AFFAIRES : PIOLLE PEUT-IL RESTER MAIRE ?

Détournement de fonds publics, fraude fiscale, fausse déclaration à la Commission pour la transparence de la vie publique.... voilà (entre autres) les éléments judiciaires dont Eric Piolle et Elisa Martin sont suspectés avec la nouvelle affaire révélée par "le Canard Enchainé".

Le système révélé hier est une mèche allumée dont l'explosion est certaine. Piolle est ici directement à la manœuvre, dans son bureau, avec Odile Bernola, sa directrice de cabinet particulièrement dure avec la majorité. Selon son Conseiller Spécial, Enzo Lesourt, il a annoncé qu'il serait augmenté d'une somme à reverser à sa Première Adjointe.

DÉTOURNEMENT DE FONDS PUBLICS, FRAUDE FISCALE, FAUSSE DÉCLARATION ?

Détournement de fonds publics ou concussion s'il est établi que le Maire a fait financer des rémunérations des élus par l'augmentation de salaire de collaborateurs. Fraude fiscale si Elisa Martin, la Députée (LFI) n'a pas déclaré ces rémunérations. Et fausse déclaration à la commission pour la transparence de la vie publique si elle a fait de même avec cette commission.

LA RÉTROCOMMISSION RÉELLE SERAIT DE 36 000 €, DES ÉLUS INFORMÉS

La rétrocommission réelle reversée serait de 36 000 € selon des informations à vérifier et nombre d'élus auraient été informés de la mise en place de ce système, tels Pierre-André Juven, Nicolas Kada, Pierre Mériaux et Vincent Fristot qui aurait été chargé d'une "médiation" avec Enzo Lesourt, des élus qu'Elisa Martin ne compte pas parmi ses amis. Alan Confesson, Adjoint au Maire (LFI) était il aussi informé ? La suite des révélations nous le dira. Au titre de l'article 40 du code pénal ils auraient du dénoncer ces faits au Procureur s'ils en avaient connaissance. Cela fait beaucoup de portes qui peuvent s'ouvrir.

RAYMOND AVRILLIER (Verts/Ades) N'AURAIT RIEN VU ET RIEN SU

On retrouve à nouveau cette action "en bande organisée" dénoncée par Me Thierry Aldeguer, que le Tribunal qui a condamné Piolle pour favoritisme n'avait pas voulu reconnaitre. Au passage le fameux "détecteur de failles", Raymond Avrillier (Verts/Ades), encensé par les médias, qui voit de très près ce qui se passe à l'Elysée, ignore ce qu'il a sous les yeux. Sans être jamais interrogé sur ce qu'il sait alors qu'il siège dans le politburo restreint de la municipalité. Comme l'officine Anticor totalement inféodée aux Rouge/verts.

PIOLLE NUIT GRAVEMENT AUX VERTS ET À LFI

La journée d'hier a vu la montée médiatique de cette affaire qui a particulièrement irrité la malheureuse Marie Toussaint, tête de liste des Verts qui tente de franchir la barre des 5%. Piolle avait déjà porté la poisse électorale aux législatives en lançant le projet de Burkini dans les piscines qui tombait très mal. Il est nationalement cramé.

Ce qui reste du cabinet du Maire s'est calfeutré, Odile Barnola qui aurait participé à la mis en œuvre du système faisant répondre à la presse qu'elle était en vacances ! Piolle et les élus demeurant mutiques.

LE PROCUREUR VAILLANT : "5 ANS DE PRISON ET 500 000 € D'AMENDES"

Éric Vaillant, procureur de la République de Grenoble, faisait savoir que “suite à la parution ce mercredi de l’article du Canard enchaîné « L’impayable combine du maire de Grenoble » mettant en cause le maire de Grenoble Éric Piolle, la députée de l’Isère Élisa Martin et un intermédiaire ancien collaborateur proche du maire" il avait ouvert "ce matin une enquête pour concussion et recel de ce délit. La concussion est un délit puni d’une peine de 5 ans d’emprisonnement et 500 000€ d’amende”. 

