COMMERCE : LA DÉSERTIFICATION S’ACCÉLÈRE

Les menaces qui pèsent sur la Librairie Decitre, Grande Rue, les restrictions de surface décidées par la Librairie Arthaud (DL du 2/11/24) alourdissent le climat déjà tendu dans le commerce grenoblois. Les locomotives du centre ville, comme la diversité, semblent toutes vouées à se restreindre ou disparaitre. Après  le cinéma le Rex, après Zara qui a plié bagages vers Neyrpic, comme tant d'autres. 

Mais la colère des commerçants monte à proportion de cette dégringolade qui s'est accélérée avec l'ouverture du centre commercial de St Martin d'Hères, largement pourvu d'un parking gratuit, comme à Grand Place. Comment nos élus anti stationnement et anti-voitures justifient ils de supprimer partout des places de stationnement et de pratiquer les tarifs les plus élevés des grandes villes et d'autoriser de vastes parkings non payants pour les grands centre commerciaux ? 

Il faudra qu'ils s'expliquent un jour sur leur logique ? 

PLUS DE 2000 PLACES DE STATIONNEMENT SUPPRIMÉES

En effet de partout les places de stationnement disparaissent : plus de 2000 en 10 ans et la municipalité continue. Seul le siège de la Métropole (108 millions d'euros) est épargné : il comptera 500 places gratuites en souterrain pour les élus qui veulent venir en voiture ! 

75 000 VÉHICULES VONT ÊTRE INTERDITS D'ENTRÉE LE 1ER JANVIER PROCHAIN

En parallèle, dans le cadre de la mise en place de la ZFE qui va interdire d'entrée dans Grenoble 75 000 véhicules de l'aire urbaine estampillés Crit’air 3 (DL du 2/11/24) au 1er janvier prochain, il manque 1500  places de parkings de dissuasion aux entrées de Grenoble selon Sylvain Laval, le Vice-Président de la Métropole. Sans avoir comptabilisé la suppression des 800 places de l'esplanade prévue par la municipalité Piolle. 

LES SALAUDS DE PAUVRES, PREMIERS PUNIS 

Rien ne contraint juridiquement les élus à pénaliser ces véhicules qui sont situés en majorité dans les communes pauvres (St-Martin d'Hères, Echirolles, Pont de Claix). Mais dans le cadre de la surenchère des Khmers Verts, ils prennent la mesure. Ainsi de riches bobos à vélo électrique vont pouvoir prendre leur voiture hybride le week end en toute bonne conscience, ayant puni ces salauds de pauvres qui ne peuvent pas se les payer. Restreignant au passage un peu plus l'attractivité du centre ville. 

NOTRE DAME / SAINTE CLAIRE : JUSQU'À 50 % DE BAISSE

Dans le secteur Notre-Dame/Sainte Claire la pose des bornes a porté un nouveau coup au commerce. Le marché déjà diminué par la perte de clientèle du Grésivaudan se voit rejoint par tous les autres commerces atteints par la baisse très forte de fréquentation. Des baisses jusqu'à 50% de chiffre d'affaires sont enregistrées. Les associations de commerçants animées par Claude Matencio (rue Bayard) et Olivier Curto (Place Notre Dame) se mobilisent.

RUES DR MAZET ET CLOS-BEY : DES FERMETURES

Dans toutes les rues la colère monte et les commerçants se concertent maintenant pour agir. Tous ayant compris qu'ils seraient tous concernés par les plans successifs. Il ne s'agit plus de regarder midi à sa porte, mais d'agir collectivement. 

Du côté de la rue Dr Mazet, de la rue Clôt Bey, les commerces de qualité tiennent le coup malgré la perte d'attractivité et les vitrines des magasins fermés qui plombent l'ambiance. Personne ne sait de quoi demain sera fait. 

AVENUE Jeanne d'ARC : L'IRRÉPARABLE N'EST PAS ENCORE COMMIS

Avenue Jeanne d'Arc et de Washington, l'irréparable n'est pas encore intervenu. Autour de Jean-Noël Pusel, Président de l'Union de Quartier et de Fabrice Debarge, le Président des commerçants le quartier se mobilise, décidé à ne pas se laisser faire. La suppression de 70 % du stationnement dans l'avenue Jeanne d'Arc serait une catastrophe. Etroite, arborée alors qu'il existe en parallèle une rue Léon Jouhaux large, sans arbres ni commerces, desservant une école et un collège. 

FAIRE RECULER COMME RUE DE STRASBOURG 

Avenue de Washington, des places en épi, plus écolo, dans la partie large de l'avenue permettraient de conserver une cinquantaine de stationnements aux abords du stade. Dans le cas contraire les usagers vont bloquer les accès aux copropriétés environnantes. Tous ces collectifs sont décidés. Ils envisagent des actions pour faire reculer les élus Rouge/Verts. Ils ont bien cédé rue de Strasbourg. Même si on comprend bien que la seule inquiétude de Piolle était d'être mis en cause nationalement. Mais les difficultés financières annoncées par la ville et la métropole peuvent être une opportunité de retarder ces projets mortifères. 

ILS RÉCUSENT TOUTE IDÉE DE COHABITATION

Seule cette réaction de la société civile, la prise de conscience des grenoblois peut modifier la donne. Eric Piolle et sa secte politique n'utilisent que la force et ne comprennent qu'elle. Malgré les conséquences dramatiques de centres commerciaux qu'ils ont permis, ils voudraient continuer à punir le centre ville et les quartiers. Ils récusent toute idée d'un équilibre et d'une cohabitation entre plusieurs modes de déplacements. 

DANS UN ESPRIT D'ESSENCE TOTALITAIRE

Alors que les endroits où ils vivent personnellement et ceux où ils travaillent (hôtel de ville, métropole) sont tous accessibles à la voiture... Cette volonté d'imposer aux autres sans prendre aucunement en compte les besoins d'une famille, d'une personne âgée ou en situation de handicap, les nécessités du travail pour d'autres, est la caractéristique de leur esprit d'essence totalitaire. 

UN DÉNI DU RÉEL DE MOINS EN MOINS ACCEPTABLE

Plus d'une centaine de Grenoblois a déjà accompagné le groupe d'opposition dans une déambulation des commerces vides. Mais la désertification accélérée du commerce, les baisses de chiffres d'affaires, comme la paupérisation du centre de la Métropole qui sont subis par des acteurs du commerce grenoblois et observés  par une majorité de Grenoblois, produisent une ébullition qui devrait trouver son expression afin de se faire entendre. La majorité municipale réduite va avoir de plus en plus de mal à afficher un déni du réel de moins en moins acceptable. 

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