COMMENT ERIC PIOLLE FAIT PRESSION POUR TORPILLER LES UNIONS DE QUARTIER
La tentative de la Municipalité Piolle de museler les unions de quartiers se poursuit et a éclaté au grand jour récemment.
DES ASSOCIATIONS JUGÉES TROP INDÉPENDANTES
Depuis son élection en tant que Maire et plus encore depuis ce second mandat, Eric Piolle tente de mettre l'éteignoir sur les unions de quartier, perçues comme trop indépendantes et donc critiques vis-à-vis de l'action municipale. Ces associations font en effet le lien entre les habitants et la ville : il est donc parfaitement normal qu'elles fassent remonter ce qui ne fonctionne pas et pose problème.
LE CLUQ SUBIT LES ASSAUTS DE LA MUNICIPALITÉ
Le comité de liaison des unions de quartier (CLUQ) est ainsi particulièrement visé, car il est souvent monté au front médiatiquement pour dénoncer des points noirs de la gestion municipale. Curieusement, quelques mois après la publication de la "déclaration des droits des habitants" du CLUQ, qui mettait en exergue tous les manquements d'Eric Piolle en matière d'expression citoyenne, il se voyait annoncer au milieu de l'été 2022 par l'adjointe en charge, Annabelle Bretton, que la subvention municipale ne lui serait plus versée directement mais plutôt aux unions de quartier qui pourraient faire le choix de la reverser ensuite au CLUQ.
UN RECUL SANS PRÉCÈDENT EN 60 ANS D'EXISTENCE !
Un premier coup de semonce qui créait ainsi une usine à gaz pour le versement de la subvention, et mettait en danger l'emploi de la secrétaire à temps partiel du CLUQ. Et un recul historique pour la démocratie participative à Grenoble, alors que cette instance de coordination a joué son rôle de "poil à gratter" municipal quel que soit le Maire en place et sans voir son existence remise en cause depuis plus de 60 ans. Mais c'était sans compter sur l'arrivée d'Eric Piolle et l'autoritarisme qui le caractérise.
DE NOUVELLES MODALITÉS DE SUBVENTIONS DÉFAVORABLES...
En début d'été, les unions de quartier ont été convoquées par Chloé Pantel, qui semble reprendre la main sur la participation citoyenne en lieu et place d'Annabelle Bretton, pour se voir expliquer les nouvelles modalités de subventionnement décidées par la Municipalité. C'est le deuxième étage de la fusée : le montant total de subvention versé chaque année à chaque union de quartier est revu à la hausse... mais charge à elles de reverser ou non une part au CLUQ pour assurer sa mission de coordination. Étant entendu que rien n'est exprimé très clairement et que des unions de quartier peuvent facilement se faire avoir et consommer la part dévolue au comité de liaison.
... ET MAINTENANT DES PRESSIONS
La suite de ce processus était cousue de fil blanc : récemment, c'est l'union de quartier de Mistral (le Cohamis), présidée par Karim Kadri, qui a sonné l'alerte. Elle explique ainsi qu'alors qu'elle sollicitait un soutien financier pour l'organisation d'un évènement, il lui a été suggéré par les services de la ville d'utiliser la part de subvention censée être reversée au CLUQ. « Nous avons évidemment refusé de rentrer dans ce système qui vise à diviser les acteurs associatifs que nous sommes et avons déposé une demande de subvention » précise le Cohamis à Place Gre'net.
LES CONSEILS CITOYENS INDÉPENDANTS POUR REPRENDRE LA MAIN...
En parallèle de cette mécanique pour étouffer le CLUQ, la Municipalité a relancé depuis peu les "conseils citoyens indépendants" (CCI) : ces structures créées au début du précèdent mandat visent à faire la même chose que les unions de quartier pour les concurrencer, avec des moyens municipaux bien plus étendus (une subvention de 60 000 euros par an !). Elles n'ont "d'indépendant" que le nom puisqu'on retrouve de nombreux sympathisants piollistes à la manœuvre. Lors du précèdent mandat, le "citoyen indépendant" qui avait gagné le droit de venir parler au conseil municipal au nom des CCI, Guillaume Laget, était encarté EELV et deviendra par la suite responsable des élections pour le parti du Maire !