Me J. ASSOUS, AVOCAT DE LESOURT : "DES INFRACTIONS PARTICULIÈREMENT GRAVES"

Jérémie Assous, le médiatique avocat pénaliste de Enzo Lesourt que Piolle juge "sulfureux" (!) confirme au "Dauphiné" les accusations contre Eric Piolle et Elisa Martin : « les infractions qui m’ont été rapportées sont particulièrement graves. Il me semble que les infractions de travail dissimulé, de fraude fiscale et bien évidemment de concussion comme l’a souligné le parquet ce mercredi matin, seraient caractérisées. Plus grave encore, l’ensemble de ces délits auraient été commis par des élus et des supérieurs hiérarchiques de la victime, ce qui constitue une circonstance aggravante ».

France 3 Alpes évoquait hier "une affaire financière explosive à la mairie de Grenoble".

Me ASSOUS DÉNONCE "LE SILENCE, LE MÉPRIS ET LES HUMILIATIONS"

L'avocat met l'accent sur ce que tout le monde sait de la "bienveillance" de Piolle : « Mon client (...) a cherché à parvenir à leur faire retrouver raison depuis près de 2 ans. Néanmoins, aucune réponse ne lui a été apportée. Bien au contraire : il n’a reçu que silence, mépris et humiliations en retour (...) Cette déconnexion (de Piolle ) n’a d’égal que le mépris qu’il porte aux gens qui travaillent pour lui. »

 ENZO LESOURT "CHERCHE À LE SALIR" (!)

Après une nuit et une journée de réflexion, Eric Piolle est apparu en soirée, très affaibli, pour répondre. Il avait le choix entre assumer ou démissionner. Il a préféré essayer de finasser sans jamais affirmer que les propos étaient faux, se contentant, comme à son habitude, de tenter de disqualifier les autres : Enzo Lesourt, son deuxième cerveau, qui s'est donné corps et âme pendant 12 ans à Piolle "cherche à le salir". On imagine ce que doit ressentir celui-ci après la somme de dévouement pour vanter "la belle personne" (!) qu'est Piolle. Son ambition démesurée le conduit à faire preuve d'un cynisme glacial imperméable à toute humanité.

CE N'EST PAS UNE ENQUÊTE JUDICIAIRE MAIS "UN ESPACE OUVERT..."

Quand à l'ouverture d'une enquête par le Procureur, ça devient "la justice à ouvert un espace". La pauvreté de sa réponse laisse pantois. Il prend vraiment les autres pour des imbéciles. De plus, à lire "Le Canard", Elisa Martin parle même de "virements" sur son compte bancaire, établissant la preuve. Et si la justice fait son travail et interroge Odile Barnola, directrice de cabinet et participante, comment pourrait elle fournir un faux témoignage ?

LES ACTEURS LOCAUX FIDÈLES À LEUR RÉPUTATION...

Mais à voir le traitement que Piolle réserve à son plus proche collaborateur, on imagine aisément ce qu'il en est quand il s'agit des grenoblois de base. Face à cette déferlante, les acteurs locaux ont été fidèles à leur réputation. Jamais à la hauteur. Emilie Chalas, Députée (Renaissance) battue, et Maxence Alloto (PS repenti), s'en sont plutôt pris à... Alain Carignon. La première par haine personnelle, le second pour faire oublier ses propres reniements politiques successifs qui en font un opportuniste local qui suit le vent.

... ILS PASSENT A COTÉ DE L'HISTOIRE

Evidemment la girouette et celle qui voulait être Députée Européenne sont ceux qui font le plus appel à "l'éthique". La tartufferie est largement partagée. Ils ont aussi ciblé plutôt Elisa Martin que Piolle pour ménager un avenir. Quel avenir quand le bateau coule ? Le groupe PS officiel, lui, rappelle également cette histoire judiciaire grenobloise qui omet la société en faillite de Michel Destot rachetée par une filiale de la Lyonnaise des Eaux. Leur politicaillerie les fait passer à côté de l'histoire qui s'écrit.

CEUX QUI SAVENT PRÉFÈRENT UNE MUNICIPALITÉ CARIGNON

Les uns et les  autres  enragent de voir la situation leur échapper au profit d'une opposition qui ne s'est jamais compromise, dont tous les avertissements sont confirmés, y compris par les plus proches collaborateurs d'Eric Piolle, tel Enzo Lesourt. Lequel doit penser, lui, sachant ce qu'il sait de Piolle et de la majorité municipale, qu'une nouvelle équipe avec Alain Carignon vaudrait bien mieux que l'actuelle pour Grenoble et serait plus respectueuse des personnes. Ce n'est pas difficile. Tout le monde comprenant que le salmigondi des autres, qui ont peur de tout et cherchent toutes les compromissions avec Piolle ou ses amis, seront de plus en plus disqualifiés aux yeux des Grenoblois.

