IMPÔTS, AFFAIRES : E. PIOLLE DANS UNE ZONE DE FORTE TURBULENCE

Même si la période de congés scolaires atténue la pression, les nuages s'accumulent sur Eric Piolle qui n'avait pas envisagé que l'obstacle des impôts serait si lourd à franchir. Il se retrouve avec une majorité municipale de plus en plus divisée où les coups partent de tous côtés. Le dernier, celui de Pascal Clouaire et des 3 élus du fantomatique "Réseau Citoyen" a fait mal. L'intervention du groupuscule "Go Citoyenneté" qui condamne l'augmentation massive des impôts a quelque chose de symbolique aussi chez les héritiers de Jean-Philippe Motte. Un homme qui a compté à gauche, auquel on a donné le nom d'un gymnase à Villeneuve et qui a porté le Plateau à Mistral, actuellement fermé y compris pendant les vacances scolaires...

TOUT SE DÉGLINGUE ET S'ACCÉLÈRE DEPUIS LE LICENCIEMENT D'ENZO LESOURT 

Tout se déglingue car ces ruisseaux alimentaient la rivière et la discipline de fer était respectée. À coups de séminaires, de week-ends (de réé) d'éducation à la schlague comme l'a raconté Guy Tuscher, chacun étant serré de très près. En réalité, c'est au coeur du système que la brèche a été ouverte. Par la lettre incendiaire de Enzo Lesourt, le Conseiller "spécial" du Maire, son "deuxième cerveau" (dixit Eric Piolle). Si un homme comme lui, élément essentiel du Piollisme depuis 2008, qui a sacrifié son temps et sa carrière pour la candidature présidentielle du Grand Timonier, pouvait se lâcher sur la vraie personnalité de Piolle, pourquoi pas les autres? 

LES ATTAQUES INTERNES SONT RENDUES PUBLIQUES

L'épisode du Burkini a été désastreux pour l'image de Piolle, pour Grenoble et pour la majorité municipale. Celui des impôts qui se déroule dans un fond de sauce des "affaires" ouvertes par la justice ouvre des brèches et les balles sifflent autour des oreilles des élus. Car les attaques internes sont rendues publiques anonymement et les informations sur tel ou tel élu proviennent d'un "collègue" . 

J. CUCAROLLO, M. BELAIR, LES PROCHES DE PIOLLE FAVORISÉS ?

Ainsi, dès qu'une affaire éclate de bonnes âmes précisent les liens des uns et des autres. Au moment où Jérôme Cucarollo, un élu départemental apparatchik des Verts, également très proche de Piolle, est mis en cause dans une affaire de marchés publics accordés par Piolle,  il est rappelé qu'il est le compagnon de Margot Belair, une Adjointe au Maire (Verts) qui figure dans le noyau dur des Piollistes du Conseil Municipal. Qui sait comment se terminera ce dossier ouvert par le Procureur de la République ? 

E. PIOLLE COMPARAIT DEVANT LA COUR D'APPEL CETTE ANNÉE

Il sera concomitant avec la comparution d'Eric Piolle devant la cour d'appel cette année pour un autre soupçon de favoritisme dans des marchés publics. Combien d'élus de la majorité attendent les résultats de ces procédures pour rappeler la charte Anticor signée par Eric Piolle selon laquelle un élu condamné se retire immédiatement de son mandat ?

AVEC LUCILLE LHEUREUX (Verts/LFI) LE NOYAU DUR EST TRÈS AFFAIBLI 

Le noyau dur sera très en difficultés pour soutenir l'insoutenable. Lucille Lheureux, par exemple. Promue par elle-même commerçante cours Berriat où la Métropole intervient pour racheter des commerces, son compagnon étant, lui, recruté par la ville dans des conditions discutables selon la Chambre Régionale des Comptes (soyons prudents avec leur peau de bébé qui ne les empêche pas de profiter...) : Eric Recoura-Massaquant a été promu co-directeur de capitale verte, vous savez ce machin qui ne laisse rien de durable à Grenoble et a dépensé quelques millions d'euros dans la com' et les cérémonies désertées par les Grenoblois. Difficile, après ça, d'envoyer Lucille monter au créneau pour expliquer que ces mises en cause ne mettent pas l'honneur et l'éthique en cause. N'évoquons pas Antoine Back ou Gilles Namur pour d'autres raisons : ils sont essorés. 

