FAMILLES À LA RUE : L’IRRESPONSABILITÉ D’ÉRIC PIOLLE

Alors que des enfants dorment encore dans des écoles grenobloises, Eric Piolle et sa majorité tentent une nouvelle fois de se défausser de leurs responsabilités sur l'Etat.

8 ÉCOLES OCCUPÉES ACTUELLEMENT

Actuellement, 25 enfants au sein de 13 familles sans-abri sont logés dans 8 écoles grenobloises, rapporte Place Gre'net. La situation ne s'améliore en rien puisque l'école Malherbe a à nouveau été investie le 10 janvier dernier pour une nouvelle famille. Nous passons de 3 à 8 écoles dans ce cas depuis décembre... Et rappelons que Grenoble compte toujours aujourd'hui 250 enfants à la rue.

Les écoles de Grenoble, nouveaux centres d'accueil...

LES COLLECTIFS FUSTIGENT "LES INSTITUTIONS"

Face à ce désastre, les "collectifs mobilisés" ont à nouveau tapé du poing sur la table. Le Dauphiné Libéré du 24 janvier rappelle ainsi qu'ils "dénoncent tous la passivité des institutions face à ces « situations dramatiques », notamment l’État via la préfecture et le Département". La ville ne figure pas au rang de ces institutions. Vous sentez venir la grosse ficelle.

QUI SE CACHE DERRIERE CES COLLECTIFS ?

DAL38, RESF, le collectif "Migrants en Isère"... On retrouve cette nébuleuse d'extrême-gauche  très liée au NPA (nouveau parti anticapitaliste) qui s'est récemment insurgée contre la loi immigration sur une pleine page dans le Dauphiné Libéré, fustigeant un "état raciste"... Dès lors, pour ces idéologues, tant pis si l'Etat avait fait en sorte de reloger la famille qui occupait l'école Malherbe, avant qu'elle ne soit de nouveau occupée ce mois-ci. Ou si le Département (présidé par Jean-Pierre Barbier) a quant à lui voté cette année un budget supplémentaire de 5 millions d'euros pour les mineurs non accompagnés. 

Les habituels collectifs figure de proue de "l'accueil inconditionnel"... quand bien même les primo arrivants trouvent la misère en arrivant

LES VOITURES OUVREUSES DE LA MUNICIPALITÉ

Ces collectifs endossent finalement le rôle de voiture ouvreuse de la municipalité grenobloise, en répétant doctement les mêmes thèses sur la responsabilité des uns et des autres... et en défendant les mêmes recettes. "Il faut réquisitionner les logements vides" explique ainsi Yves Delmonte du DAL38, reprenant l'idée piollesque qu'il ressort à intervalles réguliers pour communiquer sans qu'il ne l'applique jamais...

LAISSER LES ECOLES OCCUPÉES POUR SE DÉDOUANER DE SES RESPONSABILITÉS

...et surtout pas à lui-même. Le fait que la ville "tolère" que ses écoles soient occupées est salué par ces collectifs (pas par de nombreux parents qui avaient manifesté leur inquiétude), et la responsabilité municipale est complètement oubliée par ses amis politiques. Et ce alors qu'elle est écrasante en la matière.

À Montgenèvre, Piolle lancait il y a quelques années un appel aux migrants expliquant qu'ils trouveraient un accueil à Grenoble...

L'APPEL D'AIR

L'appel d'air constant entretenu par un discours d'humanisme de façade, qui prône l'accueil inconditionnel, est ainsi la première faute de ces élus qui entretiennent ce faisant les flux de malheureux qui viennent trouver la misère en France, car l'hébergement inconditionnel n'existe pas, dans aucun pays au monde. Mais il n'y a en la matière aucune prise de conscience à attendre de la part de collectifs qui portent le même discours irresponsable, s'opposant à tout contrôle de l'immigration...

 LA REQUISITION SEULEMENT POUR LES AUTRES !

Mais ils pourraient tout de même demander au Maire pourquoi il ne réquisitionne pas les logements sociaux vacants (jusqu'à 12% du parc dans certaines quartiers) de Grenoble-Habitat et ACTIS, facilement mobilisables puisque l'élu de sa majorité Claus Habfast préside le premier et son allié Pierre Bejjaji préside le second ? Ou encore plus simple : pourquoi il est incapable de réquisitionner... les propres logements vides de la ville ?

LE GROUPE D'OPPOSITION APPELLE ERIC PIOLLE À "L'AUTO-REQUISITION"

C'est cette hypocrisie grave de la majorité municipale qu'a fustigé le groupe d'opposition présidé par Alain Carignon, par voie de communiqué : "nous leur demandons de s’appliquer à eux-mêmes leurs belles déclarations d’intention : des centaines de logements appartenant à la collectivité sont vides, certains depuis de nombreuses années, totalement abandonnés (...) Cette irresponsabilité dans la gestion du logement a des conséquences humaines intolérables et des conséquences financières inacceptables dans une ville ruinée, première pour l’impôt. Les élus de la majorité ne devraient plus accepter que les difficultés du logement ne servent qu’à la tribune politique du Maire, pendant que la ville ne remplit aucun de ses devoirs".

Abbaye, la cité aux 3/4 vides : l'adjoint LFI, Président de la compagnie de chauffage, avait fait couper le chauffage aux occupants réfugiés dans les lieux il y a quelques années. L'humanisme et "l'accueil inconditionnel" !

ABBAYE, RUE JAY, COURS BERRIAT...

Le groupe cite ainsi "le cas de la cité de l’Abbaye, où ils auraient pu servir pendant la période de grands froids en particulier aux familles réfugiées dans les écoles ; c’est le cas rue Jay, où un immeuble d’appartements de la ville est vide ; ou encore au 101 bis cours Berriat, où une maison avec jardin appartenant à la ville est vide depuis près de 10 ans". Autant de lieux plus adaptés que des écoles !

PENDANT CE TEMPS, LE MAIRE SE PAVANE DANS LE JURA

Mais Eric Piolle a sans doute d'autres priorités que d'agir là où il le peut. Grâce à la presse locale, on apprend qu'il s'est rendu... dans le Jura, où il a donné des leçons au groupe écologiste de la commune de Dole... On souhaite bien du courage aux Dollois si les mêmes élus du verbe, incapable d'action, venaient à prendre la ville.

L'IRRESPONSABILITE MUNICIPALE

Le théâtre des bonnes intentions municipales, entretenu par des collectifs idéologiquement et politiquement proches, est une véritable mascarade eu égard à la réalité des responsabilités de chacun. L'auto-satisfaction d'une adjointe comme Céline Deslattes (Verts/LFI), qui se félicite régulièrement de l'action de la ville tout en critiquant l'Etat qui ne créé pas assez de places d'hébergement, a ainsi quelque chose de particulièrement indécent alors qu'on ne l'entend jamais sur les logements de la ville aisément utilisables. Cette conception de l'action publique (faites ce que je dis, pas ce que je fais, et la surenchère dans la critique permanente sans jamais balayer devant sa porte) a fait assez de dégâts à Grenoble.

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