AUJOURD’HUI, UN CONSEIL MUNICIPAL À HAUTS RISQUES POUR ERIC PIOLLE
Acceptera-t-il de réduire un peu la hausse massive des impôts en retenant des propositions de bon sens du groupe d'opposition mené par Alain Carignon ? Tous les élus de la majorité municipale oseront-ils trahir l'engagement pris devant les électeurs de ne pas augmenter les impôts locaux ? Des Grenoblois seront-ils présents pour manifester leur mécontentement ?
LES GRENOBLOIS APPELÉS À SE MANIFESTER À 14H30 AUJOURD'HUI
C'est dans les locaux de l'ex siège du Crédit Agricole - tout un symbole - que se réunit aujourd'hui le Conseil Municipal de Grenoble devant lequel les Grenoblois sont appelés à se manifester à 14h30 (au 47 avenue Marcelin Berthelot, arrêts de tram Malherbe ou MC2).
Afin de décider - ou non - de la plus forte hausse d'impôts de l'histoire de Grenoble !
LE GROUPE D'OPPOSITION A ÉNORMÉMENT TRAVAILLÉ
Dans "le Dauphiné" de ce matin (13/3/23), Jean-Benoit Vigny place à égalité les "oppositions". Entre celle du PS qui est aussi dans la NUPES, donc embarrassée, le groupe d'opposition de la société civile qui a visiblement énormément travaillé, propose des amendements au budget, appelle à manifester et tous les autres, la différence - outre la représentativité électorale - est pourtant très importante.
PIOLLE : "AUGMENTER LES IMPÔTS, LA RÉPONSE EST NON"
D'ailleurs, contrairement au site d'information en ligne Place Gre'Net, le quotidien a choisi de ne pas couvrir la conférence de presse du premier groupe d'opposition et de ne pas annoncer l'appel à manifester aujourd'hui contre Piolle.
Mais Jean-Benoit Vigny rappelle tout de même les mots prononcés par Eric Piolle lors du débat organisé par France Bleu Isère et le Dauphiné Libéré le 26 février 2020 : « on met les choses sur la table et ça ne nous empêche pas d’agir. Est-ce qu’on va augmenter les impôts ou pas ? La réponse est non. » Ajoutant : «Il ne nie pas ces propos aujourd’hui mais nuance : « ça ne figurait pas dans le programme de notre liste» (“Grenoble en commun”). Exact mais acrobatique puisque l’inverse (l’augmentation potentielle des impôts) n’était pas non plus évoquée.
Ainsi, le mensonge ou la trahison de sa parole et engagement, sont réduits à une sorte d'acrobatie sémantique. Imaginons un Maire de droite dans la même situation...
RESTERA-T-IL FERMÉ À TOUTE ÉCONOMIE ?
Les enjeux sont multiples pour Eric Piolle. Restera-t-il fermé à toute possibilité d'économies ? Parmi les propositions de bon sens de l'opposition figure la décision de renoncer à la reconstruction d'une salle de délibération du Conseil Municipal (1,5 millions d'€), en mutualisant avec celle qui existe en face, boulevard Jean Pain également, celle de la Métropole (1,6 Millions d'€) .
DES MILLIERS DE M2 DE BUREAUX PUBLICS VIDES
Ou bien aura-t-il un seul regard sur les milliers de mètres carrés de bureaux et de logements vides appartenant à la Métropole et à la ville, pendant que la municipalité acquiert des locaux qu'elle met aux normes à grands frais ? Cet exemple démontre l'absence totale de mutualisation Ville-Métro, l'absence probable de toute implication des élus, et produit cette gabegie financière que les Grenoblois ont sous les yeux.
88 RUE DES ALLIÉS : DES BUREAUX VIDES, DU MATÉRIEL NEUF À LA CASSE
L'exemple des locaux vides au 88 rue des Alliés, les images et vidéos des bureaux neufs qui vont être mis à la casse au lieu d'être récupérés, montrées par SaccageGrenoble aujourd'hui, sont l'exemple de l'un des nombreux scandales financiers dont la gestion Piolle est le responsable. Le personnel ville a été transféré à la Métro, les locaux vides demeurent à la charge de la ville. Les doublons s'accumulent et perdurent.
LES DÉFECTIONS S'ÉGRAINENT....
Le deuxième enjeu concerne sa majorité qu'il tient d'une main de fer, avec un cynisme absolu comme l'ont révélé en son temps Guy Tuscher et Bernadette Richard-Finot. Au-delà du noyau de godillots conditionnés, prêts à le suivre en enfer, prêts à défendre tout puis son contraire, les défections s'égrainent et la "personnalité" d'Eric Piolle se révèle chaque fois un peu plus.
