LES VERTS OSENT TOUT, C’EST À ÇA QU’ON LES RECONNAIT
Alors que la Métropole se réunit aujourd'hui et votera le Contrat de Plan Etat Région, Pierre Janot, obscur conseiller régional Vert, dévoile toute l'étendue du culot dont sont capables nos Verts locaux.
UN CONTRAT ENTRE TROIS PARTIES
Le CPER est un contrat conclu entre l'Etat, la Région et la Métropole qui vise à financer des projets structurants pour le territoire. Il est conclu après concertation des trois parties, l'objectif étant de faire converger les financements pour que les projets identifiés aboutissent. Le CPER conclu représentera ainsi 140 millions d'euros d'investissements de l'Etat et de la Région pour la métro. Le Département intervient aussi en complément sur certains projets.
UNE VARIÉTÉ DE PROJETS FINANCÉS
Un volet ESRI permet le financement d'une dizaine de projets de notre écosystème de recherche et d'innovation. Des montants sont également alloués aux opérations de rénovation urbaine. Un volet territorial propose également le financement des projets suivants :
- Rénovation d’Alpexpo
- Palais du Parlement dauphinois : Implantation du Musée de la résistance et de la déportation
- Développement du tourisme été / hiver sur le site de Col de Porte
- Projet Partenarial d’Aménagement GrandAlpe
- Voie verte Grenoble Oisans - Aménagement d'une voie verte de Pont de Claix à Vizille puis de Vizille à Séchilienne
- Réseau chrono vélo : Plan Vélo hors voies vertes Oisans et Trièves
- Valorisation du site touristique et historique Bastille/ Rabot
- Réhabilitation de l’Ecole d'art et de Design Grenoble
- Travaux de requalification de la ZA Peupliers Nord
- Projet de rénovation de la Friche Allibert
- Rénovation du Parc industriel sud
- Projet Vizille Tourisme : centralité historique en lien avec le château de Vizille
- Soutien au projet de Méthanisation bio-déchets
- Aménagement de la Tour Perret
- Projet de couverture du marché de la place Marcel Cachin (Fontaine)
PIERRE JANOT ("AMIS DE LA TERRE") SORT DE L'OMBRE
C'est à la faveur de ce contrat que s'est révélé au monde Pierre Janot, conseiller régional d'opposition qui siège avec les verts, président des "Amis de la terre" (véritable lobby anti nucléaire), colistier d'Eric Piolle et des verts/rouges lors des dernières élections régionales. L'élu que personne n'a vu en 2 ans de mandat (une habitude des verts : fuir le contact avec les habitants qu'ils sont censés représenter) accorde soudainement une interview au Dauphiné Libéré (édition du 5 avril) pour fustiger le CPER.
LA CLASSIQUE SURENCHÈRE DE DÉMAGOGIE
Comme on pouvait s'y attendre, il se livre à une surenchère de démagogie avec les poncifs verts habituels, dénonçant le fait qu'il n'y aurait pas assez de financements pour "les transitions environnementales". Comme si le projet de méthanisation à Murianette, la voie verte Grenoble Oisans ou encore l'adaptation du site du col de Porte au changement climatique ne comptaient pas. Les verts vivent là-dessus : exploiter les peurs et vivre électoralement sur le mensonge selon lequel tous les acteurs, à l'exception d'eux-mêmes, n'en font pas assez.
POUR LES VERTS, ALPEXPO NE COMPTE PAS !
Sujet principal de son opposition : Alpexpo. Il juge ainsi que le contrat finance trop cet équipement structurant. On mesure là l'étendue de son culot : Alpexpo a été coulé par le PS puis EELV/LFI qui se sont succédés à la gestion de cet équipement. Il était au bord de la faillite et a été sauvé par l'entrée de la Région présidée par Laurent Wauquiez au capital, et l'élection de Nathalie Béranger (LR) comme Présidente. Et aujourd'hui, l'ancienne directrice mais aussi les anciens présidents Alain Pilaud (PS) et Claus Habfast (élu EELV du groupe Piolle à la ville !) comparaissent devant le tribunal correctionnel pour répondre de faits de favoritisme à Alexpo. La gestion PS/EELV se solde devant la justice... et un vert ose tout de même critiquer le fait que la Région investisse pour sauver Alpexpo. On croit rêver.
