IL N’Y A PLUS D’ARGENT POUR RÉPARER LES VOIRIES ET LES TROTTOIRS

"En 2024 c’est déjà divisé par deux. Et en 2026, on nous a présenté zéro euro…" a avoué vendredi au Conseil Métropolitain Laurent Amadieu, le Maire (apparatchik Rouge/ Verts) de St-Egrève, membre de la majorité, à propos de l'entretien des trottoirs et de la voirie. La présentation est toujours amusante chez eux. Qui est ce "on" alors que son groupe est membre de l'exécutif avec 6 vice-Présidents qui décident du budget ?

La fameuse "trajectoire financière" de la métropole aboutit à l'asphyxie en 2026 puisque celle-ci n'aura plus aucun moyen d'assurer sa mission essentielle comme l'a précisé Dominique Escaron, le Président d'un groupe d'opposition.

LA MAJORITÉ PRÉFÈRE CONSTRUIRE UN SIÈGE À 109 MILLIONS D'EUROS

Entre construire un siège pharaonique de 109 millions d'euros (pour l'instant !) et réparer la voirie, la majorité Rouge/Verts/PS/PC de la Métropole a choisi : priorité au premier. Le budget d'investissement est absorbé par cette dépense qui donne satisfaction aux élus (avec un parking de 400 places !) plutôt qu'à la population.

DE NOMBREUX ACCIDENTS ET CHUTES

Des trottoirs non entretenus, des pistes cyclables vétustes conduisent à de nombreux accidents. Combien de personnes âgées, de malvoyants ont-ils chuté sur la voie publique ? Les procédures sont d'ailleurs nombreuses qui mettent en cause la Métropole.

LE CYNISME DES ROUGE/VERTS GRENOBLOIS

Mélina Herenger, une Adjointe au Maire de Meylan (PS) a été particulièrement maladroite de fustiger ceux qui voulaient faire rouler les grosses cylindrées sur un macadam parfait ! Personne n'en demande tant. Mais le comble du cynisme est atteint par les Rouge/Verts Grenoblois qui font marche arrière en paroles sur le siège tout en permettant sa construction.

EN S'ABSTENANT ILS PERMETTENT SA CONSTRUCTION

On a entendu Lionel Coiffard (Rouge/Verts) en service commandé par le groupe pour affirmer que "dans la continuité" (!) il s'abstenait sur la construction du nouveau siège afin de ne pas cautionner la dérive financière. Outre que "s'abstenant" il permet sa construction, il ne s'agit aucunement d'une "continuité".

ILS ONT VOTÉ LE PROGRAMME, LE CONCOURS et le FINANCEMENT

La construction du siège de la Métropole a été décidée sous le mandat précédent, alors que l'idylle avec Christophe Ferrari était parfaite et que Claire Kirkyacharian (Verts/Ades), mère des enfants de Raymond Avrillier, était Première Vice-Présidente de la Métropole chargée de l'administration générale. C'est sous sa gouvernance qu'avant les municipales, le 5 avril 2019, Eric Piolle himself et tous les élus Rouge/Verts grenoblois ont voté à la métropole la délibération qui décidait du programme, le lancement du concours et à cette date, un montant de travaux de 86 millions d’euros.

APRÉS AVOIR ÉCHOUÉ SUR LA PRÉSIDENCE...

Ce n'est qu'après avoir échoué à ravir la présidence de Christophe Ferrari, que les Rouge/Verts sont devenus circonspects sur le siège. Gageons qu'avec Yann Mongaburu Président ils poursuivraient avec enthousiasme.

À Alain Carignon qui rappelait ces faits, Thierry Semanaz, un élu du groupe Piolle a tenté de justifier en répondant qu'arrivé en 2020, lui s'était toujours abstenu et qu'un autre membre du groupe, Georges Oudjaoudi avait, lui, toujours voté pour. Ça ne tient pas debout car n'infirme aucunement le fait que son groupe en tant que tel a lancé le siège, voté le programme, le concours et le montant des travaux et maintenant, dans sa quasi-totalité, ne suit plus, sans pour autant en empêcher la construction pour des raisons essentiellement politiciennes.

Y. MONGABURU (Verts/Ades) DÉPITÉ DEVIENT CONTRE !

Il se trouve même un Yann Mongaburu (Verts/Ades) - mauvais perdant - qui a lancé et voté ce programme, qui vote désormais contre par dépit d'avoir été battu à la Présidence et de ne pouvoir jamais occuper le bureau de Président qui se construit dans ce nouveau siège !

LE SIÈGE PHARAONIQUE SE CUMULE AVEC LA DETTE

Mais ces 109 millions pèsent et pèseront lourd, très lourd dans la vie quotidienne des grenoblois et des métropolitains.  Avec un budget divisé par deux en 2024 pour l'entretien des voiries et un budget zéro en 2026, la question de la gouvernance métropolitaine est posée avec une particulière acuité. Ville/Métropole sont à 1,2 milliards de dettes auxquelles s'ajoutent le SMMAG asphyxié lui aussi par la gestion Mongaburu.

V. FRISTOT (Verts/Ades) VOUDRAIT UNE AUGMENTATION DE LA TAXE FONCIÈRE

L'adjoint aux Finances (Verts/Ades) de Grenoble, Vincent Fristot, qui a porté les 30 % d'augmentation de la taxe foncière a pointé son nez plusieurs fois publiquement pour évoquer la seule solution : l'augmentation de la taxe foncière métropolitaine. Mais il faudrait qu'elle soit massive pour faire face à ces besoins d'investissements et à la dette.

D. ESCARON : "S'OCCUPER DE SA PETITE VIE INTÉRIEURE"

L'annonce officielle que la métropole ne sera plus en mesure de remplir sa mission d'entretien des voiries et des trottoirs en 2026 en dit long sur l'état de la collectivité. D'autant, comme le relève Jean-Benoit Vigny (DL du 28/9/24), que "ça ne va guère s’arranger ces deux prochaines années" du fait des budgets déjà divisés par deux.Tandis que Dominique Escaron résume : "c'est un choix qui est fait : celui de s’occuper de sa petite vie intérieure plutôt que des fonctions qui intéressent nos habitants…".

UNE TIERS-MONDISATION DE LA VILLE CENTRE

Cette voirie dégradée au milieu de poubelles qui débordent ajoute à ce climat de désolation qui caractérise la métropole en voie de tiersmondisation pour sa ville-centre. Frappant que ces élus qui prétendent faire face au réchauffement climatique en 2080 soient comptables d'une telle nullité en 2024/26.

ILS SACRIFIENT L'AVENIR DE NOS ENFANTS

Au fur et à mesure qu'on approche de l'échéance municipale, la véritable supercherie de leur gestion se découvre au grand jour. Derrière la grandiloquence pour montrer un beau visage grave préoccupé des générations futures, ils sacrifient allègrement tout avenir à nos enfants en rendant impossible toute équation financière saine.

ENGAGER DES REFORMES DE STRUCTURES

En 2026, une nouvelle majorité à la métropole devra engager les réformes de structures et les économies de fonctionnement à nouveau réclamées par Alain Carignon vendredi, ou bien la reconduction des mêmes conduirait à nouveau à une augmentation massive d'impôts qui ne résoudrait rien. Grenoblois, réveillez-vous.

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