LIBÉRATION DE GRENOBLE : LE COURRIER DE LA HONTE AUX GRENOBLOIS

Dans un courrier adressé aux grenoblois que certains ont déjà reçu dans leur boite aux lettres, Eric Piolle utilise le prétexte de l'année de commémoration de la Libération de Grenoble, 80 ans après 1944, pour vanter sa propre politique.

DÉJÀ UN COURRIER SIMILAIRE IL Y A MOINS D'UN AN

Le Maire Vert commence malheureusement à prendre l'habitude de ces envois de courriers (un couleur recto verso) aux frais du contribuable. Déjà l'an dernier, aux alentours de la rentrée scolaire, il avait écrit à tous les grenoblois pour défendre sa hausse astronomique d'impôts et vendre toutes les réalisations qu'elle permettrait. Moins d'un an après, l'examen du compte administratif de la ville a déjà permis de constater le tissu de fausses promesses que constituait sa missive.

L'INSTRUMENTALISATION DE LA LIBÉRATION AU SERVICE DE PIOLLE

À l'époque, Eric Piolle utilisait donc l'augmentation de la taxe foncière pour défendre sa politique. Cette fois-ci, il franchit le mur de l'irrespect : il instrumentalise la Libération de Grenoble, la Résistance et les évènements de la Seconde Guerre Mondiale pour nous vendre son bilan ! Après quelques paragraphes sur le sujet à proprement parler, nous avons ainsi droit à une page et demi à la gloire de la politique municipale des Verts/LFI comme si elle avait quoi que ce soit à voir avec tous ceux qui ont donné leur vie, se sont battus, ont souffert il y a 80 ans. Ce n'est plus du culot : c'est un cumul de mépris, de sectarisme et d'indécence crasses. 

DÉJÀ UN DÉTOURNEMENT IDÉOLOGIQUE DÈS JANVIER

Malheureusement on ne peut pas être surpris. Déjà en janvier, à l'annonce du programme des commémorations pour les 80 ans de la Libération, il apparaissait que la majorité municipale avait procédé à un détournement idéologique de l'évènement en limitant la mémoire de la Résistance à... l'apport de l'immigration dans ce combat, oubliant tout le reste. Le président du groupe société civile Alain Carignon avait alors écrit au Maire pour demander de compléter le programme et éviter qu'il n'occulte tout un pan de l'histoire locale, sans succès. Avec eux, l'idéologie prime sur les faits. 

UTILISER L'HISTOIRE ET RÉÉCRIRE LA SIENNE

Le choix du timing pour ce courrier n'est pas anodin. Si le sujet était vraiment la Libération il aurait été pertinent de l'envoyer en janvier pour annoncer tout le programme de l'année aux grenoblois. Mais Piolle veut ici surfer sur les dernières actualités politiques pour imposer ses vues en détournant l'Histoire et en réécrivant la sienne. Il ne lui faut ainsi que quelques lignes pour asséner sans gêne : "à l'heure où les périls sont grands, où la montée des racismes et de l’antisémitisme s’additionne à la négation du dérèglement climatique, où la peste brune continue de gagner du terrain, vous pouvez compter sur notre équipe municipale". 

LUTTER CONTRE L'ANTISÉMITISME EN ÉTANT LES PLUS AMBIGUS À CE SUJET ?

On notera que ceux qui expliquent qu'on peut compter sur eux pour lutter contre l'antisémitisme sont les mêmes qui font preuve de la pire des ambigüités à ce sujet. Faut-il encore rappeler que LFI, composante principale de la majorité municipale, a refusé de participer à la marche contre l'antisémitisme et a eu toutes les peines du monde à réagir après le 7 octobre ? Faut-il rappeler qu'à la faveur du conflit les tags anti-juifs se sont multipliés à Grenoble ? Faut-il rappeler que Piolle a participé il y a un an aux journées d'été du parti écolo où était invité Médine alors qu'il avait lui-même reconnu l'antisémitisme d'une sortie du rappeur ? Faut-il rappeler que le Maire faisait alors une dangereuse distinction entre "antisémitisme doctrinaire" d'extrême-droite (réduit à peau de chagrin aujourd'hui) et celui de Médine, comme s'il y avait un antisémitisme "non doctrinaire" de gauche plus excusable ? 

LUTTE POUR LE CLIMAT ET RÉSISTANCE SUR UN MÊME PIED...

