LES VERTS FAVORABLES AUX CAMÉRAS… POUR LA MAIRIE

C'est un (petit) revirement qui en dit long sur leur tartufferie. Ils n'en ont pas fait grande publicité mais la municipalité piolliste a décidé d'installer des caméras de vidéoprotection... pour l'hôtel de ville.

PROTÉGER LES AGENTS...

C'est Eve Moulinier, du Dauphiné Libéré, qui relate l'information. Et c'est l'inénarrable Pierre Meriaux, l'un des adjoints les plus sectaires du système, qui défend le morceau. Il explique au quotidien que la décision a été prise d'installer de nouvelles caméras pour protéger les agents de la ville. Les Grenoblois, eux, attendront pour leur protection.

Pendant les municipales de 2014, les Verts et notamment Pierre Meriaux s'en donnaient à cœur joie pour fustiger les caméras et séduire un électorat bobo. 10 ans plus tard, ils se prennent la réalité en pleine face et en installent à la mairie...

... FACE À L'EXPLOSION DES AGRESSIONS

Les Piollistes motivent leur décision par le fait qu'ils ont constaté une hausse des "incivilités et agressions" à l'hôtel de ville, qui accueille chaque jour du public. Comme quoi, même la fameuse "maison commune" vantée par Eric Piolle lors de ses vœux catastrophes qu'il a terminé protégé par un service de sécurité n'est pas à l'abri de l'explosion de violence qui touche Grenoble.

LES ROUGES/VERTS ONT TROUVÉ LA CAUSE : LA PSYCHIATRIE...

Les Rouges/Verts ne s'interrogent pas sur sur leur responsabilité propre dans cette recrudescence. Il parait pourtant évident que les mesures brutalement imposées aux Grenoblois par la municipalité, son inaction dans des champs majeurs de la vie quotidienne, conduisent malheureusement certains à l'agressivité. Nos élus à la science infuse ont trouvé un bouc-émissaire bien plus nébuleux : c'est la faute au "problème de la psychiatrie en France", expliquent-ils sans rire au Dauphiné... Comme si tous les comportements violents, toutes les incivilités étaient le fait de troubles psychiques. 

On a hâte de voir s'exprimer le lyrisme d'Antoine Back, adjoint préposé aux envolées Twitter, pour dénoncer les caméras de l'hôtel de ville.

ESPACE PUBLIC : LE GRAND RENONCEMENT...

Parce qu'il s'agit tout de même d'un revirement, la journaliste questionne sur les raisons de ce choix. Et la réponse du Maire en dit long sur son renoncement. Il explique que les caméras fonctionnerait mieux en milieu fermé car dans la rue, elles sont rapidement détériorées. Fini les fausses excuses idéologiques, les envolées sur les libertés publiques etc. : nos Verts locaux actent juste avoir renoncé à maintenir l'ordre dans l'espace public. 

... DANS LA LIGNÉE DE LA SOUMISSION AUX DEALERS

Nous sommes là dans la continuité de la navrante scène de soumission à la délinquance à laquelle nous avons assisté avec la pièce de théâtre programmée à Saint-Bruno, pour laquelle la municipalité avait sous-titré "comment vivre au quotidien à proximité d'un point de deal ?" et qui avait vivement choqué les Grenoblois qui attendent qu'on combattent les dealers, pas d'apprendre à cohabiter avec. Olivier Bertrand, adjoint de secteur, vieux pilier Vert/ADES, inaugurait alors avec ce renoncement la nouvelle excuse pour justifier le refus des caméras dans l'espace public : « Vous savez quelle a été la durée de vie de la caméra qui avait été installée sur le point de deal du parc Hoche ? Elle a résisté 17 minutes ! Avant d’être détruite par les trafiquants. »

L'intervention du Président du groupe d'opposition Alain Carignon sur BFM TV pour dénoncer la provocation de la municipalité avec le spectacle "comment vivre avec le deal" a été largement saluée.

LES MOYENS SONT MIS CONTRE LES AUTOMOBILISTES

Rappelons pour ceux qui voudraient croire à cette fausse excuse qu'il existe des modèles de caméras résistantes y compris aux tirs de kalachnikov. Et que la municipalité sait utiliser les caméras sur l'espace public lorsqu'elle le veut : il y a un an, l'adjointe en charge de la tranquillité publique (!) Maud Tavel se félicitait ainsi d'avoir dressé 1000 PV aux automobilistes mal garés grâce à la vidéoverbalisation. Plus rentable que de s'attaquer à la délinquance...

25 AGENTS RECRUTÉS... POUR METTRE DES PV

Lors du dernier conseil municipal, la majorité municipale a également acté le recrutement de pas moins de 25 agents de surveillance de la voie publique (ASVP) qui auront pour mission de verbaliser les stationnement gênants. Pendant ce temps, la police municipale est en sous-effectif, sous-équipée et n'a pas les moyens de seconder efficacement la police nationale pour s'attaquer aux vrais problèmes qui minent Grenoble. On voit là les priorités du Piollisme. 

PENDANT CE TEMPS, UNE INITIATIVE MÉTROPOLITAINE 

Pendant ce temps, on peut noter que la métropole permet une avancée en matière de vidéoprotection. Jean-Benoit Vigny du Dauphiné Libéré rapporte ainsi qu'elle a créé une plateforme pour faciliter le travail des forces de l'ordre en leur permettant d'identifier facilement les caméras présentes dans un secteur pour une enquête et de récupérer rapidement les images. Une initiative saluée par les forces de l'ordre, par le Procureur, par le Maire PCF de Saint-Martin d'Hères David Queiros et par le Président de la métropole Christophe Ferrari qui lui-même se félicite d'avoir installé de nouvelles caméras dans sa ville de Pont-de-Claix, précisant que "50 des 53 affaires pour lesquelles il y a eu une réquisition d’images de ces caméras ont donné lieu à des poursuites judiciaires".

UN PLAN SÉCURITÉ POUR GRENOBLE

Evidemment, cette idée de plateforme n'est pas encore suffisante. Le groupe d'opposition présidé par Alain Carignon défend de longue date un plan sécurité complet, comprenant le développement du parc de caméras, un centre de sécurité urbain opérationnel 24h/24, le renforcement et l'armement de la police municipale pour davantage de présence sur le terrain, un contrôle strict des attributions de logements sociaux et l'expulsion des dealers condamnés... 

Sur Cnews, Alain Carignon détaille les solutions du groupe d'opposition pour la sécurité.

L'OPPOSITION GAGNE DU TERRAIN

Mais on peut se féliciter de ce premier pas qu'elle constitue après 10 ans d'immobilisme. Bien sûr, les tartuffes rouges/verts, eux, ne changeront pas de posture dans les deux ans qui séparent des élections municipales et de la fin de leur mandat, car une partie de leur électorat est encore opposé aux caméras. Mais leur évolution à propos de la vidéoprotection, pour laquelle ils sont passés d'un rejet idéologue à des arguments plus technique et même parfois à la reconnaissance à demi-mots de son utilité et de sa force de dissuasion, montre bien que le réel les heurte de plein fouet et qu'ils ont perçu l'évolution de l'opinion des Grenoblois... qui valide les constats et les propositions du groupe d'opposition.

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