DE PLUS EN PLUS DE PRÉCARITÉ À GRENOBLE
La ville a récemment publié un dossier de presse à l'occasion de travaux pour la crèche "la voie lactée". Celui-ci dresse le profil des familles grenobloises... et pointe une réalité préoccupante : l'appauvrissement des habitants.
LA DÉMOGRAPHIE EN BERNE, SYMPTÔME D'UNE VILLE EN SOUFFRANCE
Le rapport souligne une baisse démographique notable, avec une diminution des naissances enregistrées à Grenoble. En 2022, la ville a vu naître 1 786 enfants. Un chiffre en baisse qui est révélateur du problème d'attractivité de la ville, à mettre en corrélation avec le fait que depuis 2014, nous perdons des habitants. La population est ainsi passée de 160 779 Grenoblois à 158 240, soit sous la barre symbolique des 160 000 habitants.
LA PRÉCARITÉ TOUCHE DE NOMBREUSES FAMILLES
La précarité touche une part significative de la population grenobloise. Le rapport indique que 49 % des enfants accueillis dans des structures de garde municipales vivent dans une famille à bas revenus. Au global, près de 4 enfants sur 10 de moins de deux ans sont dans cette situation. La proportion de familles sous le seuil de bas revenus augmente, et Grenoble décroche de la moyenne avec 36% de familles concernées (contre 28% au niveau national et 23% en Isère !).
1 MÉNAGE SUR 5 SOUS LE SEUIL DE PAUVRETÉ !
Lorsqu'on prend l'ensemble des ménages grenoblois, le taux de pauvreté atteint 20%. Un ménage sur cinq est donc dans une situation particulièrement précaire. Pire : lorsqu'on se penche sur les familles monoparentales, pas moins d'1/3 d'entre elles sont sous le seuil de pauvreté. Un chiffre d'autant plus frappants que 38 % des familles à Grenoble sont monoparentales, taux là encore supérieur à la moyenne nationale (23%).
LES FAMILLES MONOPARENTALES PARTICULIÈREMENT VULNÉRABLES
Avec un revenu médian de 16 540 € pour ces familles, contre 21 170 € pour l'ensemble des ménages (23 000 euros en moyenne en Isère...), l'écart est significatif. Ces chiffres traduisent une fragilité socio-économique qui se concentre notamment dans les quartiers où la part de familles monoparentales est de loin la plus élevée.
LES QUARTIERS ENCORE PLUS EN DIFFICULTÉS
Car le rapport met également en évidence des disparités territoriales très marquées. Les quartiers dits "politique de la ville" présentent des taux de précarité particulièrement élevés, avec jusqu'à 80 % des ménages en situation de précarité. Plus parlant encore : "la proportion d’enfants ayant son ou ses parents inactifs (c’est-à-dire pas en recherche d’emploi) atteint 60 % dans le Secteur 6 et 54 % dans le Secteur 5 contre 41 % à l’échelle du territoire)".
LES RÉNOVATIONS S'ENCHAINENT ET ILS RESTENT DES NASSES
Le rapport de la Cour des Comptes daté de 2020 faisant le bilan de la politique de la ville était déjà très clair : "l’analyse de l’évolution des revenus des habitants des quartiers prioritaires par les flux entrants et sortants suggère que la mixité sociale diminue (...) ils sont des nasses et jouent un rôle de "sas "pour une faible partie de leurs habitants". Et pourtant, nos élus locaux poursuivent depuis 25 ans sans aucune stratégie ni créativité les mêmes politiques de rénovation qui consistent à jeter de l'argent par les fenêtres pour refaire les façades tandis que derrière elles, la situation des habitants ne change pas, la mixité sociale s'étiole encore et la dégradation des conditions de vie se poursuit.
LE NOMBRE DE DEMANDEURS DE LOGEMENT SOCIAL EXPLOSE
Dans le Dauphiné Libéré d'hier, on découvre que la métropole compte 18 000 demandeurs de logement social, soit une augmentation de +15% depuis 2018. Et la Métropole ne parvient à satisfaire que 22% des demandes. Seule idée des tartuffes roses/rouges/verts : construire plus (plus d'îlots de chaleur, moins de nature en ville...). Un sujet qui rassemble (pour une fois) Christophe Ferrari et Eric Piolle, sans qu'aucun ne s'interroge sur ce qui conduit à cette explosion de la demande... et ne daigne voir que ce chiffre ahurissant doit aussi au fait que les demandeurs refusent les attributions de logements dans les quartiers nasses qu'ils ont créé et continuent de créer, laissant de nombreux logements vacants parce que personne ne souhaite vivre dans ces quartiers dégradés.
AVEC LA GAUCHE, LES PAUVRES LE RESTENT
En réalité, la gauche n'a jamais aidé qui que ce soit à améliorer sa situation personnelle et à s'élever, ne voyant dans les plus précaires qu'un vivier électoral qu'ils ont désormais délaissé au profit d'un électorat bourgeois de centre-ville qui ne jure que par la fin du monde et ne voit pas que certains n'arrivent pas à boucler la fin du mois à côté de chez lui. Le refus systématique de mettre en place une vraie politique d'accession sociale à la propriété, un levier à même de rétablir de la mixité et d'aider les gens à améliorer leur situation, en est un bon exemple : les Rouge/Verts locaux préfèrent finalement que les pauvres le restent.
