ERIC PIOLLE, IDIOT UTILE DES TRAFIQUANTS

Cette semaine, Eric Piolle est à l’offensive médiatique pour… critiquer toutes les propositions du Ministre de l’Intérieur en matière de sécurité. Forcément, avec le bilan qui est le sien, il y a de quoi donner des leçons : une cinquantaine de fusillades depuis le début de l’année et 6 morts liés au trafic de drogue dans sa ville. Pas de quoi gêner le Maire qui se permet d’expliquer une fois de plus ce qu’il conviendrait de faire. 

LÉGALISATION : UNE POSTURE DANGEREUSE

La légalisation du cannabis a ainsi encore été avancée en début de semaine par Éric Piolle sur France Info comme solution miracle aux problèmes de délinquance. Mais les faits et les études racontent une toute autre histoire. Dans les pays l’ayant légalisé, la consommation chez les jeunes a la plupart du temps explosé, touchant une population particulièrement vulnérable aux effets neurotoxiques du produit. Plutôt qu’une fausse solution pour la sécurité, cette voie aggraverait en fait les défis de santé publique (voir le communiqué de l’académie de médecine). On peut tout à fait augmenter les moyens dédiés à la prévention sans pour autant légaliser, comme le propose le Ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.

Le communiqué de l'académie de médecine est clair. Par le passé elle avait déjà rappelé le danger sanitaire que fait courir une surabondance des rats en ville... sans être entendue par les Piollistes.

LES FUSILLADES CONTINUERAIENT POUR LA COKE ET LA CONTREBANDE

En proposant la légalisation, Éric Piolle passe à côté d’un autre “détail” crucial : les réseaux criminels ne se livrent pas à des guerres de territoire uniquement pour le cannabis. Les fusillades se poursuivraient ainsi pour le contrôle de la vente de cocaïne et de drogues plus dures, business très rentables. Les conflits se développeraient également pour le marché de contrebande du cannabis, car la légalisation n’empêcherait pas une offre illégale, moins chère car moins taxée, de prospérer. À la Villeneuve par exemple, la vente de cigarettes de contrebande est un trafic bien implanté malgré le fait que le tabac soit légal. Il en serait de même avec le cannabis : les trafiquants se tourneraient vers le marché noir, renforçant encore leur emprise sur les quartiers.

L'OFFENSIVE POUR FAIRE OUBLIER SON RENONCEMENT SUR LA VIDÉOPROTECTION

On commence aussi à avoir l’habitude : Eric Piolle affirme que développer la vidéoprotection n'est pas utile. Quelques rappels simples : la ville compte seulement 118 caméras (dont environ 10% en panne) pour 158 000 habitants quand Vienne (30 000 habitants) en a près de 250. La police nationale a souvent souligné le besoin de caméras supplémentaires à Grenoble. En 2013, une expérimentation de la municipalité Destot concluait : "la logique de dissuasion est au globale plutôt positive. [...] La logique de tranquillisation a fourni une preuve significative de son efficacité sur deux quartiers tests sur trois. [...] Concernant la logique d’intervention, celle-ci a été mobilisée de plus en plus. Les équipes de Police Municipale y trouvent d’ores et déjà des avantages."

Piolle, qui se refuse à faire quoi que ce soit pour la sécurité (même ses aménagements urbains entretiennent la délinquance), traite de démagogues ceux qui font.

"UN FORT POTENTIEL D'UTILITÉ"

Et en 2021, le chercheur Guillaume Gormand, plutôt hostile à la vidéoprotection, concluait tout de même qu'"il y a un fort potentiel d’utilité pour aider l’intervention des forces de l’ordre en direct, notamment quand la chaîne d’informations fonctionne bien". Un maillage caméra associé à un PC opérationnel 24h/24 pour guider les opérations, comme le réclame l'opposition, serait donc plus qu'utile pour lutter contre la délinquance. Il serait temps que les Verts sortent de leurs postures politiciennes.

DES SPOTS VIDÉOS À DÉFAUT DE CAMÉRAS DE VIDÉOPROTECTION

Mais nous sommes mauvaise langue : Éric Piolle utilise bien des caméras pour lutter contre la délinquance. Il a en effet financé… deux spots vidéos pour sensibiliser les consommateurs. On ne vous fait pas de dessin sur le résultat de l’initiative : publiés sur les réseaux sociaux de la ville, ils n’ont touché à peu près personne. Dans la même veine, Olivier Bertrand (Verts/ADES), adjoint du secteur 1, avait annoncé aux habitants de Berriat envisager de faire des pochoirs au sol avec des slogans, toujours pour sensibiliser. On imagine les trafiquants transis de peur à cette idée. La municipalité se comporte en Don Quichotte face à ses moulins à vent. 

LA LEÇON SUR LES EFFECTIFS DE POLICE NATIONALE...

