C. FERRARI VEUT TOUJOURS PLUS BÉTONISER

Présent aux universités d'été du Parti Socialiste à Blois, Christophe Ferrari (PS repenti) a confirmé que la politique qu'il mène à la Métropole vise à densifier toujours plus les communes.

"DENSIFIER NOS LIEUX D'HABITATION, C'EST LA SEULE SOLUTION"

a ainsi expliqué Christophe Ferrari, comme si il avait la science infuse et "alors que des voix s'élèvent pour justement dédensifier les cœurs urbains", relève Jean-Benoit Vigny dans son article pour le Dauphiné Libéré. C. Ferrari justifie en fait la politique métropolitaine de densification imposée à marche forcée par l'exécutif rose/rouge/vert. 

GRENOBLE À LA TRAINE EN MATIERE D'ESPACES VERTS

Sauf que cette politique se fait au détriment de la qualité de vie des habitants. À Grenoble en 2016, on comptait 14m² d'espaces verts par habitant contre 31m² en moyenne pour les grandes villes. Et la politique de densification menée depuis, avec aucun nouveau grand parc créé par Eric Piolle, n'arrange rien. Sur la presqu'île, on se rapproche des 1m² d'espace vert par habitant !

Grenoble à la traine en matière d'espaces verts.

PREMIERE VILLE POUR LES ILOTS DE CHALEUR

L'urbanisation massive est également créatrice d'îlots de chaleur (un îlot de chaleur urbain étant la contribution de l’urbanisation à la température de l’air). Grenoble est ainsi devenue la première ville de France (hors Paris) pour les îlots de chaleur, comme le révélait Le Dauphiné en juin : la canicule s'en est d'autant plus ressentie cet été. À l'heure du réchauffement climatique, Christophe Ferrari propose donc de continuer à aggraver la situation. 

La carte des ilots de chaleur à Grenoble publiée par Le Dauphiné. Ce sera de pire en pire avec la politique du logement Ferrari/Piolle.

LA BÉTONISATION CONTINUE

Flaubert, Chorier-Berriat, Presqu'île, Beauvert, Cours de la Libération... Partout à Grenoble, mais aussi dans les communes de la métropole, de nouveaux projets immobiliers voient le jour, et dans tous les quartiers, des habitants se plaignent de la densification massive imposée, du manque d'espaces verts et d'espaces de respiration. En affirmant que "c'est la seule solution", Christophe Ferrari envoie un message très clair : la tendance ne s'améliorera aucunement avec cette majorité métropolitaine et municipale. 

Les immeubles construit à la place des villas cours de la Libération (ilot Galtier) : la Municipalité souhaite la densification de la totalité du cours pour en faire une artère de béton.

L'ECHEC DE LA POLITIQUE DU LOGEMENT

En plus de ces problèmes pour la cadre de vie des habitants, la politique du logement menée par la majorité est une impasse. On dénombre des milliers de logements vacants dans la Métropole (certains utilisés par les dealers pour leur trafic), le nombre de demandeurs de logements stagne depuis des années, les plaintes des habitants contre les bailleurs sociaux publics se multiplient (insalubrité, nuisances) et les "écoquartiers" qui n'ont d'éco que le nom n'attirent personne (aucun élu qui les vantent à longueur de journée n'y habite, curieusement). La mixité est un leurre, avec une part de logements sociaux trop élevée qui fait fuir les propriétaires.

Au lys rouge, le Groupe d'Opposition était venu constater le nombre de logements vacants et l'état de vétusté du parc géré par ACTIS.

LA MÉTHODE CARIGNON

On est loin de la politique d'urbanisme menée par la Municipalité Carignon qui, elle, prenait en compte les besoins des habitants. Le quartier Reyniès-Bayard est ainsi un exemple d'équilibre : à la place de l'ancienne caserne, le Maire avait édifié un parc de 5,5 hectares et des logements avec un nombre de copropriétés supérieure à la part de HLM, qui mélangent un habitat individuel et collectif. Il avait en plus intégré un gymnase, une maison pour personnes âgées dépendantes, un hôtel et du logement étudiant. 

Le parc Pompidou, héritage de la Municipalité Carignon. 5.5 hectares au cœur de la ville.

LES DONNEURS DE LECONS SONT AUX COMMANDES DEPUIS 25 ANS

Ces sempiternels donneurs de leçons, qui récidivent aujourd'hui avec cette sortie de Christophe Ferrari, sont aux commandes de la ville et de la métropole depuis 25 ans. La politique menée, toujours la même (densification et plus de HLM) n'a produit aucun effet positif. Déjà dans les années 70, leurs dogmes étaient appliqués avec l'urbanisme de Jean Verlhac et Hubert Dubedout qui a abouti à la création de la Villeneuve. On a vu le résultat : 50 ans plus tard, on démolit ces quartiers. Mais pour en recréer des similaires, comme à Flaubert : ils persistent sans se poser de questions. 

Flaubert : 2000 logements, plus de 50% de social, et les appartements à la vente ne trouvent pas d'acquéreur. Une future Villeneuve.

LA POLITIQUE CONTRE LES CITOYENS

On retrouve cette manie qu'ont les élus roses/rouges/verts de ne pas élaborer leurs politiques publiques à partir des besoins des habitants, mais au contraire d'imposer une politique pour créer un besoin. L'exemple le plus criant est celui de la ligne de tram E : la densification des abords de la ligne est imposée aux communes pour garantir sa fréquentation... alors que dans un monde qui tourne rond, on s'attendrait à ce que la ligne soit créée pour desservir un besoin existant ! Un contresens complet, symptomatique de ces élus qui font de la politique sans prendre en considération... les citoyens.

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