POLLUTION DE LA NAPPE PHRÉATIQUE : ÉLUS PS ET VERTS SE RENVOIENT LA RESPONSABILITÉ

"Prendre une compétence qui nous rende responsables de ce qui ne nous appartient pas. Je demande alors si nous pouvons prendre le temps" se défend Anne-Sophie OImos, l'élue grenobloise (Verts) Vice-Présidente de la Métropole chargée de l'eau dans une lettre de... 5 pages adressées aux élus de la Métropole. Alors que la nappe phréatique grenobloise est une nappe les plus polluées de France dont une part est déjà impropre à la consommation et à l'arrosage, on assiste à une nouvelle bataille de chiffonniers entre les élus PS, Verts , PCF et LFI qui dirigent ensemble (?) la Métropole. 

A-S OLMOS (Verts) : "IL Y AURAIT TOUT À COUP RISQUE DE MISE EN DANGER ?"

Dans sa longue lettre, Anne-Sophie Olmos reconnait que "les pollutions sont connues depuis longtemps et les résultats des études pollutions datent de plus d’un an et demi" et "qu'une plateforme chimique rejette directement ses pollutions face à nos champs de captage d’eau potable et cela depuis des années et alors que les rejets y sont proscrits" mais conteste "qu'il y aurait tout d’un coup un risque de mise en danger d’autrui ou non-assistance à personne en danger". 

INQUIÉTUDE QUE LES CITOYENS SE RÉVEILLENT

Elle est furieuse que le Conseil Métropolitain du 29 mars dernier ait isolé le groupe Piolle qui refusait que la Métropole se dote officiellement de la compétence "eau" en changeant ses statuts comme le souhaitait Christophe Ferrari, le Président (PS). Règne en effet une grande inquiétude dans la majorité métropolitaine : quand les citoyens se réveilleront et demanderont des comptes, le risque politique sera grand. Pour l'instant tous les comités bidons de défense de l'eau en action contre Carignon pour des raisons politiques sont silencieux. Les Alternatiba et autres organisations affidées ne risquent pas de mettre en cause les élus Verts. Mais la prise de conscience peut se révéler désastreuse.

COMITÉ DE L'EAU : "CHAMBRE D'ENREGISTREMENT DE R. AVRILLIER"

Anne-Sophie Olmos, obéissante au clan, veut conserver ces questions loin des citoyens. Elle explique dans sa lettre que tout doit être géré par un "comité de l'eau" qui discute de toutes ces questions. Laurent Thoviste (Renaissance) a décrit "le conseil de l'eau comme une chambre d'enregistrement des monologues de son membre Raymond Avrillier" (Place Gre'Net). C'est ainsi qu'on a appris que le parrain de la municipalité dirigeait en fait aussi ces questions et ne tenait pas à ce qu'elles soient sur la place publique.

PERSONNE NE SAIT QUOI RÉPONDRE SUR L'EAU DES JARDINS !

Il faut comprendre que les élus sont dans l'incapacité de répondre aujourd'hui à la population de savoir si on peut arroser son jardin, alimenter son bassin et quel impact cette pollution produit sur les personnes. Dans une Métropole où les Verts, lumière de l'humanité sur ce "bien précieux", sont aux manettes du dossier depuis 10 ans.

PIOLLE, AVRILLIER, OLMOS S'EN LAVENT LES MAINS EN EAU TROUBLE

Comme à leur habitude, ils se sont réfugiés dans la judiciarisation, la seule chose qu'ils savent faire, qui a le double avantage de se couvrir et de poursuivre dans l'immobilisme. Ils déposent plainte (Eric Piolle, Raymond Avrillier), signalent au Procureur (Anne-Sophie Olmos) et s'estiment quitte. Le contribuable paie, les avocats travaillent. Eux font des déclarations enflammées sur l'eau. Alors qu'ils sont à la tête des collectivités.

A-S OLMOS VOUDRAIT MAINTENIR LE VERROUILLAGE DU SECTEUR

Dans sa lettre-galimatias adressée à Christophe Ferrari, Anne-Sophie Olmos se conforme à la méthode Piollesque : suffisance, arrogance, donneuse de leçons à proportion de ses fautes. Elle exige que ce secteur demeure sa propriété, que rien ne soit débattu, décidé, sans son préalable. Le verrouillage ne peut pourtant plus se poursuivre car "nous sommes informés, il ne s'est rien passé depuis deux ans, des milliers de personnes utilisent cette eau, ne rien faire serait criminel" avait lancé un autre Vice-Président (PS), Pierre Verri.