...LES PROCHES DES VERTS TRUSTENT LES CCI...
Rien n'a changé aujourd'hui : on retrouve en auteur de la plupart des articles sur le site des CCI, car visiblement à la manoeuvre pour coordonner toute l'opération, un certain David Bodinier. C'est un militant bien connu du microcosme local, très proche des Verts, et dont le frère Emmanuel Bodinier avait été choisi par Eric Piolle pour être candidat d'EELV aux législatives sur la troisième circonscription de l'Isère. Autre exemple : une opération largement médiatisée du CCI du secteur 2 visant à nettoyer l'Alma (le CCI vient ici faire ce que ne font pas les services municipaux..) était pilotée par Anne Tourmen, cadre d'EELV Grenoble et candidate suppléante de ce parti aux côtés de l'adjoint pilier des Verts/ADES Olivier Bertrand lors des dernières élections départementales. Vous avez dit "indépendants" ?
... MAIS POUR L'INSTANT SANS SUCCÈS
Heureusement, l'opération CCI semble pour l'instant ne pas prendre comme Piolle le voudrait. En fin de précèdent mandat, ces conseils s'étaient peu à peu éteints faute de participants. Les grenoblois avaient massivement boudé ces instances ce qui est tout à fait logique puisque les unions de quartier font déjà le travail de proximité, mieux et en toute indépendance. Une poignée d'habitants seulement y participent aujourd'hui encore et malgré la forte présence des Verts, certains CCI leurs échappent. C'est le cas de celui du secteur 1, largement composé de membres de l'union de quartier Chorier Berriat. Invité à poser une question orale au conseil municipal de juin dernier, ce CCI est ainsi venu au secours du CLUQ en affirmant son opposition aux nouvelles modalités de subvention, tout en dénonçant le deux poids deux mesures injustifiable dans le traitement des unions de quartier par rapport aux CCI.
TOUT EST FAIT POUR EMPÊCHER LES CRITIQUES DE REMONTER
Évidemment, Eric Piolle n'a pas daigné accéder à la demande de rétablir le versement normal de la subvention au CLUQ. Il persiste dans sa logique de verrouiller l'expression citoyenne pour empêcher toute critique de lui remonter et d'être médiatisée. Parallèlement à la pression à la subvention et à la mise en concurrence avec les CCI pour les unions de quartier, il a déployé tout un arsenal visant à borner les critiques. Le dispositif d'interpellation citoyenne en est la figure de proue : pour obtenir une réponse à une question, les grenoblois doivent désormais récolter 50 signatures de pétition. Ils ont ensuite droit à des réunions avec les adjoints concernés qui ne résolvent jamais les problèmes soulevés mais les baladent et donnent l'illusion de l'écoute. Impossible de réellement solutionner une situation puisqu'il faudrait 8000 signatures pour obtenir un référendum... puis 16 000 voix pour afin que le résultat du référendum soit validé ! Évidemment ces seuils sont inatteignables et la Municipalité le sait parfaitement.
LE DÉCALAGE ENTRE LES DISCOURS ET LES ACTES
Que n'entendrait-on si une municipalité de droite faisait pression pour mettre l'éteignoir sur des associations au coeur de la démocratie participative locale depuis des décennies. Ce musèlement se déploie alors qu'en parallèle Eric Piolle ne cesse de vanter la participation citoyenne et en avait fait un pilier de son programme. Il ne se contente pas de tenter de torpiller les unions de quartier et de ne résoudre aucun des sujets que font remonter les Grenoblois : plus insidieux et subtil, il donne l'illusion de l'écoute et de la participation alors que tout est soigneusement verrouillé. Ce sujet ô combien symbolique car il touche au coeur de la démocratie est parfaitement symptomatique du fonctionnement hypocrite et mensonger de sa municipalité.
Plutôt que faire preuve d’ouverture et laisser place au bon sens, Piolle s’enferme dans la CENSURE !
Insupportable…
merci à PIOLLE pour la hause des TAXES sur l’habitat de GRENOBLE !!!!!!!!!