C’EST DÉJÀ L’HIVER POUR « LE PRINTEMPS ISÉROIS »
La dernière tenue de camouflage semble être découverte avant d’avoir servi. Le «printemps Isérois» choisi par la vieille Union de la Gauche pour faire neuf avait déjà beaucoup servi et trompé pas mal de monde. Pas certain que ça marche encore.
LA FICTION DES RÉSEAUX CITOYENS A TROP SERVI
Mais ils ne pouvaient pas recréer la fiction des «réseaux citoyens» surutilisés aux municipales et aux dernières départementales. Alors les Verts, le PS et le PCF se sont rabattus sur ce marketing d’avant hier. `
LA GESTION EXEMPLAIRE DE JP BARBIER....
Que dire en effet contre la gestion de Jean-Pierre Barbier et de son équipe à la tête de l’Isère ? Ils ont soutenu l’économie, assumé mieux que leurs charges en matière d’action sociale et de solidarité, rétabli largement les crédits de la culture qui avaient été sabrés par l’ex majorité PS/PC/Verts…
...FACE AU RAPPORT ACCABLANT SUR CELLE de PIOLLE/FERRARI
La Chambre régionale des Comptes a loué cette gestion au moment où, dans un autre rapport accablant, elle étrillait celle de Christophe Ferrari et Eric Piolle, en retard sur tout, ayant accru les dépenses de fonctionnement, massivement les personnels de la Métro sans que la masse salariale communale ne baisse, passée à côté de toutes les mutualisations possibles. Plus ringards et coûteux que ces deux là, tu ne trouves pas.
LE PROGRAMME N'ENGAGE QUE CEUX QUI LE LISENT
Alors restait une formule, « le printemps Isérois » allant du PS aux Insoumis, de Hollande à Mélenchon en quelques sorte. C’est tellement facile de s’entendre sur un programme qui n’engage que ceux qui le lisent. Las ce nouvel « arc humaniste » Piollesque est déjà mort-né.
LE GENDRE DE JL MELENCHON PATRON DES INSOUMIS 38
D’abord M.Gendre est arrivé. Gabriel Amard ancien Conseiller régional d’Ile de France, ancien Maire de Viry-Châtillon (Essonne) est installé à Vertrieu dans l’Isère. Sitôt arrivé, dans le cadre du centralisme démocratique et de la participation citoyenne, il est devenu le patron des Insoumis dans l’Isère… Il est le gendre de JL Mélenchon. Ça procure toute légitimité. Il est d’ailleurs 8ème sur la liste des Européennes qui a compté 6 élus. Après Elisa Martin qui était en ligne directe elle aussi, on comprend bien la part qui sera donnée aux avis des locaux dans le parti.
Alan CONFESSON (FI) S'ÉTONNE DE VOIR André VALLINI (PS)
D’ailleurs Alan Confesson, le révolutionnaire qui a peur du peuple, s’est déjà fendu d’un communiqué co-signé avec Gabriel Amard sur le «Printemps Isérois». Ils s’étonnent «de voir figurer parmi les signataires le nom d’André Vallini, ministre sous François Hollande et Manuel Valls». Pourtant ancien Président du département avec une majorité PS/PC/Verts. Si André Vallini se représente aux départementales, ils ne le soutiendront pas ; C’est dire s’ils sont audacieux. Car ça ne changera rien pour la réélection de ce dernier.
LES INSOUMIS REGARDENT SE CONSTITUER UNE COALITION
Mais surtout quid de tous les autres élus PS Isérois qui ont évidemment soutenu Hollande et Valls ? Les » Insoumis « sont très à cheval sur les principes mais à géométrie variable. Le plus probable étant qu’ils n’auront aucun élu et regarderont se reconstituer la même coalition que celle que conduisait Vallini.
O.BERTRAND (Verts/Ades) DÉJÀ DANS LA MAJORITÉ VALLINI
Dans laquelle figurait déjà l’un des piliers de la municipalité Piolle, Olivier Bertrand (Verts/Ades) qui était même personnellement indemnisé par André Vallini sur son trop plein d’indemnités ! ça n’empêche pas nos Insoumis grenoblois de dormir en siégeant avec lui dans la même majorité.