NATHALIE BÉRANGER : "CONCILIER ACTIVITÉ HUMAINE ET PRÉSERVATION DES RESSOURCES"
Nathalie Béranger, conseillère régionale et Présidente d'Alpexpo, et par ailleurs conseillère municipale d'opposition du groupe présidé par Alain Carignon, remet les points sur les i : "les travaux prévus à Alpexpo participent à la réduction de consommation d’énergies fossiles. L’entrée de la Région dans le capital de la SPL ALPEXPO est une aubaine pour l’ensemble des collectivités locales qui n’avaient pas les moyens d’investir et de remettre aux normes des bâtiments vieillissants et donc de réduire leur impact carbone. Plus largement, dire que la Région Auvergne Rhône Alpes ne participe pas financièrement à la lutte contre le dérèglement climatique est un mensonge, vue son action pour la préservation des ressources, la biodiversité et la transition énergétique pour les Parc naturels régionaux, l'aide régionale pour l’acquisition de véhicules hydrogène et participer ainsi à l’amélioration de la qualité de l’air, le plan régional de sobriété énergétique dans nos lycées pour réduire la consommation de nos établissements et accélérer la transition, l'engagement auprès des acteurs du traitement des déchets pour réduire l’enfouissement, l'objectif de 1 000 kilomètres de voies vertes en Auvergne-Rhône-Alpes. Nous n’opposons pas mais nous concilions l’activité humaine à la préservation des ressources naturelles".
LES LECONS DE CEUX QUI PARALYSENT LE TERRITOIRE DEPUIS 25 ANS
Bien sûr, on peut toujours considérer que tel projet aurait mérité davantage de financement, que tel autre aurait dû être intégré au contrat... Mais il faut se rappeler que les projets retenus le sont après concertation entre les trois parties. Et qu'il faut décidément ne pas connaitre la honte pour oser donner des leçons alors que les roses/rouges/verts, aux commandes de la métropole depuis plus de 25 ans, ont enfoncé notre territoire dans l'immobilisme : retards considérable sur le ferroviaire et hypothétique RER dans au moins 10 ans, des décennies de retard pour l'élargissement de l'A480, derniers pour le tri sélectif et en retard pour l'usine d'incinération qui est obsolète, transports en commun qui stagnent depuis 10 ans, dispositif usine à gaz pour la rénovation des logements qui en exclut de nombreux citoyens... Alain Carignon dénonçait à raison "une métropole de retard" lors d'un précèdent conseil métropolitain : les co-responsables de cette situation ne peuvent pas décemment fustiger un contrat qui permettra au moins quelques avancées.
LE PRÉCÈDENT CPER : UN ÉCHEC
Rappelons également que le bilan du précèdent CPER, conclu entre Christophe Ferrari (PS repenti), Eric Piolle et l'ancien président de Région Jean-Jacques Queyranne (PS), donc par la gauche qui critique aujourd'hui les orientations de la région, devrait appeler à un peu plus d'humilité. Avaient ainsi été fléchés le financement du métrocable pour 50 millions d'euros (alors que le projet ne verra peut-être pas le jour), l'amélioration de l'étoile ferroviaire grenobloise pour 21 millions d'euros (nous sommes encore aujourd'hui à un train de retard pour le développement du rail) ou encore le développement des modes doux avec comme objectif le triplement de la part des déplacements en vélos (échec cuisant : le vélo dans la métropole ne représente que 7% des déplacements).
CEUX QUI AGISSENT ET PROPOSENT, ET CEUX QUI SE VAUTRENT DANS LA DÉMAGOGIE
Cette sortie d'un nouveau vert local illustre finalement bien la ligne qui se trace à Grenoble, alors que nous touchons au crépuscule du système Piolle. D'un côté ceux qui oeuvrent pour faire avancer le territoire, mettent sur la table des projets pour tirer la ville et la métropole vers le haut (à l'instar des propositions formulées par le groupe d'opposition d'Alain Carignon pour redonner des marges de manœuvre à Grenoble et éviter l'asphyxie financière). De l'autre ceux qui n'ont que la critique systématique, la surenchère et l'exploitation des peurs pour préserver une rente électorale qui s'effrite à mesure que les habitants prennent conscience des dégâts.
Eric Piolle, le maire de Grenoble, a fait beaucoup de mal à la ville durant son mandat. Il a fait preuve d’un manque d’intérêt pour les Grenoblois.
Les actions de Piolle ont entraîné une baisse significative de la qualité de vie des Grenoblois. Il n’a pas réussi à régler des problèmes tels que l’insécurité, la saleté, l’invasion des rats, et s’est plutôt concentré sur son propre programme politique : l’islamophobie-gauchisme.
Il est temps pour les Grenoblois d’agir et de tenir Piolle responsable de ses actes. Ils doivent exiger un changement de leadership et élire quelqu’un qui se soucie vraiment de la ville et de ses citoyens. Il ne suffit plus de simplement tolérer les politiques destructrices de Piolle. Les Grenoblois méritent mieux.