RUE MARCEAU : « J’AI CRU MOURIR ICI »
Qui ne se souvient pas du témoignage de Mathilde Jean publié par le DL ? Cette étudiante en psychologie de 22 ans, qui avait décidé de ne cacher ni son nom ni son visage expliquait que le 9 septembre dernier, à l’issue d’une soirée passée avec des amies sur l’esplanade de la Caserne de Bonne, faute de trottinette électrique disponible pour rentrer chez elle, elle avait attendu le bus à l’arrêt Marceau-Jardin des Vallons. « Je lisais le panneau d’information de la TAG et quand je me suis retournée pour aller m’asseoir sur le banc, je l’ai vu », raconte la jeune femme au journaliste Benoit Bouy qui poursuit : « Au début, je me suis dit “C’est quelqu’un comme tout le monde, n’aie pas peur”. Mais je n’ai pas eu le temps de m’asseoir qu’il a saisi mon pull au niveau du col. C’est là que j’ai vu le couteau. »
"JE ME SUIS MISE à CRIER, JE VOYAIS LA MORT"
Mathilde Jean, qui garde en mémoire « les grands yeux noirs » de son agresseur, déroule les interminables minutes qui suivent : « Il ne m’a pas adressé la parole. Il ne disait rien. Il était en fureur. Je me suis mise à crier, parce que je voyais la mort. J’ai essayé de lutter parce que j’ai compris que je ne pouvais pas négocier. Je me suis dit que j’allais mourir ici mais que je devais résister suffisamment longtemps pour pouvoir dire quelque chose à quelqu’un quand on me retrouverait. Je me suis penchée sur le côté en me disant “Il va planter, mais il faut que ce soit le bras ou l’épaule”. Là, il a pointé le couteau sous mon cou. Je ne voyais plus la lame et je me suis dit que le couteau allait finir dans mon corps. Alors j’ai levé les bras et je lui ai dit “Qu’est-ce que tu veux ?”. Il a alors arraché mon téléphone que je tenais toujours à la main et est parti en courant. »
"C'EST TOUT SAUF UN VOL"
La jeune femme attendra que son agresseur tourne au coin d’une petite rue pour partir en courant dans le sens opposé. Un automobiliste lui portera assistance et appellera la police. L’étudiante déposera plainte le lendemain. Mais son agresseur n’a pas, un mois après les faits, été identifié. Pour la jeune femme, « c’est tout sauf un vol ». « J’avais le téléphone dans ma main durant toute l’agression. Il aurait pu me le prendre immédiatement et partir. Je n’arrive pas à trouver de raison à cette agression. Je pense que s’il a volé mon téléphone, c’était surtout pour pas que j’appelle la police », analyse-t-elle.
"L'IMPRESSION DE POUVOIR SE FAIRE TUER à TOUT MOMENT"
Un mois après son agression, Mathilde Jean concède que « plus le temps passe, plus c’est compliqué ». « On prend conscience de la cruauté du monde et on a l’impression de pouvoir se faire tuer à tout moment », soupire la jeune femme qui s’est plongée dans son quotidien d’étudiante pour tenter de surmonter cette agression.(DL).
MARCEAU : LA "PLACE AUX ENFANTS" NE RESOUT RIEN
Depuis lors que pensez-vous qu’il advint en matière de sécurité ? Rien évidemment. Comme s’il voulait bien montrer son indifférence, dans le secteur Eric Piolle a décidé…. une piétonisation dans le cadre de l’opération de com’ intitulée « place aux enfants » . Malgré les demandes de concertation de l’Union de Quartier Championnet qu’il a refusé d’entendre. La rue Sergent Bobillot devant l’école Marceau est concernée. Est-ce que des Mathilde Jean seront plus en sécurité avec ces opérations et plus largement les femmes victimes de ces violences souvent traumatisées à vie ?
DE NOUVELLES ZONES PROPICES AUX TRAFICS
Elles ne sont aucunement prises en compte par la municipalité dans ses décisions d’aménagement. Compte tenu du niveau de délinquance atteint à Grenoble -première de sa catégorie- des mesures spécifiques devraient être prises lors des modifications de l’organisation de l’espace public comme le propose le groupe d'opposition, en particulier la mise en place de caméras de vidéo-protection reliées à un PC opérationnel 24 h sur 24. En particulier dans ces nouveaux espaces piétonniers qui peuvent devenir des zones propices à tous les trafics le soir.
UNION DE QUARTIER FOCH/AIGLE/LIBÉRATION : HALTE AUX NUISANCES
Dans le secteur voisin, l’Union de Quartier Aigle-Foch-Libération pense qu’avec la piétonisation de Sidi Brahim « ces installations ne seront utilisées que peu de temps avant et après la sortie de l’école, mais deviendront surtout le lieu de rassemblement d’ados venus de beaucoup plus loin. Nous connaissons déjà cette réelle nuisance sur les marches de la cantine scolaire (impasse Sidi-Brahim) tous les soirs d’été avec musique jusqu’à des heures avancées de la nuit et déchets de MacDo et canettes vides le lendemain. »
DES ÉLUS FERMÉS à TOUTE CONCERTATION...
Cette réalité de la ville qu’Eric Piolle veut ignorer. Pour imposer ces piétonisations forcées il a chargé trois élus parmi les plus dogmatiques, obéissants et fermés à toute concertation : Christine Garnier, Yann Mongaburu et Gilles Namur.
... QUE LE TRIBUNAL IMPOSE RUE CUVIER
Seul un tribunal a pu imposer la concertation comme on l’a constaté grâce au référé victorieux engagé par Me Thierry Aldeguer en faveur d’un artisan de la rue Cuvier.
Mais le refus de prendre en compte la dimension sécuritaire des problématiques de la ville accentue fortement le phénomène. Partout la délinquance logée par Eric Piolle affirme son pouvoir, son emprise sur les quartiers et s’étend dans la ville.
UN SLOGAN POUR LE BULLETIN DE VOTE DES PARENTS
La municipalité déroule sa com’ sur « la place aux enfants », un slogan censé parler aux parents et attirer leur bulletin de vote. Jusqu’à ce que ceux-ci constatent que, derrière ce marketing cynique, de véritables nouvelles zones de guet-apens sont en développement.
Bah vous installez des logements sociaux partout et vous vous étonnez des résultats ?
Vigny musset quartier construit entièrement de zéro a des problèmes importants de délinquance avec moins de 30% de logements sociaux dans ce quartier.
Caserne de bonne on a aussi construit du logement social et on s’étonne d’avoir ensuite de l’insécurité comme parkings visités, résidents agressés, bagarres entre bandes etc etc.
L’un ne va pas sans l’autre.
Et chaque fois qu’on a mis du logement social quelque part, les problèmes arrivent.