DÉMISSION D’HUGO PRÉVOST : LA MUNICIPALITÉ SUR LE TOBOGGAN DE LA CHUTE

Eric Piolle avait choisi de faire la rentrée scolaire aux côtés du seul Hugo Prévost, le jeune (24 ans) et fringuant Député LFI, Elisa Martin sentant le sapin, avait été mise de côté. Pour Piolle un Député "manifestant professionnel" n'ayant jamais rien fait de constructif hors l'agitation, excessif et définitif en tout, d'un sectarisme à toute épreuve était le bon modèle.

Il rajeunissait même l'image vieillissante de nos "révolutionnaires" Rouge/Verts, accrochés à leurs indemnités à la Métropole et à la ville, usés auprès des grenoblois par leur arrogance d'un autre temps. Notre Grand Timonier avait alors choisi l'image du.... toboggan pour poser avec Hugo Prévost. Décidément quand ça veut pas, ça veut pas....

HUGO PRÉVOST A APPORTÉ UNE MAIN D'OEUVRE BON MARCHÉ...

En décidant d'exclure le Député de son groupe mardi, LFI a lancé une bombe locale et nationale. Le rejeton a en effet fondé "l'Union Etudiante" afin d'apporter au parti une main d'œuvre bon marché, agitée par des slogans simplistes prompt à enflammer une jeunesse sans mémoire ni repères.

... PARTIE DU PIOLLISME TRIOMPHANT

N'oublions pas que cette "Union Etudiante" a été fondée à Grenoble par Hugo Prévost lui-même en 2020 en pleine ascension Rouge/verts locale alors que Piolle et sa bande prenaient tous les pouvoirs. À partir de Grenoble, "L'Union Etudiante" deviendra un mouvement national, appendice étudiant de la France Insoumise, recopiant tous ses slogans. La chute du bébé-Mélenchon est un événement qui va bouleverser bien des schémas et va miner au passage la crédibilité de l'organisation étudiante.

RÉTABLIR L'ANCIEN DROIT DE CUISSAGE ?

L'accusation concernant les violences sexistes et sexuelles démontrerait que "l'homme nouveau" était pire qu'un tartuffe, un cynique. Il aurait usé et abusé de son pouvoir rappelant l'ancien droit de cuissage. Dans l'ouverture de la chasse qu'ils avaient déclenché sur ces thèmes, ces petits marquis n'avaient pas pensé qu'ils allaient se tirer dessus. Ils se pensaient à l'abri dans le camp du Bien.

L'AFFAIRE PIOLLE/MARTIN SUIT SON COURS JUDICIAIRE

Pour la municipalité sur la défensive sur la plupart des dossiers chauds de la ville (MJC Prémol, Jeanne d'Arc, Washington, centre ville avec Neyrpic...) cette nouvelle ne pouvait pas plus mal tomber.

Car l'affaire Piolle/Martin suit son cours judiciaire. On imagine que la Police Judiciaire fait son travail depuis qu'une information est ouverte. La décision qu'aurait pris Eric Piolle d'attribuer un sur-salaire au black à Elisa Martin, par l'intermédiaire d'un collaborateur de confiance est à l'instruction. Tout est explosif : cela rendrait honteux le discours de Piolle asséné aux grenoblois sur la baisse des indemnités des élus, sur la fraude fiscale dont il serait l'instigateur et bien entendu l'utilisation illicite des fonds publics.

LE SONDAGE DE LFI DEVRAIT ÊTRE REFAIT

Grenoble compte donc un Maire condamné pour favoritisme et empêtré dans cette nouvelle affaire et ses deux Députés LFI mis gravement en cause. Si ce parti a réalisé le sondage sur les municipales - c'est le plus probable - pour mesurer son poids, il devrait recommencer après ces événements. En attendant c'est de l'argent foutu en l'air.

"ÉLISA REND L'ARGENT"

"Elisa rend l'argent" : c'est par ces cris qu'Elisa Martin a été accueillie lors de son arrivée au dernier Conseil Municipal où elle est entrée sous la protection de la police, à laquelle elle a soudainement trouvé des vertus. Qu'en sera t-il pour elle et Eric Piolle au fur et à mesure que les deux affaires seront instruites ? 

LA LOURDE ET PESANTE COM' MUNICIPALE A DU MAL

La lourde et pesante communication municipale aura de plus en plus de mal à s'imposer dans le calendrier judiciaire qui s'ouvre. D'autant qu'elle est fortement contestée dossier par dossier. En résumé la mise en fonctionnement de deux fontaines (Victor Hugo et De Bonne) après des années de panne ne pourra pas effacer le reste et passer pour un événement à la gloire de Gilles Namur et des autres....