Une autre réécriture particulièrement insupportable consiste à mettre sur un même pied d'égalité l'écologie avec la Résistance. Piolle tente ainsi d'inscrire la lutte contre "la négation du dérèglement climatique" (par qui ? Quasiment personne ne le nie en France) et "les mobilisations climatiques" dans la filiation de ce combat. Comme si la motivation des Résistants à l'époque était de lutter contre les gaz à effet de serre et les particules fines... Et comme si le prix du sang et des larmes payé par de nombreuses familles était équivalent à des manif pour le climat, à la "résistance" de ceux qui s'assoient par terre pour bloquer une route ou à ceux qui jettent de la peinture sur des oeuvres d'art... En plus de leur annihiler toute décence morale, toute notion de respect de ceux qui ont connu ces moments tragiques qui marquent encore plusieurs générations après, l'idéologie a définitivement rendu les Verts/LFI hors-sol.

LES MÊMES PROMESSES RÉPÉTÉES

On retrouve ensuite dès la fin de la première page les mêmes promesses répétées, qu'on trouvait déjà dans le courrier de l'an dernier : "il est de notre responsabilité de nous mobiliser pour faire vivre de nouveaux droits (...) nous accompagnerons dans les prochains mois l’expérimentation de nouvelles solidarités, comme la sécurité sociale de l’alimentation et la gratuité des mobilités pour les personnes les moins aisées". Cette fameuse sécurité sociale est un pauvre groupe de travail usine à gaz qui n'a à ce stade créé aucun droit ; et les Piollistes viennent encore de se prendre un taquet très sévère du président du SMMAG sur la gratuité alors qu'ils continuent de la promettre (le sketch dure depuis 2014).

Piolle en jean et chemise ouverte devant le monument aux morts. C'est aussi ça le Maire Vert d'une ville Compagnon de la Libération.

UNE RIDICULE LISTE À LA PRÉVERT 

La suite est du même tonneau. Piolle égrène ses mesures pour les écoles (en omettant évidemment de parler du parent pauvre de la politique municipale : l'incapacité chronique à assurer et stabiliser les temps périscolaires), parle du fameux "chantier du siècle" pour les quartiers populaires (où on reproduit les mêmes recettes qui conduiront aux mêmes effets, sans réduire la précarité), et nous refait enfin le coup de la hausse d'impôt pour "des actions en faveur de l’égalité, des nouveaux droits"... alors que le compte administratif 2023 présenté il y a quelques semaines a confirmé que la hausse ne servait à rien d'autre que combler le trou des dépenses de fonctionnement et de la dette qui explosent. 

LE MELON DE PIOLLE PLUS DÉPLACÉ QUE JAMAIS

Le courrier se conclut par un paragraphe particulièrement éclairant sur la grosseur du melon de Piolle : "80 ans après la Libération et la reconnaissance de Grenoble comme terre de Résistance, 10 ans après que vous ayez fait de Grenoble la première grande ville écologiste de France, 2 ans après notre titre de Capitale Verte de l'Europe décerné par l’Union européenne, nous sommes à votre service, au service de la solidarité, de l’égalité et du vivre ensemble". Les Grenoblois doivent donc comprendre qu'outre la Libération il y a deux dates à retenir dans l'Histoire avec un grand H de Grenoble : l'élection des Verts/LFI en 2014 et l'année capitale verte (vaste fumisterie que tout le monde a déjà oublié) en 2022. Mesurez bien le niveau d'arrogance, d'insolence et de déconnexion qu'il faut pour comparer sa petite élection personnelle et l'obtention d'un label bidon à la mémoire des Compagnons de la Libération.

DE LA COMM' SUR LE DOS DU CONTRIBUABLE JUSQU'AUX MUNICIPALES ?

Pour le système Piolle, toutes les occasions sont bonnes pour communiquer et parler d'eux. Même l'instrumentalisation des causes les plus intouchables, sans aucune forme de décence. Ils ne reculent devant rien pour défendre un bilan de plus en plus contesté y compris dans son propre camp. Et il y a malheureusement fort à craindre que cette propagande sur le dos du contribuable, multipliant les assertions et promesses, se poursuive jusqu'aux élections. 

Face à cette machine municipale mise au service des Verts/LFI, nous ne jouons pas sur un pied d'égalité. C'est pourquoi les grenoblois qui désirent le changement doivent se mobiliser. À notre modeste niveau nous le faisons en tâchant de proposer chaque jour une autre grille de lecture de l'actualité grenobloise. Vous pouvez vous aussi aider très simplement en relayant nos articles et les actualités de l'opposition à vos contacts, vos amis, etc.. Si chacun prend sa part, la mécanique du système Piolle déjà affaiblie ne peut que continuer à s'enrayer.

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