« MARIANNE » ÉTRILLE LA FACE CACHÉE D’ÉRIC PIOLLE

L’hebdomadaire "Marianne", dans un long article signé par le journaliste Thomas Rabino, s’attaque à la face cachée d’Eric Piolle et à la réalité du personnage derrière la communication. « Penchants autoritaristes, reniements et et autres non-dits » : un portrait cinglant.

« UNE SOMME À 6 CHIFFRES » : LES DESSOUS DU LICENCIEMENT D’HP

L’article commence fort, en dévoilant les dessous du mythe du licenciement d’HP. Dans sa communication officielle, Éric Piolle clame partout qu’il a été licencié pour s’être opposé à un plan de délocalisation. En réalité, Marianne révèle qu’après avoir perçu un salaire montant jusqu’à 184 000 euros par an, il est parti d’HP avec une « somme à six chiffres et une clause de confidentialité ». S’opposer au capitalisme peut décidément rapporter cher.

« MON ENGAGEMENT POLITIQUE DATE DE FIN 2009 » : UN MENSONGE

« Mon engagement politique date de fin 2009 », ose expliquer Éric Piolle dans son livre (que personne n’a lu). Flagrant délit de mensonge : le journaliste rappelle sa candidature aux législatives à Vienne en 1997 (1.3% des suffrages) puis sa candidature comme suppléant en 2002 (0.44% des suffrages). Le prétendu nouveau-venu en politique en fait en réalité depuis un quart de siècle.

Le mirobolant résultat de Piolle aux législatives de 1997.

LES ERREMENTS DU PREMIER MANDAT

Marianne revient ensuite sur les errements du premier mandat, qui ont cristallisés les premières tensions : hausse massive du prix du stationnement largement rejetée par les Grenoblois, « permis de construire accordés à des projets de résidences huppées, dirigisme de la politique culturelle, abandon de la promesse de gratuité totale des transports »…

La pétition qui avait recueilli plusieurs milliers de signataires avait été ignorée par la Municipalité.

LE VIOLENT PLAN D’AUSTÉRITÉ

… et évidemment, le plan d’austérité de 2017, honteusement appelé « plan de sauvegarde des services publics » alors qu’il a abouti à la fermeture de deux bibliothèques de proximité, à la réduction du service de santé scolaire, aux coupes dans les subventions aux associations… et à la mise à la porte de deux élus de la majorité d’alors, Guy Tuscher et Bernadette Finot, car ils se sont abstenus au moment de voter le budget.

Manifestation contre la fermeture des bibliothèques en 2017.

ENZO LESOURT : « J’EN AI TROP VU »

Le journaliste revient d’ailleurs sur la série de départs de l’entourage de Piolle, qui montrent bien l’ambiance qu’il fait régner. Et en premier lieu la démission de celui qu’il qualifiait de «deuxième cerveau», parti avec fracas cet été : Enzo Lesourt. Dans sa lettre rendue publique, ce dernier revient sur tous ces cas de départ pour harcèlement dans le système Piolle, dont une membre du cabinet enceinte à qui « on expliqua froidement qu’une femme enceinte, on sait commencer ça s’en va, on ne sait jamais comment ça revient ». Les mêmes osent ensuite donner des leçons d’humanisme, de tolérance.

HAKIM SABRI : « SI JE NE SUIS PLUS SON ADJOINT, C’EST QU’IL Y A DE BONNES RAISONS »

Interrogé, l’ancien adjoint aux finances Hakim Sabri n’y va pas par quatre chemins : « si je ne suis plus son adjoint, c’est qu’il y a une raison ». Limpide. Notre collectif avait annoncé dès juillet que son départ camouflait sans aucun doute sa volonté de ne pas assumer la hausse d’impôts historique qu’Eric Piolle s’apprêtait à proposer. Le sujet du burkini les aura aussi durablement éloignés.

LA PAPOTHÈQUE ET LE CLUQ OSTRACISÉS

La papothèque, structure d’économie sociale et solidaire au coeur du quartier Lys Rouge, et le Comité de Liaison des Unions de Quartier (CLUQ) sont ensuite évoqués. Parce que la première a publié des photos avec des concurrents d’Eric Piolle aux municipales, et parce que le second « ne supportait pas qu’on s’oppose à ses projets », la municipalité a tout fait pour les étouffer : suppression de la subvention au CLUQ, avis d’expulsion pour la papothèque. Alors que les deux institutions sont fondamentales pour la création de lien social et la proximité.

La papothèque, structure d'économie sociale et solidaire menacée au cœur du quartier Lys Rouge.

ALAIN CARIGNON : « ERIC PIOLLE EST PSYCHORIGIDE ET DÉNUÉ D’EMPATHIE »

Alain Carignon, bien identifié par le journaliste de Marianne comme étant incontestablement « à la tête de l’opposition municipale », résume le mieux le personnage d’Éric Piolle : « il est psychorigide et dénué d’empathie ». Personne ne peut lui donner tort, les Grenoblois pouvant désormais largement constater son absence de considération pour les habitants qui souffrent, et son incapacité chronique à remettre en cause une décision qu’il a prise, à accepter une erreur.

RAISE PARTNER, SINGAPOUR ET L’ARGENT PUBLIC

Raise Partner, la start-up qu’Eric Piolle a cofondé, dont il est toujours actionnaire et son épouse est toujours dirigeante, est évidemment remis sur la table. Société spécialiste de « l’optimisation fiscale », clients dans des paradis fiscaux, bénéfices perçus à Singapour, millions d’euros d’argent public, aide de l’Institut National de recherche en informatique et en automatique (alors présidé par Bernard Larrouturou, cousin d’Eric Piolle)… « Grenoble le Changement » alerte de longue date sur ce dossier.

Action de campagne de Piolle qui renomme une rue "BNP Paribas" pour dénoncer la finance. Cette banque a pourtant passé une convention avec... Raise Partner.

BURKINI : LE GRAND REVIREMENT

Le psychodrame du burkini, qu’Eric Piolle souhaite désormais autoriser au mépris d’une décision du Conseil d’ Etat et d’une majorité d’opposants y compris au sein de sa majorité, est décrypté. Marianne rappelle notamment les propos d’Eric Piolle à propos de ce vêtement, en 2019 : « promu par des faux nez des Frères musulmans » et « des représentants d’un islam politique ». Quel retournement. Car depuis, les élections sont passées par là et Éric Piolle tente de conquérir un nouvel électorat, quitte à s’asseoir sur l’émancipation des femmes et la laïcité. Aucune colonne vertébrale, pas de convictions y compris sur des sujets aussi sensibles : il ne raisonne qu’en fonction du buzz et de clientèle électorale.

« UN FLOP, MAIS DU BUZZ »

Avec une expression à propos des menus végétariens, rejetés par 94% des parents d’élèves, Thomas Rabino résume d’ailleurs 8 années de Piolle : « un flop, mais du buzz ». Rien de fonctionnel, uniquement des mesures cosmétiques pour la communication d’un ambitieux apathique. Le plus alarmant ? L’objectif que déclame Eric Piolle, qui conclut l’article : « être fidèle à soi-même, mais avec exigence ». Les Grenoblois peuvent en prendre bonne note : il ne changera pas.

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