L’URBANISME DUBEDOUT EN VOIE DE DÉMOLITION

Après les premières démolitions à Villeneuve pour ouvrir" le quartier, on entre dans une phase encore plus importante avec la suppression de centaines d'appartements qui vont tomber prochainement.

Ainsi l'urbanisme du "père de la politique des quartiers", Hubert Dubedout, auquel la municipalité Piolle se réfère toujours est-il taillé en pièces. Où est la logique ?

DÉMOLITION DES GALERIES COMMERCIALES AUSSI

Du côté de la place du marché, les galeries commerciales (sans commerces) sont également abattues en ce moment. Ainsi toutes les thèses de la gauche urbanistique qui avait "vendu" la densité comme une condition indispensable pour pouvoir installer un haut niveau de service et les galeries comme les lieux de convivialité et d'échanges d'une nouvelle humanité se trouvent par terre.

L'UN DES QUARTIERS LES PLUS EN DIFFICULTÉS DE FRANCE

Cet urbanisme triomphant conduit à faire de Villeneuve l'un des 10 quartiers de France les plus en difficultés et les plus paupérisés. Cette semaine, après l'agression de l'un de ses placiers, la municipalité a puni les commerçants qui n'y sont pour rien en supprimant le marché du jeudi. Ca n'empêche pas les mêmes de donner des leçons de progrès et de solidarité.

Tout en le détricotant, les thuriféraires Rouge/Verts continuent à louer le modèle car ils le dupliquent avec les faux "écoquartiers" ultra densifiés, à la portion d'espaces naturels très réduits.

PARTOUT UNE PERTE SUR LA VALEUR DES BIENS

L'urbanisme du "père des quartiers" a donc produit Villeneuve, le Lys Rouge, l'Alma et aussi la Maison du Tourisme afin que le cœur de ville ne soit pas épargné par sa marque. Il y a matière à s'incliner avec respect.

Dans la continuité la gauche et les Verts ont produit Vigny-Musset, la caserne de Bonne qui ont pour caractéristique commune que personne ne peut retrouver la valeur du bien au prix où il l'a acquis, à des degrés évidemment divers entre De Bonne et Vigny-Musset.

PRESQU'ILE : UN M2 D'ESPACE VERT PAR HABITANT

L'opération Presqu'ile lancée par Michel Destot et intégralement poursuivie par la municipalité Piolle (contrairement à ses promesses de revoir les opérations d'urbanisme) aboutit à un quartier qui comptera... 1 M2 d'espaces verts par habitant. Le "parc" inséré au milieu d'immeubles de grande hauteur est une régression considérable par rapport aux objectifs de neutralité carbone. Les constructions tutoient la voie ferrée particulièrement bruyante au moment où les trains freinent et entrent en gare.

COUR DES COMPTES : LES QUARTIERS SONT DEVENUS DES NASSES

Malgré l'échec patent de Villeneuve, malgré le rapport de la Cour des Comptes qui a mobilisé des mois durant un grand nombre de magistrats pour analyser la politique des quartiers, lequel a abouti à expliquer que ceux-ci avaient régressé, étaient devenus "une nasse" pour leurs habitants, aucune leçon n'est retenue.

FLAUBERT : LES PREMIERS HABITANTS VICTIMES DE L'INSÉCURITÉ

A peine né, le quartier Flaubert reproduit les problématiques précédentes. Les premiers copropriétaires de l'immeuble Urban Park qui cohabitent avec un HLM géré par "Grenoble-Habitat" subissent des nuisances et des incivilités graves. Les déprédations sont telles qu'ils ne peuvent plus assurer leurs véhicules. Les cambriolages sont légion. Et nous n'en sommes qu'au début de "l'écoquartier". Mais il y a un motif de satisfaction puisque le "Bar Radis" subventionné, installé sur une immense terrasse, pourra dans quelques années assurer 20 % de son approvisionnement avec sa propre production !

L'URBANISME DENSIFICATEUR PORTE PAR LES ÉLUS VERTS/ADES

Cet urbanisme débridé vient de loin. C'est un adjoint au Maire (Verts/Ades), Pierre Kermen, qui avait engagé cette politique de bétonisation en 2004 par le plan d'urbanisme qu'il avait fait adopter. C'est un autre adjoint au Maire (Verts/Ades), Vincent Fristot, qui a piloté le nouveau Plan Local d'Urbanisme (PLUI) densificateur adopté par la Métropole en 2020 et ardemment soutenu par Christophe Ferrari (PS repenti).

ABANDONNER 50 % DE LOGEMENTS SOCIAUX

La révision des "écoquartiers" arrivera probablement encore plus vite que Villeneuve. Comme le groupe d'opposition le propose, il faut abandonner cette proportion excessive de plus de 50 % de logements sociaux et cette politique d'attributions de logements massive aux primo-arrivants totalement non insérés.

VENDRE DES HLM À LEURS OCCUPANTS

Le groupe d'Alain Carignon propose de créer de nouveaux propriétaires en vendant des HLM neufs ou rénovés à leurs occupants. Ce à quoi s'opposent les élus de gauche et Verts qui ont limité à... 30 logements HLM par an la possibilité d'accession à la propriété des locataires.

SANCTUARISER LES ESPACES DE RESPIRATION

Il propose de sanctuariser les espaces naturels privés ou public dans le plan d'urbanisme, lequel, au contraire, a prévu leur urbanisation. Devant la montée des mécontentements, la municipalité accepterait une modification du PLUI pour protéger les jardins privés. Elle l'adoptera quand il sera trop tard.

INSTALLER DES SERVICES, DES SIÈGES DANS LES APPARTEMENTS ET CITÉS VIDES

L'opposition propose également d'installer des services municipaux ou para municipaux dans les locaux ou logements vides pour rééquilibrer les quartiers. L'opposé de la politique conduite puisque - par exemple - Olivier Bertrand, le Président (Verts/Ades) de la régie des Eaux, a vendu le siège de la rue Colonel Dumont pour densifier le secteur et il a installé la Régie à Technisud, la zone d'activités réalisée par la municipalité Carignon. Pas dans un quartier qui aurait pu être revalorisé, comme la cité de l'Abbaye par exemple. Cette synergie d'investissements échappe complétement à Eric Piolle absent et explique les dégradations sociales et financières de la ville.

POURSUIVRE L'URBANISME DUBEDOUT AVEC D'AUTRES MOTS

"L'urbanisme Dubedout" est donc condamné par ses échecs patents, mais les élus locaux continuent de s'en revendiquer et de le poursuivre avec d'autres mots. La situation de la cuvette particulièrement sensible au réchauffement climatique s'aggrave donc avec la suppression systématique de tous les puits d'absorption de carbone. S'aggrave socialement avec la "tiersmondisation" des quartiers et l'appauvrissement de la classe moyenne.

SA POLITIQUE BÉTONNEUSE HEURTE SON ÉLECTORAT

Mais ils accélèrent leurs expérimentations sur les cobayes grenoblois, certains parfois lobotomisés répétant même les éléments de langage de leurs persécuteurs. Aujourd'hui, toutefois, la prise de conscience s'élargit et le recul au moins sémantique de la municipalité prouve que sa politique bétonneuse heurte le cœur même de son électorat.

Si le groupe d'opposition, qui est le seul à mener ce combat, maintient la pression et si les grenoblois se mobilisent de plus en plus à ses côtés, tout ne sera peut être pas gâché dans les 3 années qui restent à la municipalité Piolle.

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