Ces derniers jours, Eric Piolle a aussi joué les gros bras en réclamant des effectifs supplémentaires de police nationale, car il affirme ne pas avoir vu les 180 policiers supplémentaires affectés à Grenoble en 10 ans. Si tous n’ont pas été recrutés, le Maire de Grenoble devrait aller au bout de son raisonnement en réfléchissant à la raison : le manque d'attractivité de la ville qui fait que personne ne se bouscule pour y venir. C’est valable pour les postes de police nationale mais aussi pour ceux de police municipale. Et le manque de volontarisme de la municipalité en matière de sécurité est pour beaucoup dans ce désamour des agents. 

Témoignages de policiers municipaux sur l'intranet de la ville.

... POUR FAIRE OUBLIER QU'IL CONFINE SA POLICE MUNICIPALE

Nous, nous développons les effectifs sur la voie publique” ose affirmer Piolle au micro de RMC, vantant en fait… sa brigade “espaces publics” qui met des PV et signale les dépôts de déchets. Pendant ce temps, la police municipale désarmée a reçu l'ordre de se confiner lorsque le camion blindé a été attaqué à la kalachnikov Cours Jean Jaurès ! Et les agents refusent désormais d’intervenir dans plusieurs secteurs de Grenoble car en l’absence d’armement ils ne se sentent pas en sécurité. Mesurez la dose de culot qu’il faut pour faire la leçon à la police nationale tout en ayant réduit à néant les capacités de sa police municipale dans le même temps. 

PAS DE POLITIQUE DE RÉPRESSION ET LA PRÉVENTION SABORDÉE

Ces coups de menton et ces postures de donneur de leçon insupportables n’effaceront pas que sous la gouvernance d’Éric Piolle, Grenoble est aujourd’hui marquée par une montée en puissance du trafic de drogue et de l’insécurité comme elle ne l’a jamais connu dans son histoire. Et que son Maire, outre le fait qu’il ne prend pas sa part dans la politique de répression, a également sabordé la prévention en mettant consciencieusement à mal des structures d’éducation populaire (le Plateau, la Cordée, la MJC théâtre Prémol) qui permettaient d’offrir d’autres perspectives à des jeunes démunis. Les Verts/LFI ont cassé les deux jambes qui permettent de lutter contre la délinquance.  

LE COEUR DU PROBLÈME : LA POLITIQUE DE LOGEMENT

L’emprise de celle-ci est accentuée par les décisions en matière de logement, qui permettent à des trafiquants de s’implanter au cœur des quartiers en profitant de logements sociaux. Y compris lorsqu’ils sont condamnés. À l’instar de ce que font des villes comme Nice et Valence, leur expulsion est pourtant tout à fait possible. Nos Verts/LFI locaux, qui pilotent ACTIS et Grenoble-Habitat depuis des années, se refusent à en engager. Lundi, au conseil municipal, le groupe société civile d’Alain Carignon proposera un vœu pour intégrer les revenus du trafic dans le patrimoine des locataires de HLM et ainsi pouvoir faciliter leur expulsion du parc social. 

Pendant ce temps à Saint-Martin d'Hères (Maire PCF), la bonne collaboration entre police nationale et commune (police municipale + aménagements urbains adaptés) permet de faire reculer la délinquance. Deux villes voisines, deux exemples bien différents. Capture d'écran Place Gre'net.

UNE POSTURE DE SOUMISSION DANGEREUSE

En prônant la légalisation du cannabis, en refusant la vidéoprotection, en confinant sa police municipale, Éric Piolle envoie le signal clair et net qu’il cède purement et simplement face à l’escalade de la violence. Une vraie posture de soumission, qui se pressentait déjà avec la promotion de la pièce “les copains d’en bas” par la municipalité pour tenter d’acclimater les Grenoblois à la vie avec les trafiquants. Sur la légalisation, le raisonnement est pathétique : faudra-t-il demain légaliser la cocaïne parce qu’on peine à lutter contre son trafic ? Faudrait-il d’ores et déjà légaliser les fusillades à l’arme lourde puisqu’on ne parvient pas à les endiguer à Grenoble ? Alors que premier officier de police judiciaire de la ville devrait afficher sa fermeté, il fait preuve de la pire des faiblesses.   

LE RADEAU DE LA MÉDUSE GRENOBLOIS

Grenoble a finalement tout du Radeau de la Méduse. Les décisions erratiques des Verts/LFI aboutissent après 10 ans à une explosion de la violence comme on ne l’a jamais connu à Grenoble, et non pas s’attaquer au sujet en commençant par se saisir des leviers dont il dispose comme Maire, comme lui a proposé Alain Carignon en lui tendant la main dans un courrier resté sans réponse, Eric Piolle fait le choix de s’attaquer à ceux qui le pressent de faire preuve de responsabilité. Une position irresponsable, d’une immaturité crasse, qui enferme Grenoble dans l’immobilisme, le place dans une posture d'idiot utile pour les trafiquants… et met les Grenoblois en danger. 

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