DES ALLIANCES DE CIRCONSTANCES SANS VÉRITÉ POLITIQUE
C’est pourquoi Eric Piolle met les mains dans le cambouis et cautionne ces alliances de circonstance, sans aucune vérité politique. Il est évident que le parti d’Olivier Faure est dans la continuité d’Hollande et localement en Isère tous les dirigeants et élus ont soutenu cette gestion. Ils n’ont d’ailleurs pas l’intention de devenir révolutionnaires. Ils veulent bien faire des courbettes à l’idéologie dominante sur la planète et répéter leurs mantras sur le capitalisme, mais en ne cachant pas qu’il s’agit simplement de conquérir des places. Les autres, tel Didier Rambaud, qui était le président du groupe PS au département, est devenu Sénateur LREM…
Ce grand écart devrait produire de graves ruptures musculaires bien avant le scrutin. Ça sonne trop faux.
DÈS QUE ÇA SENT L'ÉCURIE S.GEMMANI (app PS) RAPPLIQUE
Dès que ça sent l’écurie, Stéphane Gemmani (app PS) rapplique. Lui qui a signé l’appel à un « projet écologiste, solidaire et humaniste « pour la Région (ça n’engage à rien) s’étonne de ne pas être sollicité par le « Printemps Isérois ». Il siège pourtant à la Région dans le groupe PS.
APRÈS LA DROITE, PS à la RÉGION, INVESTITURE LREM EN ISÈRE
IL a été successivement sur la liste de droite contre Destot, puis dans la majorité Destot, il appelé successivement aussi à des « rassemblements « jusqu’au PCF, puis derrière Hollande, a été candidat à l’investiture LREM aux élections sénatoriales et a voulu faire une liste aux dernières municipales avec M.Chamussy (LR repenti). Il prétend représenter un sous groupuscule « Cap 21 » dont Corinne Lepage, ex Ministre de Juppé, puis ralliée à Bayrou pour obtenir un siège aux Européennes, a trahi ce dernier, s’est ralliée à Hollande et… on ne suit plus.
REFUSÉ PAR LES VERTS, LREM, IL REVIENT AU BERCAIL PS
Stéphane Gemmani avait expliqué au DL que s’il était exclu du « Printemps Isérois » : « Bien que je sois signataire de l’appel écologiste, je continuerai avec le groupe qui m’a accueilli lors de ce mandat qui s’achève. Et je me battrai pour porter un projet ambitieux pour Auvergne-Rhône-Alpes. » En résumé, je serai là où je pourrai obtenir mon siège. Mais on voit mal l’intérêt du PS de maintenir un Conseiller Régional qui a sollicité l’investiture de LREM pendant son mandat et revient au bercail après avoir été refusé par les Macronistes, puis par les Verts…
"NE PAS FAIRE CROIRE QU'ILS VONT TRAVAILLER ENSEMBLE"
Mais hier (8/1/20) dans le même DL il comprend qu’on ne voudra définitivement pas de lui. Alors il ne trouve plus que des défauts au groupe qu’il voulait rejoindre : « c’est quoi ce Printemps isérois ? On voudrait nous faire croire que c’est l’union, que tout ce beau monde va s’entendre. Or, oui, il y a des gauches irréconciliables, il va falloir l’admettre et ne pas faire croire aux électeurs, juste le temps de la campagne, qu’elles ont une vision partagée, qu’elles vont pouvoir travailler ensemble. Ce qui a été impossible pendant les élections municipales à Grenoble peut l’être soudainement pour les Départementales ? «
LES BIDOUILLAGES ÉLECTORAUX...
On imagine ses propos s’il avait été accepté par lui. Mais avec Gemmani ça finit toujours par lui ressembler : « Franchement, (retenez ce «franchement» de sa part) j’ai l’impression que certains n’ont pas compris les messages envoyés par les électeurs lors des dernières élections. Pourtant, ils nous ont clairement dit qu’ils en avaient marre des arrangements électoraux, des bidouillages. »
... ET UN ATTELAGE POLITICIEN
Les bidouillages dont il est un des acteurs locaux avec sa personne pour seul horizon sont bien la matrice de ce printemps-là. L’arrivée de M.Gendre aux côtés de Piolle fait prendre une tournure à la Pagnol -moins le talent- à cet attelage politicien. Visiblement, tiré vers le bas par tous les bouts, c’est déjà l’hiver pour le » Printemps Isérois ».