17% DES LOGEMENTS INOCCUPÉS À GRENOBLE !

Le chiffre révélé par une étude de l'APUR (agence parisienne d'urbanisme) a de quoi faire bondir. Pourtant, la majorité Piolle ne se remet aucunement en cause et persiste dans ses lubies comme un canard sans tête.

GRENOBLE, VILLE AUX LOGEMENTS VIDES

Grenoble se distingue ainsi à nouveau par un phénomène inquiétant : 17% de ses logements sont inoccupés. Cette donnée la place 3ème ville française la plus touchée par cette problématique. Cette proportion très élevée de logements vides (près d'1 sur 5, excusez du peu !) est très alarmante et souligne un dysfonctionnement majeur dans la politique de l'habitat.

ERIC PIOLLE N'A QUE LA CONTRAINTE COMME IDÉE

Interrogé à ce sujet par le site actu.fr, Eric Piolle considère que la présence de logements vides est « inacceptable » et envisage rien de moins que... la réquisition. Avec eux c'est toujours la même rengaine : plutôt que de s'attaquer aux causes (dont il est pour bonne partie le responsable comme nous le verrons plus loin), ils tentent de colmater les conséquences avec des mesures brutales et autoritaires. 

logement grenoble
La nouvelle lubie d'Eric Piolle.

LA MAJORATION DE LA TAXE D'HABITATION N'A SERVI À RIEN 

Étant entendu que ces mesures reviennent à écoper la mer avec un verre d'eau puisqu'elles ne s'attaquent pas aux sources structurelles du problème. Déjà en 2021, pour "inciter" les propriétaires à louer leur logement, la majorité municipale avait fait voter une augmentation du taux de la taxe d'habitation sur les résidences secondaires à 60%. Soit le maximum légal. Et ça n'a clairement pas porté ses fruits vu la statistique d'aujourd'hui !

L'ENCADREMENT DES LOYERS PRESSURISE UN PEU PLUS LES PROPRIÉTAIRES

Eric Piolle a beau reconnaitre à demi mots l'inutilité de cette mesure brutale, en estimant sur actu.fr qu'une autre majoration "ne serait pas utile", le voilà qui persiste dans cette même veine avec la proposition de réquisition. Nous sommes aussi dans la continuité de l'encadrement des loyers dont une expérimentation a été obtenue au forceps par les roses/rouges/verts pour certains secteurs de Grenoble, alors que deux refus successifs du ministère laissaient clairement poindre l'impertinence de cette idée.

UNE PHOBIE ANTI-PROPRIÉTAIRES ?

Dans une ville qui compte un taux très bas de propriétaires (de l'ordre de 40%), ; où la valeur des biens a décroché des grandes villes à qui elle peut être comparée et spolie la classe moyenne qui s'est endetté pour acheter dans des "écoquartiers" où ils perdent de l'argent sitôt leur bien acquis ; où la taxe foncière est la plus élevée des villes de la strate et les assomme encore un peu plus ; la coupe commence à être pleine et on identifie assez clairement l'idéologie municipale anti-propriétaires.

Intervention du président du groupe d'opposition, Alain Carignon, pour défendre l'accession sociale à la propriété en conseil métropolitain.

L'ACCESSION À LA PROPRIÉTÉ VUE COMME UNE TARE

Les Rouge/Verts sont en effet issus de cette culture politique qui assimile forcément le propriétaire à un riche nanti, sans considérer un seul instant le bénéfice qu'ils constituent pour un immeuble, un quartier, une ville, dans le sens où ils seront logiquement plus attentifs à la préservation du cadre de vie autour du logement pour lequel ils ont investi. Alors qu'il faudrait investir massivement pour développer l'accession sociale à la propriété et créer plus de propriétaires, la municipalité s'y refuse ainsi par pur dogmatisme. 

MANQUE D'ATTRACTIVITÉ : À QUI LA FAUTE ?