... JUSQU'À UNE PROCÉDURE CONTRE SON CONSEILLER SPÉCIAL !
De Hosny Ben Redjeb à Lionel Picollet, membres de sa majorité, en passant par Chlolé le Bret qui a démissionné et tous les départs violents au Cabinet depuis Gaël Roustan, le premier chef de cabinet, fidèle depuis la Région, dont les raisons de "s'en débarrasser" comme l'avait exprimé Eric Piolle devant la majorité n'ont jamais été révélées, jusqu'à Enzo Lesourt, son Conseiller Spécial, son "deuxième cerveau" comme il le disait contre lequel il se défend aujourd'hui - cela figure dans les délibérations - dans une procédure judiciaire pour non paiement d'indemnités de départ (!), la majorité est au bord de l'implosion.
DE HAKIM SABRI À VINCENT FRISTOT, L'APPARATCHIK VERTS/ADES
Hakim Sabri a démissionné de son poste d'Adjoint aux finances pour ne pas porter cette hausse d'impôts historique. Il ne s'est trouvé qu'un apparatchik mystérieux et obéissant du clan Avrillier, Vincent Fristot (Verts/Ades) pour accomplir cette sale besogne, qui ne le grandit pas.
UNE FUITE EN AVANT QUI INQUIÈTE DANS LA MAJORITÉ
Tandis que Pascal Clouaire et ses amis du "réseau citoyen" ne cachent pas leur désaccord contre cette fuite en avant et ses dangers électoraux. Que restera-t-il au moment du vote décisif cet après midi au Conseil Municipal ? Personne ne peut l'anticiper avec précision mais en matière d'image le mal est déjà fait.
LE GROUPE D'OPPOSITION : PREMIER OPPOSANT ET PREMIER PROPOSANT
Le troisième enjeu est déjà gagné par le groupe d'opposition (société civile, centre et divers droite) présidé par Alain Carignon (comprenant Nathalie Béranger, Brigitte Boer, Chérif Boutafa, Nicolas Pinel, Dominique Spini avec Clément Chappet) : en étant "le premier opposant", il est maintenant devenu aussi "le premier proposant."
GRENOBLE A BESOIN DE COURAGE ET D'EXPÉRIENCE FACE À LA CRISE
De ce fait il a rempli pleinement son devoir en défendant sans relâche les victimes de la politique municipale d'Eric Piolle, mais Alain Carignon et son équipe redonnent aussi de l'espoir en l'avenir en montrant des potentialités qui redonnent à la ville des marges d'action. Le courage et l'expérience qui, seuls, permettent de faire face à une crise financière sans précédent, sont bien de son côté. A l'approche de la mi-mandat il est encore plus incontournable aujourd'hui qu'hier et moins que demain.
UN BUDGET PLONGEOIR ET UN MAIRE BOULET
Si le tournant historique de cette hausse d'impôts était franchi aujourd'hui par Eric Piolle, on peut penser qu'il aurait lui-même franchi un cap qui le place hors du champ des possible dans le spectre électoral de la ville. De tremplin, ce budget serait devenu un plongeoir. D'atout des Rouges/Verts, Eric Piolle en deviendrait le boulet. Le Conseil Municipal de tous les dangers s'ouvre cet après midi. Et avec lui une nouvelle page de l'histoire de Grenoble.
Et Piolle a poursuivi ses mensonges ce matin sur Bleu Isère…
16% pour l’inflation ? FAUX, l’inflation est de 6% environ.
16% de plus pour l’investissement ? FAUX, c’est pour les frais de fonctionnement.
Transition amplifiée pour l’environnement ? FAUX, en 2022 il a déjà gaspillé les 4 millions de l’Europe Verte en Comm.
Bouclier social ? FAUX : depuis 9 ans il a réduit le budget du Centre d’Action Sociale (qui offre des loisirs aux enfants et adultes à faible ressources), réduit les places d’urgence, coupé eau et énergie à l’Abbaye, laissé les migrants à la rue, etc…
Et la taxe d’habitation est toujours en vigueur pour 20% des grenoblois !
Avec l’absence d’éléments chiffrés pour son budget, cette hausse colossale relève de l’ARBITRAIRE. Piolle nous traite comme des gogos. Il est temps de stopper cette fuite en avant, et que des Commissaires Aux Comptes et Chambre régionale des Comptes regarde cela de près…