prisonnier, Eric Piolle est allé dans ce sens mardi lors du débat à l'Ampèrage. Il a tapé sur les "deux candidats de Macron" 0. Noblecourt (PS) et E.Chalas (LREM). Pourtant ça tangue. Fabien Malbet un autre Rouge/Vert qui aimerait garder son poste est plus nuancé : "il ne nie pas que certains colistiers de Noblecourt puissent être plus proches de nous que de Chalas..."
A.CONFESSON (Verts/PG) S'EST SOUVENT COUCHE
De son côté le "valeureux" Alan Confesson s'est souvent couché : sur le plan d'austérité d'abord et ensuite il a même défendu le marché Bouygues/Vinci du plan lumière contre celui du service public GEG. Tout est donc possible entre ce qu'il annonce et ce qui se fera.
E.PIOLLE ENVOIE LES RALLIÉS AU FRONT ANTI-NOBLECOURT
Mais Eric Piolle a envoyé les ralliés au front. Maxence Alloto et les PS qui sont passé chez Piolle sont aussi passé à l'attaque :“Olivier Noblecourt a annoncé sa candidature à la mairie de Grenoble tout en affichant sa “fierté et sa loyauté” envers l’action engagée par le gouvernement (...) De plus, à plusieurs reprises, la candidate de la LREM, Émilie Chalas, a révélé l’existence de discussion avec le candidat du gouvernement.”
E.PIOLLE NE PEUT PAS ECHANGER LES INSOUMIS...
Les malheureux Piolle et Noblecourt sont prisonniers de leurs partisans. Eric Piolle ne peut plus échanger les 9 candidats Insoumis de sa liste , ceux de Géneration.s et les ralliés du PS contre ce qui restera de Noblecourt au second tour.
LA GAUCHE SINCÈRE PEUT RAMASSER LA MISE
D'autant que la liste de la gauche déçue de ses trahisons autour de Guy Tuscher va être vigilante. Si elle atteignait les 10 % et était en capacité de se maintenir, ce ne sera pas le moment redonner des gages à droite. Fabien Malbet n'a peut être pas tout compris du jeu, ce qui ne serait pas étonnant.
LA CANDIDATE DU PRÉSIDENT COURT DERRIÈRE LA GAUCHE
De son côté, à l'inverse, Olivier Noblecourt ne pourra pas demander à tous ceux auxquels il a répété son ancrage à gauche de s'allier avec LREM. La candidate du Président, elle, court aussi exclusivement derrière la gauche. Ce n'est pas Grenoble qui l'intéresse mais sa chance de conserver sa circonscription très à gauche qui lui interdit toute autre alliance.
Aucun champ trouvé.E.CHALAS (LREM) REJETTE M.CHAMUSSY (LR repenti)
Elle a donc rejeté M.Chamussy qui s'est immédiatement drapé dans sa dignité d'ancien Maire qui ne l'a jamais été. "Faire de la politique, ce n’est pas chercher une place à tout prix, et renier ce qu’on est pour cela" énonce Emilie Chalas qui révèle que "M. Chamussy n’est pas venu me trouver avec une proposition pour réduire l’endettement". On s'en doute. Il en parle seulement. Depuis 22 ans pourtant, il a eu le temps d'y réfléchir.
"REGARDEZ GEMMANI, LONGEVIALLE et NOBLECOURT..."
Dans le "Dauphiné", Emilie Chalas tacle au passage : "Regardez, Gemmani, Longevialle et Noblecourt : ils se réunissent alors qu’ils se sont engueulés sans arrêt par le passé". Bonjour l'ambiance des alliances.
AMPÉRAGE : E.PIOLLE ÉTRILLÉ SUR SON BILAN
Ce climat délétère pèse si lourdement que ces candidats s'enfoncent les uns les autres. Eric Piolle étant le plus abîmé. Pour la séquence du débat culturel à l'Ampérage même si "Damien Arnaud, coordinateur à l’association "Retour de scène" reconnaît que certains, tels Alain Carignon, Olivier Noblecourt et Éric Piolle, « connaissaient le sujet des musiques actuelles", c'est tout de même Eric Piolle qui a été étrillé sur son bilan.
Aucun champ trouvé.Olivier Noblecourt l'a joué politicien avec envolées lyriques produisant une certaine gêne à l'égard de cette expression à l'ancienne ou le candidat dit à la "clientèle" ce qu'elle veut entendre. C'était pas le bon public pour ça.
E.PIOLLE CRAINT "UNE MAUVAISE SURPRISE DANS LE SUD..."
Eric Piolle continue d'avancer dans des sables mouvants. Il ne cache pas à ses proches qu'il craint "une mauvaise surprise dans le sud" (!). Finalement la campagne a du bon sur lui. Il a donc fait sa conférence de presse sur les crédits qui vont se déverser, les projets qui vont sortir de terre autour de... l'extension de Grand Place. Voila que Villeneuve est soudainement devenue un "écoquartier populaire". De qui se moque t-il ?
PLUS PERSONNE N'Y CROIT
A Villeneuve il ne s'est d'ailleurs rendu que très tôt le matin pour échapper aux habitants et a posé avec... 3 de ses colistiers qui ne sont pas du quartier. Bref ça tangue. La politicaillerie a pris le dessus. Les propositions mirobolantes des uns et des autres sans aucun financement sont emportées à peine exprimées. Plus personne n'y croit.
La classe politiques locale se vide de l'intérieur. D'épuisement. Comme si l'ère du vide s'achevait inexorablement. Ses mots n'ont plus de prise.
MÉTRO : LES CONCILIABULES POLITICIENS de C.FERRARI (PS repenti)
Au second degré, à la Métro, il en est de même. Les conciliabules se multiplient entre élus pour se partager les postes. Christophe Ferrari (PS repenti) voudrait se réfugier à la tête du groupe de l'ADIS (les élus divers associés à la majorité) afin de se maintenir à flot. Il propose déjà des Vice-Présidences à des élus de droite.
Y.MONGABURU (Verts/Ades) : " JE M'VOYAIS DEJA"
Yann Mongaburu (Verts/Ades) pourrait chanter "je m'voyais déjà..." puisqu'il brigue la présidence avec le soutien de Piolle.
Par charité n'évoquons pas encore les manoeuvres d'autres élus qui voudraient se coaliser afin de prévenir tout changement d'homme en faisant semblant de changer d'orientation politique. La canada dry du changement.
UNE PÉNIBLE FIN DE RÈGNE
Une pénible fin de règne. Aucun n'a pris son bâton de pèlerin pour aller à la rencontre des citoyens et porter le bilan de 6 ans d'action à leur service. Mission impossible en effet. Elle ne sera pas remplacée par ces ententes contre nature. Ni à l'échelle de Grenoble. Ni à celle de la Métropole.
Car en démocratie ce sont ces citoyens qui ont le dernier mot.