ET LES CLASSES MOYENNES SE PRÉCARISENT AUSSI
Les plus précaires sont d'ailleurs les premiers touchés par des mesures phares de la gauche locale, comme la ZFE : à la différence des plus aisés, eux ne pourront pas changer de véhicule car le reste à charge est trop élevé en l'absence d'aides suffisantes. L'augmentation explosive de la taxe foncière, qui nuit à de nombreux propriétaires de la classe moyenne peu aisés et qui peinent à la payer, l'extension du stationnement payant et son prix record en France, l'augmentation des tarifs du périscolaire pour les classes moyennes... sont autant d'autres décisions qui précarisent encore un peu plus les Grenoblois.
UNE SPIRALE INFERNALE
La municipalité Piolle nous engage en fait dans une spirale infernale : elle ne fait rien pour aider les gens à améliorer leur situation, elle matraque les classes moyennes contribuant à les précariser elles aussi, et finalement elle appauvrit la ville dans son ensemble. Moins de consommateurs qui font marcher nos commerces locaux, moins de recettes pour que la municipalité puisse investir dans des politiques publiques puisque de moins en moins de Grenoblois imposables...
LES ÉLUS SE JUGENT AUX RÉSULTATS
Loin de la communication habituelle, ces chiffres permettent de se rendre compte de la réalité du bilan des élus au pouvoir et de leur véritable efficacité derrière leurs discours pompeux. Il est curieux que les journalistes ne les confrontent jamais à ces données et à leurs responsabilités. Car les élus se jugent en actes, et non sur la base de promesses et de déclarations d'intentions répétées depuis des décennies sans que rien ne change.
Bonjour,
J’apprécie beaucoup le travail d’opposition effectué par Grenoble le Changement avec un gros bémol :
Pas un mot sur l’immigration et ses conséquences sur l’état de la Ville.
Mal nommer les choses, c’est ajouter aux malheurs du monde…
Les français attendent un référendum sur l’immigration : j’attends de voir votre positionnement pour vous rejoindre.
@pierre yves gautier : assez d’accord avec vous mais vous semblez oublier que les soi disant élites du pays ne veulent pas que les français donnent leur opinion et encore moins prennent le destin du pays en mains.
Pauvre Piolle, qui n’aura bientôt plus personne à taxer…voilà ce qu’il en coûte de dégommer les « bourgeois » que vous exécrez, c’est à dire les revenus un peu corrects que vous pompez honteusement.
Habitant du sud Grenoble, je suis sensible aux cris du coeur des immigrés / enfants d’immigrés que je côtoie, confrontés à une détérioration sociale, violence… qu’ils vomissent.
Avec ou sans référendum, j’espère que leur situation progressera, car ces musulmans ne sont pas d’odieux islamophobes, lorsqu’ils déplorent le glauque du deal, du fanatisme ou de la folie furieuse au pied de l’immeuble. La crasse, sous toutes ses formes, ils la tiennent en horreur. Hélas, peut-être qu’ils se situent aujourd’hui dans l’angle mort du rétroviseur et apparaissent flous dans les « grandes visions » prospectives de demain.
Pourtant il faudra beaucoup compter sur eux à l’avenir.
Pourquoi écrire que les musulmans ne sont pas islamophobes, cela parait évident.
De même qu’il est évident que Kamel Daoud ou Boualem Sansal doivent pouvoir continuer à écrire en toute quiétude
Oui, bien sûr. C’est pourquoi ceux qui vous touchent par leurs cris du coeur devraient le faire entendre plus fort en ces pérides difficiles; tout cri qui vient du coeur serait le bienvenu.
Chez les anonymes des quartiers sud, ces cris du coeur se chuchotent. En certains temps ou certains lieux, le courage s’affirme avec discrétion, voire prudence, sans tonitruer. Ce soir, Farid m’a annoncé qu’il irait manifester dimanche avec ses mioches. Je lui ai retourné un clin d’oeil complice…
Ma ville, notre ville
Habitante,Habitant de Grenoble notre ville nous appartient, n’oublions pas d où on vient, aujourd’hui on confie les clefs de notre ville à des seigneurs qui ne connaissent rien du passé de notre ville, des politiciens avec des idées, certes toutes intéressantes mais qui contribuent juste à leur gloire sociale et politique, aujourd’hui je ne reconnais plus ma ville, ces Hommes qui croient prendre soin de nous mais qui nous laissent dans notre bourbier…. Insécurité, ville dégueulasse, aucune écoute des besoins de quartier etc…
Chers élus tous confondus quand serez-vous capable de laisser vos maisons bourgeoises pour venir habiter au plus près de vos électeurs,là où la vraie vie de votre ville que vous gérez est la plus réelle ? N’oublions pas que quartier St laurent devait être brûlé après guerre !!!! À méditer !