P. CLOUAIRE TRÈS INQUIET POUR "LES PROCHAINS MANDATS..." (!) 

Le désordre est installé dans la majorité qui ne peut pas affronter sereinement la tornade de l'augmentation massive des impôts qui apparait de plus en plus pour ce qu'elle est : une manière d'éviter la faillite et de tenir la tête hors de l'eau jusqu'en 2026. Pas plus. Pas brillant. On comprend l'avertissement de Pascal Clouaire et de ses amis : il faut agir maintenant pour "construire une décision qui porte les conditions minimales pour aborder les prochains mandats". Ça ne passe pas par 32% d'augmentation d'impôts, l'abordage "des prochains mandats". Sans Piolle. 

H. SABRI DÉMISSIONNE, L. PICOLLET QUITTE LA MAJORITÉ

La démission de son poste d'Adjoint aux Finances d'Hakim Sabri (Verts/Ades) avant que ne soit présentées les orientations budgétaires qu'il connaissait et désapprouvait donc, démontre qu'une autre voie est possible. Le départ de Lionel Picollet de la majorité aussi, qui révèle ce qu'avait caché Piolle aux Grenoblois et n'était connu que de la majorité : il  faut déjà 17 % de hausse pour échapper à la mise sous tutelle. Il achève de rendre le discours Piollesque sur le "bouclier" totalement pathétique. "Eric Piolle est un faussaire" a résumé Alain Carignon dans le DL (12/2/23). Les incendies sont allumés de tous les côtés et Piolle manque de bras de porteurs d'eau. 

C. GARNIER (Clan AVRILLIER) MISE AU BAN DE LA MAJORITÉ

La majorité est aussi minée par des désaccords idéologiques nés de l'extrémisme de Piolle. Il faut que ça chauffe dru pour qu'une Christine Garnier, élue (Verts/Ades), passionaria de tout y compris des buffets garnis, inamovible depuis 1995, rouage du système Avrillier, soit publiquement démentie. D'abord quand elle a parlé de "racisme d'Etat", puis voulant atténuer à la suite d'une bronca de ses camarades quand elle a parlé de "xénophobie institutionnelle", dans la lignée du mois décolonial que la ville accueille à bras ouverts. Fait rare, un communiqué du groupe majoritaire a indiqué qu'il ne retrouvait pas dans ses propos. Mais alors comment pourrait il subventionner le mois décolonial ? Eric Piolle a placé lui-même sa majorité dans une tourmente mortelle.  

LA HAUSSE DES IMPÔTS ARRIVE DANS UN CHAMP DE MINES

La ZFE de plus en plus contestée, la farce de la convention citoyenne pour le climat pour laquelle il n'a pas le premier Kopeck, "Le Plateau" de Mistral fermé pendant les vacances scolaires, la vente de Grenoble-Habitat, les gadgets sur la qualité de l'air, c'est dans un champ de mines qu'Eric Piolle va réunir le Conseil Municipal le 13 mars pour demander aux Conseillers Municipaux de le croire encore. 

En 2016, son plan de sauvegarde-austérité était annoncé comme permettant d'éviter - déjà- la mise sous tutelle et d'assurer l'avenir de Grenoble. En 2023 la trahison de son engagement de ne pas augmenter la fiscalité serait justifié par les mêmes promesses de résultat.  

Dans le tintamarre de casseroles qui l'accompagne, les Grenoblois ont un peu de mal à l'entendre et la zone de très forte turbulences qu'il traverse peut s'achever par un crash retentissant. 

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