C. FERRARI (PS) AUSSI DANS L'OEIL DU CYCLONE

La majorité municipale est engagée dans un chemin de croix de 18 mois. Mais Christophe Ferrari, le Président (PS) de la Métropole qui manœuvre à Grenoble pour tenter de faire élire quelques élus susceptibles de lui apporter leurs voix pour sauver sa présidence, est lui-même dans l'œil du cyclone. Son propre groupe ne sera pas à l'abri de turbulences si l'information judiciaire sur l'utilisation éventuellement abusive de sa voiture et des frais de bouche va à son terme. Cette politicaillerie n'est pas à la hauteur des enjeux de la ville et de la Métropole.

Elisa Martin accueillie à son arrivée au Conseil Municipal aux cris de "Elisa rend l'argent" entrant sous la protection de la police : qu'en sera t il bientôt pour Eric Piolle et Hugo Prévost ?

HARO SUR HUGO PRÉVOST QUI DÉMISSIONNE

En 48h, le Député LFI est passé de coqueluche à pestiféré. Des Verts à Elisa Martin, en passant par tout ce que compte la classe politique locale ont demandé sa démission. La surenchère des "écoeurements", "sidération" et autre "effroi" fait froid dans le dos. Comme toujours la palme de la tartufferie revient à la secte politique ADES de Raymond Avrillier, l'homme qui voit les failles partout, pourvu qu'elles soient loin de son camp ! Il demande qu'on soit "mieux informé" sur les candidats. Alors que Marie-Charlotte Perrier (France Info, 9/10/24) rapporte les témoignages d'étudiants grenoblois selon lesquels "c'était de notoriété publique". Trop près de l'oreille d'Avrillier ? 

Avec les appels qui pleuvent, le jeunot arrogant contre toutes les institutions, toutes les valeurs communes, prêt à tous les coups tordus n'a pas tenu le choc. Il a démissionné de son mandat de Député.

C. CHAPPET : POURQUOI ERIC PIOLLE ET ELISA MARTIN NE DÉMISSIONNENT-ILS PAS ?

Mais la question suivante a été immédiatement posée par Clément Chappet, animateur du collectif "réconcilier Grenoble" : "on ne voit pas pourquoi il serait le seul à démissionner avant même qu'une information judiciaire ne soit ouverte tandis que pour Elisa Martin et Eric Piolle une information judiciaire est ouverte pour une éventuelle perception illicite d'argent public ?". En effet. En faisant monter la soif de vengeance, Eric Piolle et Elisa Martin devraient être les prochains concernés

DES MEMBRES DE LA MAJORITÉ DÉFENDRONT-ILS LEUR CONVICTION ?

En explosant la bombe Prévost produit une fragmentation considérable dans le paysage grenoblois. Tous les membres de la majorité, tenus par les indemnités, vont ils continuer à serrer les rangs et les fesses ? Après l'autorisation de sortir du Conseil Municipal quand ils ne veulent pas voter un dossier, obtiendront-ils un zeste de liberté pour sauver l'honneur et ne pas être emportés dans l'opprobre générale ?

PIOLLE PRÉSIDENT DE LA MÉTROPOLE, UNE HYPOTHÈSE COMIQUE

Le choix de la candidate pour conduire la liste après Piolle devient lui aussi explosif. L'éventuelle arrivée de Lucie Castets pour tenter de remplacer Hugo Prévost ne va t-elle pas être la goutte de domination de trop ? La présence du Maire sortant sur la liste pour briguer la présidence de la Métropole parait relever du monde d'avant. Il avait prévu de faire la tournée des vœux dans les communes en janvier... On imagine l'accueil.

LA GAUCHOSPHÈRE EST CRYOGÉNISÉE

La gauchosphère grenobloise qui dispose de tant de leviers, d'organisations, de sites, d'appellations diverses se trouve cryogénisée par les événements qui la dépasse. Les "antifas" dont Hugo Prévost est le prototype sont devenus ridicules, comme les incantations des élus de la majorité municipale sur tous les sujets de société. Comment pourraient-ils tenir le choc de telles révélations sur la réalité de leurs comportements ? La municipalité est un champ de mines et de ruine.

B. BOER / D. SPINI : "GRENOBLE A BESOIN D'APAISEMENT"

En appelant hier "la majorité municipale à accepter la nouvelle réalité née de ces révélations sous peine d’exacerber encore les tensions et de terminer son mandat dans les conditions les moins honorables", Brigitte Boer et Dominique Spini, co-présidentes du groupe d'opposition, s'exprimaient avec bon sens. Ajoutant : "Grenoble a besoin d’apaisement et les élus actuels, très affaiblis, doivent l’entendre" .

Leur première qualité n'a jamais été jusque là l'adaptation au réel. La fin de partie qui s'annonce pourrait elle déclencher une prise de conscience dans l'intérêt de Grenoble ?

 

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