LA MAJORITÉ MUNICIPALE PÉDALE DANS LA CHOUCROUTE

La majorité municipale a eu énormément de mal hier au Conseil Municipal à remplir le vide de ses délibérations. On peut résumer l'impression générale à la voix de Charah Bentaleb, une nouvelle élue du groupe d'opposition qui intervenait pour la première fois et réclamait "de l'imagination et de l'audace" sur les dossiers de la ville. Deux notions qui n'étaient pas au pouvoir hier ! Les élus Rouge/Verts s'accrochaient aux déclarations d'intention. Un élu socialiste a même repris le mot "incantation , si souvent prononcé par le groupe d'opposition.

"Plans" pour l'habitat, pour la santé, pour les quartiers, des plans "rataplan" comme les a qualifié Alain Carignon. Rien derrière. On lit "agir pour une ville propre" ou bien "agir contre les violences" ou "contre les nuisances sonores" .

500 000 € POUR "ÉVALUER LES DISPOSITIFS DE DÉMOCRATIE LOCALE"

Cette logorrhée verbale se décline par des milliers de pages que les fonctionnaires doivent remplir, pour lesquelles ils sont mobilisés. Le seul coût de l'étude pour analyser "l'évaluation des dispositifs de démocratie locale" se monte à environ 500 000 € en dépenses de fonctionnement pour la ville.

B. BOER : "DES ÉTUDIANTS AURAIENT PU LE FAIRE"

Pour Brigitte Boer, co-présidente du groupe d'opposition, "ce type de rapport aurait très bien pu être confié à des étudiants dans la cadre de leur formation et non occuper des agents de la ville et des élus qui feraient mieux d’occuper leur temps à résoudre les vrais difficultés des Grenoblois".

C. BOUTAFA : "VOUS N'ÉCOUTEZ PAS LA RUE DE STRASBOURG"

Et sur le fond, Chérif Boutafa, membre du groupe a rappelé quelques vérités. Pendant qu'on évalue les dispositifs de démocratie locale, à Villeneuve, les habitants attendent qu'on prenne en compte leur avis, eux qui sont massivement opposés au faux "lac baignable", ou bien "La place de Metz et la rue de Strasbourg où les commerçants et les habitants vous ont exprimé leurs mécontentements et vous leur répondez nous sommes là pour changer Grenoble, comme si vous n’aviez que faire de leurs opinions."

CHRONOVÉLO À BERRIAT : G. NAMUR TRAHIT LES ENGAGEMENTS DE LA CONCERTATION

Brigitte Boer, Chérif Boutafa, Alain Carignon ont cité l'exemple de la chronovélo cours Berriat où l’Union de Quartier et une large partie des riverains avaient compris à la suite de la concertation que la voie cyclable passait rue Pierre Sémard, épargnant le cours. Or Gilles Namur a annoncé qu'ils auraient les deux ! Une trahison de tous les engagements.

N. BÉRANGER : "ÉVITEZ DE FAIRE CROIRE QU'ON LOGERA TOUT LE MONDE"

Sur le logement, Nathalie Béranger, Conseillère Régionale, a jugé que le Plan local de l'Habitat (PLH) "ne contribuera pas à diminuer le nombre de demandeurs de logements sociaux. Nous assistons aujourd’hui à une décohabitation où plus de 52% des ménages sont composés d’une seule personne et 6000 locataires qui désirent quitter le logement social qu'ils occupent. Nous savons que la rareté et le prix du foncier assortis des contraintes dont vous êtes responsables sont un frein à la construction et donc participent à l’augmentation des prix des logements (...) Evitez de faire croire que l’on pourra loger tout le monde, c’est utopiste et mensonger !" 

LE "PLAN SANTÉ" DU SOCIOLOGUE P-A JUVEN (Verts/LFI) DÉMONTÉ EN DIRECT

Alain Carignon a démonté le plan santé de Pierre-André Juven, l'adjoint-sociologue (Verts/LFI) appartenant à la "bolchosphère", en rappelant la fin du centre de santé médecins 7 sur 7 du cours Jean Jaurès qui soulageait les urgences du CHUGA ou l'entrée d'un opérateur qui a mis la clinique mutualiste en danger. Mais aussi le plan d'austérité de la municipalité en 2016 qui a réduit le service de santé scolaire.

P-A JUVEN JUSTIFIENT QUE LES PLANS N'ABOUTISSENT PAS

Sur la défensive, Pierre-André Juven justifiait les "plans" qui n'aboutissent pas par le fait qu'il s'agissait d'objectifs de changements... Le lyrisme de gauche pour remplir le creux et endormir le gogo. Il embrassait toute la politique municipale sous ce vocable des "objectifs", lui permettant de demeurer très flou sur les résultats. Bref, la tromperie habituelle qui ne trompe plus grand monde.

LE GROUPE D'OPPOSITION MET À MAL LA MAJORITÉ

En revenant sans cesse sur le réel, le groupe d'opposition et Alain Carignon mettent à mal la majorité. Celle-ci ne supporte aucunement que le concret de la ville qui vivent les Grenoblois lui soit rappelé. Le Conseil Municipal est à l'os. Une caricature de ce que la majorité est devenue.

E.PIOLLE "FÊTE" SES 10 ANS DE MANDAT

À l'anniversaire des 10 ans de mandat d'Eric Piolle qui va être "fêté" le mois prochain, la situation de ceux qui dirigent la ville devient de plus en plus tendue. À bout de souffle, la majorité pédale dans la choucroute en meublant de délibérations fleuves. On voit mal comment les élus pourraient tenir encore 2 ans à ce "rythme". Le Conseil Municipal d'hier était emblématique de cet épuisement.

Il est désormais clair qu'ils n'ont plus rien à dire et apporter aux Grenoblois.

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