LE BUDGET D’É. PIOLLE EST-IL INSINCÈRE?
"Ce budget est un budget illusionniste. Ce que nous apprend votre présentation, c’est qu’en plus d’être mauvais, vous êtes menteurs et opportunistes ! Vous ne maîtrisez rien, si ce n’est l’art de communiquer". Hier au Conseil Municipal Nicolas Pinel Conseiller Municipal centriste du groupe d'opposition a résumé le budget 2022 de la ville de Grenoble.
Éric PIOLLE VEND LES BIJOUX de FAMILLE CRÉÉS PAR LA MUNICIPALITÉ CARIGNON
Éric Piolle a fait de Grenoble un leader pour les impôts sur les ménages, sur la dette et les dépenses de fonctionnement. Mais au lieu d'engager des réformes de structures, il poursuit dans la fuite en avant. Afin d'équilibrer le budget la municipalité vend les bijoux de famille : les actions de GEG, cette SEM créée par la municipalité Carignon avait été combattue jusque devant les tribunaux par les élus Verts (Raymond Avrillier, Vincent Fristot..) ce dernier en étant devenu ensuite le Président. La création de richesse considérable grâce à la municipalité Carignon est ainsi dilapidée pour boucher les trous. Idem pour la SEM compagnie de Chauffage (11, 4 M€ de recettes prévues en 2022 !) et 17 M€ de la vente du logement social (Grenoble -Habitat).
Des recettes exceptionnelles pour couvrir un budget annuel. Elles ne sont aucunement affectées à la réduction de la dette.
M.TAVEL : "L'ENDETTEMENT A DÉRAPÉ à PARTIR DE 2012/2013"
Maud Tavel, l'Adjointe (Verts/FI), égérie d'Éric Piolle, avait lâché une partie du morceau dans Place Gre'Net : "l’endettement de la collectivité a dérapé à partir de 2012-2013. Les dépenses de personnel ont aussi fortement augmenté à partir de 2012. Elles étaient de 126,4 millions d’euros en 2012, avant de passer à 130,6 millions en 2013, puis 137,2 millions d’euros en 2014 ! En 2015, elles représentent 137,9 millions d’euros…". Ainsi l'essentiel de l'explosion des dépenses de fonctionnement se serait produite seulement sous la municipalité Destot à laquelle ils ne participaient pas (2008/2014), ce que démentent tous les tableaux.
UNE RECETTE HYPOTHÉTIQUE de GRENOBLE-HABITAT
Mais surtout Nicolas Pinel a démontré que même ce montage pour le budget 2022 était faux : "il y a un souci, c’est que Christophe Ferrari, président de la métropole, votre allié, a annoncé jeudi dernier que la Métropole n’achètera pas les actions de Grenoble Habitat. Vous inscrivez dans votre document une recette hypothétique, qui s’avère aujourd’hui déjà caduque, pour équilibrer votre budget. Donc, nous avons déjà 17 M€ en moins sur 2022, et il en est déjà de même pour 2023..." Il en résulte un budget qui peut être considéré comme insincère. De ce fait l'opposition a saisi le Préfet de l'Isère qui contrôle la légalité.
AUCUNE PROVISION POUR UNE DETTE PRÉVISIBLE
Nicolas Pinel s'est aussi étonné "que vous ne fassiez aucune provision concernant la dette de la Ville réclamée par la Métropole, liée au transfert des Eaux de Grenoble à la Métropole, réclamée depuis 2015. Pour que tout le monde ait bien conscience de quoi nous parlons, une délibération va être présentée au Conseil métropolitain, ce vendredi, pour réclamer à la Ville de Grenoble son dû, à savoir 6 197 590,68 € au titre du capital dû, auxquels s’ajoutent 1 038 147,97 € au titre des intérêts de retard, soit un total de 7 235 738,65 €."
FONCTIONNEMENT, DETTE, FISCALITÉ : TOUS LES RATIOS SONT AU ROUGE
Le Conseiller Municipal a rappelé les fondamentaux financiers de la ville : "vos dépenses réelles de fonctionnement, au regard de la population, sont de 1528 € / habitant, bien supérieures à la moyenne des villes de la même strate qui est de 1181 € / habitant. Cela démontre bien que vous ne savez pas maîtriser vos dépenses. Et ce, alors même que les produits d’imposition sont de 950 € / habitant, là où la moyenne des villes de la même strate est de 673 € / habitant. L'en-cours de la dette est de 1665 € / habitant à Grenoble, là où la moyenne des autres villes de la même strate est de 1106 € / habitant. "
l'intervention de Nicolas Pinel au Conseil Municipal sur le budget
LES DIFFICULTÉS FINANCIÈRES SONT DEVANT LES GRENOBLOIS
Au nom du groupe d'opposition Nicolas Pinel a souligné aussi que, par la seule augmentation des bases, la fiscalité augmenterait de près de 5 Millions d'€, prélevée sur les grenoblois déjà les plus imposés de France. La ville de Grenoble subira donc des difficultés financières de plus en plus graves. Elle a échappé de justesse à la mise sous tutelle en 2016 et se maintien hors d'eau et hors d'air , sur la ligne de flottaison, par la seule vente des richesses accumulées par les SEM de la municipalité Carignon. Tout le monde comprend bien que ces recettes ne se renouvelleront évidemment pas. Éric Piolle conduit avance donc avec une forme de cavalerie pour tenter de tenir jusqu'à la fin de son mandat.
LES GRENOBLOIS VONT PAYER L'ADDITION
Mais pour la ville les difficultés sont devant elles. Peut être même rapidement si le Préfet de l'Isère donne des suites à la requête de l'opposition. Mais de toute façon cette recettes n'entrera pas dans les caisses de la ville et un jour ou l'autre les grenoblois devront à nouveau payer l'addition.
On dirait que le Maire joue au Loto ! Et considère qu’il gagnera le gros lot pour pouvoir boucher un trou qu’il a creusé….