LREM GRENOBLE : RÉVOLTE CONTRE E.CHALAS IMPOSÉE par PARIS

"J'entends et je comprends la tristesse et la colère de ceux, citoyens, marcheurs, élus et partenaires qui m'ont soutenu dans cette phase d'investiture. Je tiens à les remercier du fond du cœur pour leur engagement et leur confiance. 

O.SIX : "UNE DÉCISION NATIONALE"

"Cette décision nationale, relève largement d’intérêts qui dépassent les enjeux de notre ville. "Par ces mots Olivier Six, chef d'entreprise, référent 'En Marche" pour le département commente la nomination d'Emilie Chalas comme tête de liste du parti aux municipales à Grenoble.

"JE COMPRENDS LA COLÈRE"

"Je comprends la colère" face à une "décision nationale". On ne peut mieux dire. Paris a décidé contre l'avis de ceux qui se sont engagés pour Emmanuel Macron. Paris entend désigner celle qui devrait être Maire de Grenoble contre l'avis des Grenoblois.

DES RÉACTIONS NÉGATIVES EN RAFALE

Alors que "Grenoble, le Changement" -encore une fois le premier-avait annoncé dés dimanche 14 juillet la décision de la commission imposant Emilie Chalas, les réactions négatives ont été immédiatement très nombreuses au sein d'En Marche.

Eve Moulinier raconte sur le site du DL : "Beaucoup ont pris leur téléphone pour nous appeler et exprimer un mécontentement.

G.GOMEZ (LREM) : "UNE CANDIDATURE PERDANTE"

« Nous avons appris par la bande qu’Emilie Chalas va être choisie, nous dit Gérald Gomez, membre de l’équipe départementale depuis l’origine d’En Marche. La voix locale ne va pas être écoutée et l’ADN de LREM ne sera pas respectée. Je viens d’envoyer en urgence un mail à Stanislas Guérini (délégué général du parti présidentiel) pour lui demander d’entendre la base et de ne pas choisir une candidature perdante trop clivante et sans soutiens de poids. »

"ON EST TOUS DÉGOÛTES PAR CES MANOEUVRES"

Christiane More a ajouté : « On s’en doutait depuis quatre jours déjà, mais là, on est tous dégoutés par ces manœuvres.» Marilyn Scolin s’est insurgée contre « le fait que la décision tombe de Paris, sans entendre ce qu’avaient à dire les militants grenoblois. C’est inadmissible».

UNE AUTRE "S'EST DIT ÉCOEURÉE"

Angela Mokondjimobe « s’est dit écoeurée » : «Si cette nouvelle est confirmée par la CNI, c’est incroyable. A quoi cela sert de faire les ateliers pour faire émerger des talents si, au final, on choisit la députée du coin ? »  Marie Belakhovsky, elle, nous a carrément dit qu’elle pensait quitter LREM et qu’elle ne ferait « jamais campagne pour la liste d’Emilie Chalas ».  

"LES INSTANCES DEVRAIENT SAVOIR QU'ICI C'EST GRENOBLE"

Pierre (qui préfère de pas donner son nom de famille), qui a participé au comité de projet métropolitain, nous dit : «Le comité politique de l’Isère avait donné sa préférence pour Six, et là, Paris va l’ignorer. C’est fou ! Les instances parisiennes devraient savoir qu’ici, c’est Grenoble, et que cela va grogner si la base n’est pas écoutée. Cela donne aussi l’impression que c’était décidé depuis belle lurette.»

"CASSANTE, CRISPANTE, DISTANTE..."

Considérée comme “cassante, crispante, distante” par ses “amis”, dans l’incapacité de rassembler “l’arc progressiste” (!) elle est qualifiée de beaucoup de noms d’oiseaux par les marcheurs eux mêmes depuis le début de sa tentative.

SA DÉSIGNATION REMISE EN CAUSE ?

Malgré cette opposition forte à sa personne, Emilie Chalas a tenu à se faire imposer par Paris. L'avalanche de réactions négatives va t -elle remettre en cause cette désignation?

Il parait en effet difficile d'entamer une campagne pour convaincre les grenoblois de ses qualités alors que celles-ci sont contestées par les plus proches partisans de son courant politique. Le soutien "officiel" d'Olivier Véran (PS repenti) est tonitruant, donc inquiétant : "elle pourra compter sur mon soutien total à ses côtés" a t il lancé. Comme Hollande, Destot et tout le PS ont pu compter sur lui ?

Olivier SIX SE POSE EN RECOURS

En optant pour une position de recul comme Cédric Villani à Paris, Olivier Six se pose en recours de son camp. Si la candidature d'Emilie Chalas continuait à aller dans le mur tous les scénarios sont en effet imaginables. D'autant que jusqu'au sein du bureau politique, lundi soir à Paris, des parlementaires ont plaidé sa cause contre le diktat imposé.

COMMENT SÉDUIRE LES GRENOBLOIS N'AYANT PAS CONVAINCU LES SIENS ?

Il n'y a pas plus mauvais démarrage que de tenter d'avancer contre le vent de ses partisans. Pour séduire les autres faut il d'abord avoir convaincu les siens. Ce n'est visiblement pas le cas d'Emilie Chalas. Elle compte sur l'été pour faire oublier cette vague de contestation qu'elle n'imaginait pas d'une telle ampleur.

CETTE PROBLÉMATIQUE NUISIBLE NE FAIT QUE COMMENCER

Ces tactiques sont un secours bien pauvre face au problème de fond qui demeurera aussi vrai en septembre qu'il l'est en juillet : une commission nationale d'investiture décide depuis Paris d'imposer à des grenoblois une candidate qu'ils rejettent. Cette problématique là ne fait que commencer. Nuisible, la campagne électorale devrait plutôt l'amplifier que la faire disparaître.

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