Il faut être sévèrement rongé par une idéologie bien déconnectée pour considérer que les propriétaires jouent un jeu "spéculatif", matraqués par la taxe foncière record et une taxe d'habitation majorée s'il s'agit d'une résidence secondaire, et font le choix de perdre de l'argent en ne louant pas volontairement leur logement. Pas une seule seconde Eric Piolle et ses amis ne s'interrogent sur les difficultés à louer qui résultent de la perte d'attractivité de la ville, du niveau d'insécurité, de la malpropreté, de la densification folle, de la disparition des espaces de respiration... Toutes ces conséquences, fruit de leur politique, qui font fuir quiconque est attaché à la qualité de vie.

LOGEMENTS SOCIAUX VACANTS : QUE FONT LES RESPONSABLES ?

Si il y tient tant, pourquoi Eric Piolle ne commencerait-il pas par la réquisition des logements sociaux vacants, sur lesquels il a largement la main car ses collègues Verts Claus Habfast et Pierre Bejjaji président Grenoble Habitat et ACTIS ?  6% du parc social vacant à Saint-Bruno, 4% à l'Arlequin, 12% (!) à Paul Cocat... Voilà qui permettrait de disposer de nombreux logements et très facilement si seulement il en avait la volonté !

Du fait de la dégradation de certains quartiers, de nombreux logements HLM sont vacants. Le groupe d'opposition était allé le constater ici au Lys Rouge.

POURQUOI ERIC PIOLLE NE RÉQUISITIONNE PAS SES PROPRES LOGEMENTS ?

Mais on comprend vite que l'efficacité n'est pas au rang de ses qualités quand on constate le nombre de locaux vides et inutilisés dans le patrimoine de la ville, qui coûtent chaque année sans rien rapporter. Et que l'hypocrisie ne l'étouffe décidément pas alors que la ville disposerait elle-même... de logements inutilisés ! Là encore, pourquoi ne pas commencer par faire quelque chose de ces murs facilement mobilisables ?

Et si la ville commençait par s'occuper d'utiliser son propre patrimoine avant de mettre le nez dans celui des autres ? Source : SaccageGrenoble

RECYCLAGE D'UNE VIEILLE RECETTE POUR DONNER DES GAGES À SON ÉLECTORAT

L'obtention de résultats n'est en fait pas un critère pour Eric Piolle. Il souhaite simplement donner l'illusion du volontarisme et des gages à un électorat qui gobera l'arnaque en trouvant la mesure osée, alors même qu'il ne s'agit que de comm'. Car il a déjà fait le coup de la volonté de réquisition en 2022 en adoptant une délibération pour expérimenter la réquisition des logements privés vides. Bilan fin 2023 ? Un dispositif au point mort, comme le relèvent les associations, et même plus de travail en commun avec les services de l'état sur le sujet. C'est dire le crédit qu'on peut donner à sa nouvelle sortie.

L'ÉCHEC INCONTESTABLE DE 20 ANS DE POLITIQUE DU LOGEMENT...

Depuis 25 ans et inspirés par leurs lointains prédécesseurs Hubert Dubedout et Jean Verlhac (à qui on doit la Villeneuve, dont le bilan devrait suffire à questionner cette stratégie), les roses/rouges/verts répètent en fait les mêmes recettes : urbanisation massive, paupérisation des quartiers avec un taux ahurissant de logements sociaux, absence de considération pour les propriétaires. Les résultats parlent d'eux mêmes : la métropole compte 18 000 demandeurs de logement, soit une augmentation de +15% depuis 2018. Alors même qu'on construit toujours plus et que le nombre d'habitants est en baisse à Grenoble depuis 2014. Chapeau les artistes.

RENVERSER LA TABLE EN PARTANT DU PROBLÈME DE L'ATTRACTIVITÉ

Répéter inlassablement les mêmes méthodes inefficaces en espérant un résultat différent relève presque de la folie. Pour freiner la bétonisation galopante et pour résorber le nombre de demandeurs de logements, il conviendra de repartir de la base : l'attractivité de la ville et de ses logements, qui suppose des immeubles entretenus et des quartiers propres et sûrs. Sans ce préalable, les logements vacants où aucun demandeur ne souhaite habiter persisteront, quelles que soient les mesures autoritaires et les coups de menton que multiplient les élus qui refusent de revoir leur copie. Inutile de compter sur ceux qui souscrivent à la même politique du logement et de l'habitat depuis plus de deux décennies pour résoudre les problèmes qu'ils ont largement participé à créer.

 

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