LA MAJORITÉ MÉTROPOLITAINE EN DÉSACCORD SUR UN SUJET FONDAMENTAL

Cette nouvelle affaire est désastreuse pour la majorité métropolitaine en désaccord sur un sujet fondamental : la qualité de l'eau. Elle est déjà en désaccord sur le câble, sur les transports, sur la fiscalité...

C. FERRARI À A-S OLMOS: "POUR PRÉSERVER VOS INTÉRÊTS ?"

Dans sa réponse du 11 avril, de deux pages seulement, Christophe Ferrari allume durement sa Vice-Présidente. L'accusant d'être "en même temps plaignante, juge, témoin et partie prenante" et de  "diffuser des informations fallacieuses". Lui demandant : "n'êtes vous pas vice-Présidente du cycle de l'eau toute désignée pour solliciter les études auxquelles vous faites référence ?". Il regrette qu'elle ai qualifié "d'enfantillages " les débats sur cette question essentielle et pose gravement la question de savoir si tous ces atermoiements, ces enfumages ,ne sont pas avancés "pour préserver vos intérêts ?".

"JE VOUS DEMANDE DE RENOUVELER OU NON VOTRE ENGAGEMENT DE VICE-PRÉSIDENTE"

Au final il lui pose la question de confiance mais elle ne démissionnera pas puisque la tactique d'Eric Piolle a été exposée sans fard : torpiller Christophe Ferrari de l'intérieur en conservant les 7 Vice-Présidences : " je vous demande de m'informer du renouvellement ou non de votre engagement en tant que Vice-Présidente, dans le dialogue et la confiance qu'exige une telle fonction" (!).

Au Conseil Métropolitain, Alain Carignon a dénoncé la division de la majorité sur ce sujet clef, les retards et s'est associé à la très modeste "avancée" proposée par Christophe Ferrari.

ILS SE MOQUENT DE LA QUALITÉ DE L'EAU

L'inquiétude est grande sur ce sujet-clef. Savoir que l'exécutif métropolitain tire à hue et à dia n'est pas rassurant sur l'efficacité des mesures. Elle retire toute autorité à son Président pour exercer sa fonction. Que les élus de gauche et Verts soient capables d'une telle politicaillerie sur la qualité de l'eau démontre combien cette question n'est pour eux qu'un affichage politicien, un instrument pour le pouvoir.

E. PIOLLE A DONNÉ LES CAPTAGES QUI APPARTENAIENT AUX GRENOBLOIS DEPUIS 100 ANS

D'ailleurs, dans le mandat Piolle, les captages d'eau de la ville de Grenoble à Rochefort, propriété des grenoblois depuis 100 ans sans interruption, sont passés à la Métropole par un tour de passe passe et sans débat ! "La majorité métropolitaine nage décidément en eaux troubles" juge le site d'information en ligne Place Gre'Net.

C. FERRARI A PEUR D'ÊTRE L'HOMME DE LA RUPTURE

Cette "lutte des places" qui s'affiche avec brutalité et violence, n'épargnant aucun sujet est de moins en moins tolérable et de moins en moins acceptée. La montée en tension créée par le sectarisme des élus Verts produit des explosions sujet par sujet. En choisissant de se maintenir dans cette configuration pour ne pas devenir l'homme de la rupture de la Nupes grenobloise, Christophe Ferrari choisit la place du mort. Ayant le choix entre la guerre ou le déshonneur, il a choisi le déshonneur et il a la guerre.

UNE MAJORITÉ A BOUT DE COURSE, LES RAFISTOLAGES ÉLECTORAUX VONT RIDICULISER

Laquelle va s'intensifier si s'ouvre pour lui une douloureuse séquence judiciaire sur laquelle les amis d'Eric Piolle seront plus diserts qu'ils ne le sont avec la propre condamnation de leur chef.

Mais dans l'accident, si la place du mort est connue, l'embardée de la voiture laisse souvent le conducteur invalide. Cette majorité est à bout de course, profondément divisée et tous les rafistolages pré-électoraux qu'elle prévoit vont ridiculiser une partie des protagonistes. 

LES RETARDS DANS L'ACTION AURONT DES CONSÉQUENCES GRAVES

Malheureusement ce n'est pas une bonne nouvelle pour la qualité de l'eau et de la nappe phréatique qui sont autrement plus importants que le sort de la nomenklatura locale. Il est craindre que les retards dans l'action ne soient jamais rattrapés et que les conséquences soient de plus en plus graves.

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