E. PIOLLE REPREND UNE LARGE AVANCE JUDICIAIRE SUR C. FERRARI

La donne a changé. Avec cette nouvelle série qui s'ouvre après sa condamnation pour favoritisme, Eric Piolle reprend une très large avance judiciaire sur Christophe Ferrari, dont il attendait la mise en cause. Quels seront les prochains élus grenoblois qui auront à répondre ? Ceux qui savaient et n'ont rien dit comme leur en font obligation l'article 40 du code procédure pénale ? Cet article que Yann Mongaburu a voulu utiliser contre Christophe Ferrari en le dénonçant. 

A. CARIGNON : "LA CONFIANCE AVEC LES GRENOBLOIS EST DÉFINITIVEMENT ROMPUE"

Comment Eric Piolle pourrait il tenir face aux grenoblois auxquels il a raconté pendant 10 ans la fable de la baisse des indemnités des élus ? "La confiance avec les grenoblois est définitivement rompue" comme l'a exprimé justement Alain Carignon. Le groupe d'opposition demande à la majorité d'en tirer les conséquences car il n'est pas possible de continuer le mandat dans de telles conditions. LR a demandé clairement la démission de Piolle hier soir.

S'IL NE SE DÉGAGEAIT PAS, PIOLLE TERMINERAIT EN LAMBEAUX

Mort-né au plan national, isolé localement, en guerre avec la métro, avec une majorité municipale de plus en plus réduite, Eric Piolle ne peut pas affronter le chemin de croix qui l'attend. S'il ne se dégageait pas vite, il terminerait en lambeaux entrainant tout le monde avec lui. Quoi qu'il ait dit hier soir qui ne tient pas debout, tout est ouvert. Les heures qui viennent avant le Conseil Municipal du 24 juin sont donc cruciales pour lui. Mais surtout pour Grenoble qui mérite de sortir vite de cette gangue qui l'étouffe.


MISE AU POINT D'ALAN CONFESSON (LFI) :

Nous recevons ce mail d'Alan Confesson :

Madame, Monsieur,

dans votre article daté du 6 juin 2024, non-signé, et intitulé "AFFAIRES : PIOLLE PEUT-IL RESTER MAIRE ?", vous affirmez, me concernant, que "Alan Confesson, Adjoint au Maire (LFI) aurait tenu une sorte de comptabilité". Ces propos sont purement mensongers. Je n'ai jamais tenu aucune comptabilité pour Elisa Martin. Je n'ai jamais été impliqué, de près ou de loin, dans des faits liés aux accusations que porte aujourd'hui Enzeo Lesourt à l'encontre d'Eric Piolle et d'Elisa Martin. Je n'ai absolument aucun rapport avec toute cette histoire.

Par conséquent, je vous mets en demeure de retirer le passage susmentionné ("Alan Confesson, Adjoint au Maire (LFI) aurait tenu une sorte de comptabilité") de votre article, immédiatement après avoir pris connaissance de ce courriel. Ainsi que d'informer vos lecteurs que ces affirmations étaient sans rapport avec la réalité et totalement infondées.

Sans réaction de votre part d'ici ce soit minuit, je me verrai dans l'obligation de saisir les autorités compétentes pour obtenir réparation du préjudice que vous me faites subir.

Comptant sur votre réactivité,

Cordialement,

Alan CONFESSON

NDLR :

Nous supprimons volontiers le passage incriminé en continuant à poser la question de savoir de quoi ce proche d'Elisa Martin était exactement informé. De plus, on susurre du côté du "Canard Enchainé" des informations supplémentaires qui iraient dans le sens de nos informations. Nous attendons donc de les lire si elles existent. S'il advenait qu'Alan Confesson ait menti - comme Piolle sur la baisse des indemnités des élus -, le boomerang serait terrible pour lui et sa "carrière" politique devrait s'interrompre.

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